Tout va bien, les parisiens ? Islamistes de merde...

Désobéissances et micro-résistances.

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drÖne
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Tout va bien, les parisiens ? Islamistes de merde...

Message par drÖne »

Hello,

A priori, aucun des parisiens du forum n'a été touché vendredi, par les saloperies islamistes qui se rependent en ce moment à grand renforts de bombes et de meurtres. J'espère qu'aucun(e) de vos proches n'a été blessé : peu d'amateurs de black metal ici, à part moi parfois, mais pas au point de fréquenter le Bataclan un vendredi soir. Bon, mais les terrasses de cafés, ils vont nous les interdire aussi les islamo-fachos ? [colere.gif] et même les stades de foot, moi qui déteste ça, je les trouve plus intéressants que leurs prêches de merde et leur dieu de mort. Ensemble, chions sur Allah, sur Dieu, sur Yahvé, et exigeons le retour des polythéismes ! Aucun peuple animiste n'a jamais fait la guerre pour imposer son dieu à un autre peuple ! Ensemble, chions sur les textes sacrés des religions révélées : ces sales bouts de papiers écrits il y a des centaines d'années, et que leurs adeptes incultes ne savent même pas lire dans le bon sens, ne peuvent devenir des lois régissant nos vies !

Reste que demain, pour certains d'entre nous, va falloir faire cours, et retrouver la jeunesse : préserver l'espoir d'un futur qui ne serait pas fait de guerres mondiales, de colonialisme brutal et de monothéismes bornés. Ça ne va pas être simple...
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drÖne
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Re: Tout va bien, les parisiens ? Islamistes de merde...

Message par drÖne »

Du coup, au lieu de mon cours et d'une évaluation, je vais leur parler d'émancipation et de culture, et du rôle de l'université dans la préservation de l'esprit critique face aux idéologies et aux dogmes. Et aussi, comme c'est un cours sur les discours, leur rappeler qu'aucun texte, jamais, ne peut être interprété sans une profonde connaissance de ses conditions historiques de production, qui, dans le cas des textes "sacrés", sont fort complexes.
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pH
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Re: Tout va bien, les parisiens ? Islamistes de merde...

Message par pH »

Je vais pourquoi pas leur parler de Babylone, où les gens pouvaient croire en 50 Dieux différents et se vendre des dattes en parlant d'astronomie.
Bon, tant mieux si tous les roomeux sont sains et saufs
En ce qui concerne ce groupe du bataclan, c'est pas du BM, plutôt du stoner...
Je chie avec toi sur toute cette bande de dieux à la con d'aujourd'hui.
Et je me prépare à flipper du score à venir des fachos qui doivent pisser dans leurs frocs avant de gerber leurs bulletins dans les urnes
juko
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Re: Tout va bien, les parisiens ? Islamistes de merde...

Message par juko »

je crois que j'aime bien le stoner
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drÖne
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Re: Tout va bien, les parisiens ? Islamistes de merde...

Message par drÖne »

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-i ... u-bataclan
J’ai longtemps hésité à donner ce témoignage, mais je pense que cela peut m’aider, peut-être aider d’autres personnes, et permettre à tous ceux « qui n’y étaient pas » d’avoir une idée de ce qui s’est passé, une idée seulement, sans doute.

J’étais ce soir là au Bataclan, avec deux amis : V., un ami du lycée avec lequel j’avais déjà vu plusieurs fois les Eagles of Death Metal (EODM), et D., un collègue.

Nous arrivons vers 20h15, nous prenons des bières, c’est la première partie sur scène. Nous nous installons sur le côté droit de la fosse, et nous tombons par hasard sur une amie de D. La première partie terminée, nous reprenons des bières, puis les EODM arrivent vers 21 heures. Je me souviens avoir été un peu déçu du manque de punch des guitares par rapport aux précédents concerts du groupe. Au bout de trois ou quatre chansons, je vais aux toilettes puis je reviens vers mes amis avec des bières. Le son est meilleur, les riffs plus accrocheurs, mais j’échange quelques mots avec V. sur le côté trop « pop » de l’une des nouvelles chansons ; il acquiesce. Je ne sais pas encore que ce sont les derniers mots que j’échangerai avec lui, et la dernière fois que je le verrai. Le concert a commencé depuis une demie heure ou trois quarts d’heure quand j’entends un bruit de pétards derrière sur ma gauche. J’aperçois deux ou trois hommes qui avancent lentement, avec ce que je comprends de suite être un fusil-mitrailleur dont sortent des petites flammes. Pourtant, je reste à regarder et ne pense à aucun moment que c’est une attaque ou quoi que ce soit : je ne pense… rien.

Très vite, peut-être tout de suite en fait, la lumière de la salle s’allume, les bruits de pétard ne cessent pas. J’ai aperçu un mouvement sur la scène, sans doute le groupe qui s’est enfui : il n’y a plus de musique, que les pétards, peut-être des cris mais je ne suis pas sûr. Je distingue très bien l’un des deux (ou trois ?) hommes : arabe, avec une petite barbe collier, habillé en noir ou bleu foncé, avec un gilet tactique pour mettre des munitions. Je le vois recharger son arme et tirer à nouveau, j’entends seulement « Irak ». Deux choses me frappent, et me frappent encore (c’est l’une des trois ou autre images qui me restent toujours) : sa jeunesse et son allure et son regard. Il a l’air d’un robot très déterminé, avec de la haine dans son regard, mais il ne regarde pas vers moi. Tout cela se déroule sans doute en quelques secondes, mais j’ai l’impression d’avoir tous les détails. Puis, je ne sais pas trop pourquoi, je tourne mon regard vers la fosse, vers où les hommes tirent en fait, et je ne vois que des dos. Je me mets aussi plus accroupi encore que je ne l’étais (je me rends compte à ce moment de la position dans laquelle j’étais). Et je crois que ce n’est que quand je vois des taches rouges se former sur des dos que je réalise vraiment. Un mouvement derrière moi m’oblige à me lever, les tirs continuent. Je vois en face de moi le côté de la scène : entrainé par le mouvement, j’enjambe et je marche sur des gens dans cette direction. Mon pied se coince entre deux personnes et je tombe sur le côté de la scène, je me mets sur le dos avec mon sac sur le ventre, une jeune femme se recroqueville sur mes jambes, et j’aperçois encore des dos, mais je me rends compte que je suis derrière un rideau sur le côté de la scène : je ne vois pas les tireurs, et eux ne me voient pas non plus, sans doute. Je pense rester là, mais sur ma gauche je vois une porte entrouverte où s’engouffrent des gens.

Tout se bouscule dans mon esprit, j’ai alors peur que l’un des tireurs avance sur le couloir du côté, là où était l’amie de D., et que je sois alors dans son champ de vision. Je décide alors de foncer sans me retourner vers la porte, malgré les tirs qui continuent. J’arrive à passer, avec d’autres personnes. Je suis sans doute l’un des derniers, et la porte se referme. Soit je monte par les escaliers, soit je rentre dans une sorte de petite loge sur ma gauche. Partout il y a beaucoup de monde, mais je ne sens pas les escaliers et je vais dans la pièce. On commence alors à barricader la porte avec tout ce qu’on trouve. Je crois que les rafales ont cessé à ce moment. Les gens qui sont avec moi (nous devons être une vingtaine, au moins) sont assez calmes, il n’y a que quelques sanglots. On vérifie que la porte qui donne sur la scène est aussi bien barricadée. Certaines personnes montent par l’escalier pour essayer d’atteindre les faux plafonds. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus, mais je ne le sentais pas non plus de les suivre. Et la très longue attente commence. Elle est surtout ponctuée, à intervalles irréguliers et parfois très longs, de coups de feu, mais un seul coup, pas en rafale. Cela ne ressemble pas du tout à des pétards, mais plus à ce qu’on entend des coups de feu dans les films. On pense tous à ce moment que les tireurs achèvent des gens, mais on ne voit strictement rien et on ne sait pas où ils sont. On essaie surtout de faire le moins de bruit possible, et on se rend compte alors qu’il y a des blessés parmi nous ; je n’en vois vraiment qu’un, qui est couché sur une caisse derrière moi, blessé au bras gauche. Il a déjà un garrot, mais je veux le renforcer avec ma ceinture, et on lui parle et on lui tient la main, ce qu’on fera jusqu’à être libérés. Le temps passe très lentement, on chuchote, on se demande ce que fait la police car on n’entend aucune sirène.

Ces moments sont ceux où chacun commence à réfléchir. Je n’ai pas vraiment l’impression que je vais mourir, je me demande seulement s’ils vont nous trouver, tout en me disant qu’ils savent sûrement que des gens sont cachés. Je me demande si les barricades vont tenir, si le mur est assez épais en cas de rafales. Mais comme les autres, je reste calme. Certains ont sorti leur téléphone, pour avoir des nouvelles par internet, ou pour joindre des proches par sms. Je pense le faire, je me dis que je vais envoyer des messages, car c’est ce que font les gens dans ce genre de circonstances. Mais, alors que je ne suis pas superstitieux, je me dis que le faire va me porter malheur, et que de toute façon ça ne change pas grand chose que mes proches aient un message si je suis mort. Surtout, j’ai peur de les inquiéter car je ne sais pas encore si la nouvelle a été répandue, même si cela fait longtemps que ça a commencé. Enfin, je n’ai presque plus de batterie, et je me dis que c’est mieux de la garder pour appeler ma famille et mes amis une fois sorti. J’éteins mon téléphone.

Le temps a passé, une heure peut-être, il y a une fuite d’eau dans la pièce. Cela fait un moment qu’il n’y a plus de coups de feu, mais on se répète tous qu’on ne bougera pas tant qu’on n’aura pas vu un casque du RAID. Soudain, on entend une explosion, puis une odeur de poudre. On croit à une grenade, mais comme il n’y a pas d’autre explosion pendant un moment, cela nous étonne. On a eu des nouvelles sur les téléphones par le net, on sait qu’il y a eu d’autres attaques, on sait que la police est là, normalement, dehors, mais on ne sait pas depuis combien de temps. On ne sait pas si les tireurs sont toujours là. C’est le silence absolu autour de nous. On a peur qu’ils aient piégé le Bataclan, où qu’ils mettent le feu. Puis on se calme à nouveau et, je ne sais plus comment, l’une des personnes entre en contact sms avec le RAID, qui lui demande combien on est, où, s’il y a des blessés, etc. Tous, nous doutons de l’identité réelle du messager, mais nous répondons quand même. Je lis des messages, je me dis qu’il n’y a pas de fautes, que RAID est écrit en majuscules, qu’il y a des formulations qui font très « police » ; ça doit bien être le RAID. Ils nous envoient aussi des conseils. Puis, on commence à entendre des cris, comme des ordres hurlés. On se dit que « ça y est », la police donne l’assaut, surtout qu’il y a beaucoup de voix. Mais on entend soudain, aussi, des hurlements terrifiants. On essaye de se rassurer en disant que ce sont sans doute des blessés qui peuvent enfin crier, ou des gens horrifiés par ce qu’ils voient en étant évacués. Mais le temps passe et toujours pas de casque du RAID par la porte. Il y a alors un silence de plomb dans notre espace exigu. Je pense que les autres ont les mêmes pensées que moi : en fait, les assaillants sont toujours là, et achèvent, voire torturent les gens au couteau. Quelqu’un dit alors : « on tient, on ouvre à personne ! ».

Puis, on entend des voix qui s’interpellent : « Ludo », « David » ! On se sent presque idiot à se dire que ça ne fait pas très « jihadiste » comme noms, et l’espoir renaît d’un coup ! On sent alors la présence derrière la porte donnant sur la scène, une impression qu’il y a beaucoup de monde, des lumières qui bougent. Pourtant, on ne veut pas ouvrir quand ils nous disent de le faire. Ils nous répondent alors de nous mettre en arrière, qu’ils vont ouvrir, eux. Ils le font, et des lueurs de lampes torches apparaissent alors ; j’aperçois le fameux casque que j’attendais, et on entend « c’est le RAID, on vient vous sortir de là ! ». Des cris de joie, des gens qui se tombent dans les bras. On fait d’abord sortir les trois blessés, puis arrive mon tour. Le RAID nous dit de ne regarder ni autour ni par terre, de marcher en levant les mains en l’air. Mais en sortant, je glisse sur une flaque de sang et mon regard tombe sur quelque chose de blanc et coulant sur un ampli, et je me dis que je ne veux pas savoir ce que c’est… En longeant la fosse, je ne peux m’empêcher de jeter un œil vers l’endroit où étaient censés être mes amis, mais c’est le seul endroit vide de la fosse. Ailleurs, je ne fais qu’apercevoir des corps dans plein de positions, mais j’avance tout droit vers la sortie. Je ne peux éviter de tomber sur des visions que j’aurais préféré éviter, mais je suis obligé d’enjamber des corps, et je ne veux pas glisser à nouveau, et c’est un mélange de couleurs, comme des flashs de rouge foncé, de rouge clair presque rose, et de blanc, et du liquide…

J’arrive enfin à la sortie. Un policier fouille mon sac que je n’ai jamais voulu lâcher. Puis on nous conduit dans une cour intérieure, d’où nous sommes rapidement évacués après avoir entendu des tirs. Nous pouvons enfin nous poser dans une autre cour. J’appelle alors ma mère, mon ami D., qui me dit qu’il a réussi à s’échapper au début et est déjà chez lui, puis j’appelle V., mais son téléphone sonne dans le vide. Je le cherche autour de moi, je discute avec d’autres personnes, j’en retrouve qui étaient avec moi dans notre cachette. Il y a des pleurs, quelques cris de colère, mais c’est globalement calme. Je réponds au plus de sms possibles. J’aperçois le bassiste des EODM, indemne, et je me demande si les autres s’en sont sortis. Après un long moment, la PJ arrive et prend individuellement nos coordonnées et un résumé de nos témoignages. J’aperçois dans la rue un groupe de types en costard et armés, puis Cazeneuve et Valls ; je ne peux m’empêcher, je ne sais vraiment pas pourquoi, de dire tout haut « qu’est-ce qu’il fout là, lui », ce qui fait légèrement sourire le policier qui prend ma déposition, avant de me dire que je peux partir. Je rappelle ma mère pour lui dire que je vais venir chez elle, mais que j’économise ma batterie de téléphone. Je passe quelques barrages de police et de militaires, je sais que je vais avoir du mal à trouver un taxi.

Je connais un peu le quartier, mais je me retrouve par hasard à République, et j’essaie de me concentrer pour retrouver mon sens de l’orientation et aller vers Bastille. La marche est longue, je croise des passants et de petits barrages de police. Je finis par trouver un taxi, et lui demande de mettre la radio. Arrivé chez ma mère, après un gros câlin, je lui demande des pâtes et du vin, et je commence à mettre les infos en boucle, tout en répondant aux sms et aux messages Facebook. Je me couche avec un calmant vers 6 heures, pour me réveiller moins de deux heures plus tard. Je vais passer mon début de journée à tourner en rond, à regarder les infos, à attendre des nouvelles de V., étant en contact régulier avec sa belle-sœur, qui est avec sa femme. Puis, avec ma mère et un ami, je passe chez moi prendre des affaires. Ce n’est qu’à ce moment, en fait, que je me rends vraiment compte que mon jean est imbibé de sang. Nous passons quelques minutes chez un autre couple d’amis, avant de retourner chez ma mère. Vers 18 heures, j’apprends que mon ami est mort. Dans mon sac, j’ai toujours son écharpe et ses gants…
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Re: Tout va bien, les parisiens ? Islamistes de merde...

Message par drÖne »

juko a écrit :je crois que j'aime bien le stoner
J'ai un peu écouté leur zic sur Youtube, et c'est nettement plus pop que stoner ou metal. C'est des chansons au format pop avec des guitares metal dessus, et pas mal de second degré fun.

Mais bon, on s'en fout en fait : ils auraient joué du ska ou de la polka, ça n'enlèverait rien au tragique de ce qui s'est passé, ni à la connerie de ces islamo-fascistes.
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