Une leçon de science politique à coups de barre de fer

Ici, on discute des sciences de la nature, mais aussi des sciences humaines et sociales.

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drÖne
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Une leçon de science politique à coups de barre de fer

Message par drÖne »

http://grenoble.indymedia.org/
Jeudi 29 novembre à l'aube, Olivier Ihl, directeur de l'Institut d'études politiques de Grenoble a littéralement pété les plombs en frappant violemment à l'aide d'une barre de fer des étudiants. A 7 heures du matin, devant l'entrée de l'IEP, des étudiants tenaient le piquet de grève pour empêcher la reprise des cours annoncée la veille par le directeur. Ce dernier n'a pas attendu l'arrivée des forces de l'ordre demandées par la présidence de l'UPMF pour se faire justice lui-même. Lire le communiqué des étudiants.
Le jeune, ambitieux et sportif directeur de l'IEP, n'en est pas à son premier coup de sang ni coup de poing. Il s'est déjà distingué à l'époque de la lutte anti-CPE en frappant des étudiants qui bloquaient son établissement. Autant coutumier de la violence que du blabla sur les rites républicains, Olivier Ihl s'est empressé, comme tout agresseur intelligent, de se faire passer pour la victime. Il a bavé quelques explications extravagantes à ses amis de Libération, déclarant qu'il allait porter plainte et réclame des "mesures disciplinaires". Malheureusement pour lui, des dizaines de témoins et des journalistes de France 3 ont assisté à la scène. Résultat, la vidéo du pétage de plomb qui a beaucoup fait parler circule sur le Web.
Devant la gravité de son geste, il est impossible d'imaginer qu'il puisse conserver bien longtemps son poste de directeur, même si la présidence de l'UPMF lui a apporté officiellement son soutien. Si l'on est en droit de se poser des questions sur la suite de la carrière de Ihl, ce malencontreux épisode risque bien de porter préjudice au candidat Destot qui a eu l'heureuse idée de recourir aux services du politiste-puncheur pour sa campagne.
[/video]
drÖne
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drÖne
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Message par drÖne »

T'inquiète, sa réputation est déjà faite : je crois que tous les collègues ont du avoir l'info, ou presque. La vidéo circule depuis hier dans la région... Hard management, oui, bien vu !

:crocs: :crocs: :crocs: :crocs:
drÖne
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Message par LLB »

Quand même, inquiétude, il a le soutien des présidents d'université qui condamnent l'agression dont il a été victime et il a porté plainte contre les étudiants. Inquiétude car on est dans un pays où on peut dire : la couleur de cet écran est blanche, elle n'est pas noire elle est blanche.
Pour la petite histoire, Olivier Ihl donc, fou d'ambition, pénible dans son rôle "je suis là, c'est moi" s'est fait le champion il y a un an de la défense de la démocratie participative dans les compte-rends que les grands médias faisaient d'un forum à Grenoble.
Là, les gars, on voit qu'il n'est pas prêt à incarner les valeurs du débat et du dialogue démocratique.
Le Lion Bleuflorophage
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drÖne
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Message par drÖne »

L'info a été reprise par 20minutes, le torchon gratuit.
http://www.20minutes.fr/article/198039/ ... enoble.php

Pas de pétition pour le moment, hélas, la grande presse préférant soutenir le gouvernement et son projet de loi LRU : plutôt que de dénoncer la violence d'un directeur de l'IEP, elle dénonce les étudiants et les grévistes. Comme d'hab.
drÖne
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Message par LLB »

Quelqu'un disait que si un chef d'entreprise avait tapé sur les piquets de grève, les ouvriers de son entreprise auraient certainement été plus virulents dans leur réaction.
C'est vrai, bizarre comme on considère presque normal de castagner les faibles et les jeunes tout en leur reprochant leur violence. E
t c'est vrai que c'est stupéfiant ce courant de sympathie pour le directeur de l'IEP qui devient la victime, victime de ses victimes qui l'ont obligé à être un salaud le pauvre.
Ca me fait penser à ce que tu disais il n'y a pas longtemps Raph, les gens ont envie de se haïr, de se taper, et ceux qui devraient être exemplaires, directeur d'établissement, n'ont même pas honte, il y a le courant ambiant qui les porte et les justifie.
Ayons le courage d'être des pourris faible et violents, assez de l'hypocrisie du surmoi et du devoir, vive l'authenticité du geste spontané, bling blong.
Le Lion Bleuflorophage
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Chaosmose
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Message par Chaosmose »

bon, je vous donne quelques remarques croustillantes de la liste des étudiants-doctorants-enseignants-chercheurs en science politique (l'ANCMSP - Association des candidats (mouahahah) aux métiers de la science politique) :

Corcuff (encore lui) a écrit : Ouvrage prochainement à paraître :

Socio-histoire de la poubelle transformée en barre de fer : des fonctions
symboliques aux usages mandarinaux - De la théorie de la pratique à la pratique
de la théorie

par Olivier IHL

Co-édition Sciences Po Choc/Grenoble ville ouverte

Sera en vente dans tous les bons commissariats de police

En avant-première sur France 3 Rhone-Alpes-Auvergne :

http://rhone-alpes-auvergne.france3.fr/ ... 955-fr.php#
Le bureau de l'ANCMSP a écrit : Cher(e)s abonné(e)s,


Nous supposons que l'ensemble des politistes de France ont désormais visionné la vidéo mentionnée récemment à quatre reprises.
D'un côté, une cinquième citation sans élément nouveau encombrerait inutilement les boîtes aux lettres. De l'autre, nous rappelons que nous n'avons aucune intention d'empêcher quelque discussion que ce soit sur notre liste pourvu qu'elle apporte des éléments nouveaux - fût-ce sur l'incident en question, et que la liste de l'ANCMSP n'est pas modérée. Les messages qui y sont envoyés n'engagent dès lors que leurs auteurs.

Du reste, à titre de complément d'information, on trouvera ici le message d'Olivier Ihl envoyé aux étudiants de l'IEP de Grenoble :

Olivier IHL le directeur de l'IEPG à la barre de fer a écrit :"Devant l'émoi suscité par l'altercation qui s'est produite vers 6 h 50 devant l'IEP, je souhaitais très simplement vous apporter mon témoignage sur ce qui s'est passé. La plupart des étudiants ne sont arrivés qu'après les faits et n'ont pu se faire une idée qu'en fonction des images vidéo qui ne montrent que très partiellement le contexte de cette opération coup de poing sur l'IEP. Dès la veille au soir, j'avais été averti par la concierge (vers 21 h 30) que des individus menaçants au nombre d'une vingtaine tentaient de rebloquer l'IEP au moyen de caddies, de poubelles et de rondins de bois. Elle avait pu les chasser par la peur que ses chiens leur inspirait. Le lendemain matin, vers 6 h 45, j'ai reçu un appel au secours. La concierge, affolée, m'appelait pour me dire qu'ils « l'avaient enfermée dans Sciences PO ». Qu'ils étaient « agressifs », « qu'ils allaient tout casser ». Ils avaient bloqué toutes les issues, même la porte de secours à l'arrière du bâtiment. Elle ne pouvait plus en sortir (il faut savoir que nous avons impérativement besoin de deux à trois portes de secours pour les personnels en cas d'urgence). Je suis arrivé sur les lieux à 7 h OO et n'ai pu entrer que par la fenêtre du service de reprographie où les deux femmes de ménage, terrorisées, m'ont expliqué que des individus masqués et cagoulés, portant des tiges noires en fer, les menaçaient. Je suis parti aussitôt, après les avoir rassurées car elles pleuraient, vers la porte d'entrée. J'ai découvert alors que celle-ci était totalement recouverte de poubelles, sacs, grilles de fer, rondins de bois… En entrebâillant la porte latérale et en faisant tomber certains objets, j'ai pu me glisser à l'extérieur où avec un collègue nous avons commencé à débarrasser l'entrée, conformément aux consignes qui avaient été passées en DTU. Les chiens de la concierge ont fait fuir la petite dizaine de personnes qui stationnaient là, dont certaines cagoulées. Je leur ai crié de ne pas revenir. Mais une à deux minutes plus tard, venus de Stendhal et de plusieurs parties de l'Université, un attroupement s'est formé de plus d'une cinquantaine de personnes armées de rondins (certains ont été conservés en témoignage), de tiges de fer en proférant des menaces à notre encontre. J'ai redit que je lâcherai les chiens s'ils nous attaquaient, essayant de leur faire peur pour qu'ils partent car ils étaient beaucoup plus nombreux que nous. Il faisait noir. Ces individus ne voulaient pas rester à distance. Au contraire, emmenés par quatre ou cinq leaders, d'une trentaine d'années, qui les encourageaient à faire le coup de force, ils se sont mis à nous entourer, avec l'idée de refaire leur barricade. Plusieurs me menaçaient physiquement de leur rondin de bois et d'objets en fer et me poussaient. Trop avancé, je ne pouvais plus rentrer par la grande porte, fermée, ni la petite, qui était trop loin, j'ai saisi la première chose qui me tombait sous la main pour me défendre. Avec la tige de poubelle qui était à ma portée, j'essayais de les tenir en respect. Les cris fusaient « on va crasher le directeur » et ils m'acculaient contre la haie. Je n'avais aucune issue. Ils refusaient de rester à distance et se montraient de plus en plus menaçants, m'insultant à plusieurs reprises. Je n'ai pas voulu leur montrer que j'avais peur, ni me retourner par crainte de prendre un coup. C'est là que je me suis avancé en faisant tourner deux fois ma tige de poubelle. Aucun coup réel n'a été porté, et encore moins de blessure occasionnée. Le fameux étudiant blessé au visage » était le matin même à l'AG, sans aucune blessure. D'ailleurs, ils m'ont ensuite débordé. J'ai reçu alors une grande grille de fer qui m'a blessé aux mains et m'a luxé le petit doigt de la main gauche. Mon collègue m'a aidé à la repousser. L'altercation a été spectaculaire mais n'a pas fait de victime. Les cris ont alors redoublé : « fachos », « sarkosiste », « Destot au poteau ». La police ayant été annoncée, elle a fait diversion, et une minute et demie après les forces de l'ordre intervenaient. Depuis cet incident, mis en scène par image vidéo sélectionnée (qui ne représente jamais le groupe agresseur), ces groupuscules ont entrepris une campagne de presse extrêmement violente à mon encontre, avec mon portrait et des appels à la haine contre moi placardés dès le lendemain sur plusieurs murs de l'Université. Comme pour un lynchage. Je trouve ces procédés parfaitement indignes. J'ai été choqué par cette violence. Je veux remercier les très nombreux signes de soutiens d'étudiants, des personnels administratifs, de collègues enseignants, de la municipalité, du Ministère et de nombreux inconnus, indignés par ces procédés caricaturaux aux allures de « chasse à l'homme ». Soucieux de favoriser un retour à la normale, je tiens à redire qu'aucune mesure administrative ou disciplinaire ne sera lancée contre des étudiants de Sciences Po. Mon intervention visait à défendre les personnels agressés (notamment la concierge et les personnels de ménage) et à sauvegarder l'intégrité des bâtiments de l'IEP. En appelant à un retour au calme et à la sérénité pour retrouver l'esprit du dialogue et de l'enseignement,

Bien sincèrement

Olivier Ihl Directeur de l'IEP"
Ces derniers évènements révèlent à notre sens les tensions entre une petite partie des bloqueurs "radicaux" et "extrémistes" et les autorités administratives de l'université. Nous ne pouvons que regretter ces incidents, qui participent à attiser les divisions dans la communauté universitaire et scientifique, au lieu d'inciter au dialogue et au débat. Ces incidents et ces dérapages conduisent à rentrer dans le jeu d'un gouvernement, qui cherche d'une part à décrédibiliser l'ampleur et la signification politique de ce mouvement, et à d'autre part, à diviser la communauté universitaire et scientifique, étudiants, enseignants chercheurs, et autorités administratives.

Bien cordialement à tous-tes,
Le bureau

Une p'tite réponse marrante :

Bonjour,

J'avoue être un peu étonné de la teneur du message émanant du bureau
de l'ancmsp. Le ton de son introduction, sous forme d'appel doux à
l'autocensure, me semble en décalage avec la réalité de la discussion
(je n'ai peut-être pas reçu tous les messages, mais il ne me semble pas
que la vidéo ait fait l'objet d'envois multiples et intempesitfs), et
avec les enjeux du moment.
La reproduction du message de M. Ihl, sans mise à distance ni
présentation d'un point de vue différent, est un "complément
d'information" dont je comprend mal l'intérêt ici. C'est donner la
parole à quelqu'un qui a toute latitude pour la prendre de lui-même dans
de nombreux lieux, y compris les listes de science politique, et ce
n'est pas comme s'il apportait autre chose qu'un simple témoignage. Il
faudrait donc m'expliquer en quoi c'est le rôle du bureau d'une
association de jeunes politistes de faire passer ce message, surtout au
vu de son contenu.
En effet, je n'ai pas trouvé dans cette lettre d'ébauche d'une
analyse de la situation, mais l'expression (légitime) de son "ressenti",
mêlant éléments factuels et compte-rendu de ses processus de pensée.
Pourquoi pas. A titre personnel, je trouve la fin de son message
préoccupante (surtout de la part d'un professeur de science politique) :
parler de lynchage et de chasse à l'homme à propos des réactions à son
geste, se dire choqué par cette violence, et dessiner les contours d'un
complot rassemblant la rédaction France 3 et des "groupuscules"
organisant une "campagne de presse", c'est faire preuve d'un manque de
mesure et de volonté de comprendre les motivations de personnes en lutte
dure depuis plus d'un mois contre le gouvernement. Il n'y a rien
d'étonnant, quel que soit le jugement qu'on porte sur ce choix, à ce que
des étudiant-e-s qui essaient de bloquer l'accès à des locaux
d'enseignement aient du matériel pour le faire, et pour se défendre des
personnes qui voudront les en empêcher. Il faut manquer singulièrement
de mémoire des luttes et des techniques employées pendant celles-ci pour
en être choqué. J'imagine néanmoins que ce soudain oubli des outils
d'analyse que M.Ihl utilise comme universitaire s'explique par le fait
qu'il a porté plainte contre les personnes qui ont tenté de bloquer
l'IEP de Grenoble. Il est vrai qu'une plainte pour coups et blessures,
lorsqu'on a eu le petit doigt gauche luxé, est le meilleur moyen de
prouver qu'on cherche "un retour au calme et à la sérénité pour
retrouver l'esprit du dialogue et de l'enseignement".
Mais s'il est compréhensible que M.Ihl assure ainsi sa défense,
l'analyse du bureau de l'ancmsp, qui conclue son message, me laisse
perplexe. Ainsi, la tension serait entre " une petite partie des
bloqueurs "radicaux" et "extrémistes" " et les autorités universitaires
? Je ne sais pas si cette reprise des catégories des médias dominants,
même avec des guillemets, est bienvenue, mais ce n'est que secondaire.
La tension dont le bureau parle existe parce que les autorités
administratives sont aujourd'hui clairement, pour la plupart, du côté du
gouvernement. Ceux/celles qui disent ne pas prendre position, mais
empêchent les AG de se tenir, et les décisions d'AG d'être appliquées,
notamment par le recours aux forces de police, sont de facto contre
l'abrogation de la loi LRU. Comme tel-le-s, ce sont des adversaires
politiques dans la lutte en cours, et les appels au dialogue avec
eux/elles, ailleurs qu'au sein des AG, sont des appels à la
démobilisation. Je ne vois pas en quoi "les divisions dans la communauté
universitaire et scientifique" devraient être évités à tout prix, dès
lors qu'elles reposent sur une polarisation réelle, au sujet d'une loi
éminemment importante. Il serait au contraire fâcheux de dissimuler
qu'aujourd'hui cette communauté est divisée entre ceux/celles qui
luttent pour l'abrogation de la loi LRU et les autres. Parmi ces autres,
il y a certes beaucoup d'indécis-e-s avec lesquel-le-s on peut discuter,
mais il y a aussi un grand nombre de personnes dépositaires d'une
autorité, et qui l'utilisent pour casser le mouvement. Quand M.Ihl
empêche le blocage de l'IEP de Grenoble et que des coups sont échangés,
il ne s'agit ni d'un dérapage ni d'un regrettable incident. Il s'agit
d'une prise de position politique, tout à fait défendable, mais qui n'a
aucune raison d'être niée.
J'espère que le mouvement aboutira à quelque chose, suite à quoi il
y aura lieu de renouer un dialogue entre ceux/celles qui luttent contre
le gouvernement et ses projets et ceux/celles qui les soutiennent,
ouvertement ou en se cachant derrière les prétendues obligations
inhérentes à leur poste. En attendant, je n'ai rien à faire avec ces
dernièr-e-s, et je pense que je ne suis pas le seul.

Cordialement,

Samuel Hayat, ATER de science politique à Paris 8 - Saint-Denis.
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Message par drÖne »

Remarque, au moins ça discute sur cette liste disciplinaire. tu verrais l'electro-encéphalogramme plat des historiens des sciences en ce moment, c'est croquignolesque... Chez nous, c'est pas mieux : on n'a même plus la possibilité technique de discuter dans notre liste professionnelle, la fonction est désactivée : c'est plus que du push d'information.

Sinon, on dit bien que la politique c'est la poursuite de la guerre par d'autres moyens, non ? Ben c'est un bel exemple là...
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Message par drÖne »

Bah, on passe par d'autres réseaux, mais c'est significatif tout de même. Sinon, c'est TOUS les intellectuels, mais une majorité oui. Quelques résistances commencent à émerger ici : on a manifesté dans notre établissement contre la LRU durant un conseil d'administration, et on a obtenu un repport de vote de nos statuts. Mais la LRU est tout de même entérinée. Mais pour la première fois depuis le CPE, ça bouge : la bête a-t-elle encore un peu d'énergie ? Cette semaine, c'est encore des AG, une grève, etc.

Ca se passe comment dans ton coin, Chaosmose ? Tes amis politistes, ils bandent encore ou ils sont sous viagra ? Heu... :oops:
drÖne
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LLB
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Message par LLB »

Cette histoire du type qui se fait réprimander parce qu'à cause de lui un SDF est mort dans l'hôtel fait froid dans le dos parce qu'aujourd'hui il est normal d'être inhumain. L'autre jour un toubib disait que les hôpitaux mettaient des pop up d'alerte sur les écrans des médecins quand un malade devenait "non pertinent" c'est à dire mauvais pour les indicateurs (il occupe trop longtemps un lit par exemple), pour que le médecin se sente en faute de garder des gens en détresse qu'il faudraut foutre dehors pour les stats de l'hôpital. Il y a le mot "malade non pertinent" sur les rapports!
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Message par LLB »

Au fond, comment on pourrait faire pour soutenir ceux qui sont coupables d'être trop humains. Créer une asdso "Coupables d'être trop humains" sous l'égide de la Dronésie Orientale? Qu'en pensez-vous?
Le Lion Bleuflorophage
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