Le CNRS au service du papier cul : la science en action...

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drÖne
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Le CNRS au service du papier cul : la science en action...

Message par drÖne »

Je ne résiste pas au plaisir de me foutre de la gueule de certains scientifiques du CNRS avec un article du Journal du CNRS, qui est une espèce de journal d'entreprise destiné à la presse grand public, tout entier dédié à la gloire du CNRS et à la célébration de ses grands génies.

Il se trouve que je lis le Journal du CNRS car je le reçois, mais je le lis aux chiottes, tellement ce journal a peu d'intérêt scientifique. L'article qui m'a fait sursauter sur mon trône il y a quelques temps parlait de "tribologie", la "science du frottement" dont les enjeux paraissent absolument fondamentaux. En effet, certaines recherche pourraient déboucher (hum...) sur une amélioration de la qualité du papier cul. Ouais ! Utile la science ! Plus utile que la littérature ancienne dont notre cher président se demandait si le contribuable devait continuer à la soutenir par ses impôts. Voici donc cet article sur la science du PQ, heu, des frottements :
Écoutez comme c'est doux
Passez votre doigt sur une peau douce puis sur une peau sèche. Tendez l'oreille. Le bruit n'est pas le même. C'est à partir de ce constat et de leur expérience en matière de frottement que les chercheurs du Laboratoire de tribologie et dynamique des systèmes (LtdS) ont inventé une sonde capable d'enregistrer ces crissements quasi imperceptibles et d'en déduire la douceur de la peau.
Chaque peau fait un bruit différent, et pour en comprendre la raison, il faut se rapprocher de la surface : une peau douce est composée de sillons resserrés et peu profonds, une peau sèche, de rides beaucoup plus marquées. Lorsqu'on caresse la peau, elle rentre en vibration et émet des ondes dont l'amplitude augmente avec la rugosité et la rigidité. Autrement dit, une peau sèche fait plus de bruit qu'une peau douce. Pour enregistrer ces vibrations, les chercheurs ont donc développé une sonde « tribo-acoustique » munie, à l'extrémité, d'une sphère creuse d'un diamètre de 4 centimètres. Lorsqu'on la fait glisser sur la peau, comme on la toucherait du doigt, les ondes générées sont amplifiées et enregistrées grâce à un capteur situé dans la sphère. « Les mécano-récepteurs de la peau, qui transmettent les informations du toucher au cerveau, sont sensibles à des vibrations comprises entre 10 et 400 hertz environ. Nous avons donc sélectionné un capteur qui possède une large bande de fréquences », explique Hassan Zahouani, professeur des universités à l'Enise3 et chercheur au LtdS.
sonde

© R. Vargiolu/LTDS/CNRS

Quelques passages de la sonde « tribo-acoustique » sur la peau suffisent à obtenir, instantanément, une mesure objective de sa douceur.
La sonde fournit donc une véritable signature acoustique de la surface de la peau, révélatrice de son état de douceur. « Les personnes qui testent la douceur de certains produits, malgré des gestes et un vocabulaire normalisés, ont une approche subjective, souligne Roberto Vargiolu, ingénieur d'études au LtdS. La sonde offre une approche objective avec des données chiffrées et précises. »
Breveté par le CNRS en 2005, l'instrument pourrait intéresser les dermatologues pour le diagnostic et le suivi des patients. Déjà, il sert aujourd'hui à évaluer l'effet de crèmes rajeunissantes ou hydratantes sur le relief cutané mais aussi à tester la douceur de papiers toilette, l'efficacité d'après-shampoings sur les cheveux ou encore celle d'adoucissants sur des serviettes-éponges.
Pour aller plus loin, les chercheurs souhaitent à présent évaluer comment notre peau perçoit la douceur de différents tissus. « Pour cela, on excite la peau avec un tissu et on mesure les vibrations qui lui sont transmises grâce à un vélocimètre4 laser, s'enthousiasme Hassan Zahouani. Il y a quelques années, cela nous semblait irréalisable. »

Laurianne Geffroy
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Voilà, comme ça vous savez à quoi servent vos impôts quand ils financent de la science appliquée...
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
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