Départ en Argentine : Penisula Valdés

Tout ce qui concerne les voyages, la connaissance de pays ou de cultures étrangères à la notre. Pour s'évader de la France...

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drÖne
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Message par drÖne »

c h a r l i e a écrit :ça donne envie de passer par là... j'irai peut être vadrouiler retrouver ma copne ui part au chili... on verra...... mais teste tout de même ;-p
Si vous avez du temps dans votre périple pour le Chili, et que vous aterrissez à Buenos Aires, la Patagonie peut être une étape. La cordillère se franchit plus facilement en hiver dans la partie sud (en face de là où je serai, vers Bariloche, y'a un passage pour les bus). Plus au nord, en hiver, la route est souvent bloquée (j'en ai fait l'expérience : 2 semaines perdues dans les deux sens à cause des routes bloquées). Sinon, si vous allez directement au Chili en avion, c'est pas pareil. Faut avoir en tête qu'il faut un peu de temps pour visiter le coin, ne serait-ce que pour y aller (2 jours de bus depuis Buenos Aires si je me rappelle bien : 1500 km). Y'a l'avion aussi, mais c'est plus cher et ça pollue... et ensuite y'a qu'un bus par jour depuis la ville la plus proche (Puerto Madryn) pour mon bled qui est encore plus loin. On peut louer des caisses en ville, c'est plus pratique. Sur place, c'est des pistes : 30 km/h maxi.
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Message par drÖne »

Peninsula Valdés :

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Unesco Worldheritage "Peninsula Valdes", Argentina :

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Whales in the "Peninsula de Valdes" :

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Orcas cazando en Valdés :

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Message par drÖne »

Bon, ben je pars dans deux jours à peine (mercredi 9 juillet à 6h du mat), donc je risque de ne plus trop être présent en ligne durant quelques temps. Je donnerai des nouvelles depuis Buenos Aires, mais après ça sera plus compliqué : faites pas de bêtises, de toute manière, même de loin je vous surveille, hahahaha !

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pH
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Message par pH »

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On accuse le coup, Ô Présid, mais après, promis, on ratonne, sur ce forum, le moindre étranger qu'a l'air de respirer trop profondément.
faites pas de bêtises, de toute manière, même de loin je vous surveille hahahaha !
On continue à se prosterner mais en maillot de bain ?
On enfoui un cachalot sous l'Autel ?
Les psalmodies, euh… en espagnol ?
Tu as des consignes plus précises Ô Vénéré et Impitoyable Guide ?
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drÖne
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Message par drÖne »

Vu le contexte français, vous avez déjà toutes les consignes : obéir, être serviles, s'interdire de penser, ne jamais plus se poser de questions, servir les puissants, dominer les faibles, mépriser les étrangers. Un programme simple et tout en finesses !
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Message par TouF »

Pour ton départ je vais te chanter le chant de la baleine
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Message par phonetics »

Bon voyage dröne !
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Message par c h a r l i e »

A décembre en patagonie !
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Message par drÖne »

c h a r l i e a écrit :A décembre en patagonie !
Novembre, nan ? Décembre, je serai en voyage avec LLB plus vers le sud. Mais avec plaisir en tout cas.

Pour le moment je suis à Buenos Aires, au régime viande à tous les repas, et je me contente de me ballader toute la journée : il y a des expos à voir, des rues où trainer, il fait beau et chaud, mais les manifs vont reprendre bientôt.

A propos d'expo, j'en ai visité une sur le thème de l'immigration féminine italienne (puisque le peuplement de l'Argentine au début du XXème siècle a surtout été italien), et bref, on voit bien que le thème de l'immigration n'est pas du tout traité comme en France : déjà, il existe ici une loi qui déclare le droit inaliénable de tout être humain à immigrer en Argentine. J'ai discuté de tout ça avec la personne de l'accueil de l'expo : la réputation de taré de notre nabot national n'est plus à faire, ils le savent déjà qu'on a élu un abruti...

More new soon...
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Message par drÖne »

Pas de démarches, non, je n'ai pas prévu ça pour le moment. Je me contente de siroter tranquilement au soleil, puisque grâce (ou à cause) du réchauffement climatique l'hiver a été supprimé et remplacé par l'été et la canicule : en 2003, à la même époque, j'avais une doudoune en plumes et je me pelais. En ce moment, on crève de chaud en tee shirt...

Sinon, je rentre d'une énorme manifestation de la gauche ouvrière en soutien au gouvernement qui lutte contre les blocages économiques de l'industrie agro-alimentaire du soja qui refuse une loi augmentant les taxes à l'exportation sur le soja : ça a l'air technique dit comme ça, mais en réalité ce sont deux modèles de société qui s'affrontent ici depuis 4 mois. L'un est ultralibéral (celui de l'aristocratie paysanne qui fait semblant d'être "populaire", contre celui de centre gauche de l'actuel gouvernement soutenu par l'ensemble des autres syndicats et partis de gauche).

Les manifs ici sont à peu près aussi surdimentionnées que les villes et sont extrèmement impressionnantes : rien à voir avec ce qu'on connaît en Europe, ne serait-ce que parce que le sous-prolétariat urbain n'a pas disparu ici, et qu'il est fortement engagé politiquement à gauche. Et surtout il y a le bruit incroyable des tambours, par centaines, par milliers, des grosses caisses et des caisses claires frappées toutes au même rythme, lent et sourd, guerrier et tribal, par d'énormes syndicalistes musclés et bronzés : ouah ! Ca pêtaît plus fort qu'un son hard core ! Ca donnait des frissons, je vous jure ! Des batucadas partout, pas du genre qu'on voit en France, polies et civilisées : non, du sauvage, du prolo qui sent la sueur et qui est là pour demander du pain, pas pour chipoter sur une heure de plus ou de moins de travail ou pour ses points de retraite, non, juste pour demander à manger. A manger : c'est le principal problème pour une grande partie de la population qui gagne moins de 2000 pesos par mois (400 euros), voire qui ne gagne rien comme tous ceux qui vivent dans des favelas en bordure de Buenos Aires et qui continuent à venir de nuit ramasser du carton pour survivre. Les banderolles portaient en majorité l'image de Che Guevara, d'Eva Peron ou de Juan Peron, y'avait aussi celle des Tupac Amaru, bref, toute l'iconographie de la gauche populaire qui ne sert en France qu'à habiller la consommation de masse (ha, les tee shirts Che Guevara des lycéens qui ont fait la fortune de l'industrie textile...), reste ici bien vivante et prend un sens bien différent.

En face, dans les quartiers chics, il y a la droite en costume et la classe moyenne qui a rejoint l'industrie agro-alimentaire dans sa tentative de déstabilisation du pouvoir car ils craignent de devoir, eux aussi, payer des impots : ils ne veulent pas partager avec "los negros de mierda", les "nègres de merde" (c'est comme ça qu'ils parlent des ouvriers, car ils sont souvent issus des populations métisses et sont donc plus basannés que les blancs des quartiers chics). Du coup, je crains que la mobilisation de la droite n'ait été supérieure à celle de la gauche, mais c'est difficile de savoir car l'ensemble des médias est au service de la propagande anti-gouvernementale et les chiffres de la mobilisation paraissent bidonnés. On est loin d'un consensus sur le partage des richesses. Demain, le sénat doit ratifier (ou retoquer) la loi sur les taxes à l'exportation : en fonction du choix des sénateurs, sur lesquels chaque manifestation voulait faire pression, l'Argentine prendra sans doute un chemin différent. On est peut-être là à un carrefour historique.

En tout cas quelle pulsation les amis ! J'en ai encore les oreilles qui vibrent !

Ce soir, ce sera plutôt tango et milonga, mince, je suis à Buenos Aires !
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