Dødheimsgard (DHG)

Les films, skeuds, lives, teufs, expos, et autres événements culturels dont on a envie de parler, là, tout de suite, ça urge !

Modérateur : drÖne

Répondre
Avatar du membre
drÖne
Présidictateur
Messages : 7766
Enregistré le : 05 oct. 2002, 22:35
Localisation : Présidictature de Drönésie Orientale
Contact :

Dødheimsgard (DHG)

Message par drÖne »

Je suis en train d'écouter DHG (Dodheimsgard) et franchement, ça fait bien longtemps que je n'avais pas entendu un truc aussi barré, expérimental, extrême et violent. Ça alterne entre riffs grinçants et ultraspeed (genre 270 BPM minimum) et pièces pour piano seul, carrément. Même JuKo y trouverait son compte. Pas mal de séquences indus aussi, et des vocaux plus qu'hurlés, des stridences, ça pue la graisse de moteur coulant sur du bitume fondu, le tout avec le sang de votre voisin répandu dessus (ce con là, ça faisait un moment que vous vouliez lui faire sa fête, avec DHG, il est devenu sourd, puis son cerveau a explosé...). D'ailleurs, la pochette est explicite, hein, une gosse flaque de sang qui coule sous la porte blindée. On trouve aussi des mises en place complexes à la Zappa, ou presque, et des guitares surpuissantes au point de faire parfois passer Ministry pour de l'ambient romantique. On entend aussi des breaks de perceuse et des soli de fraise de dentiste, ça a du être enregistré dans la salle de torture de Mengele ce truc. Parfois, ça donne du cut-up de bouts de séquences indus-electro, coincées entre deux énormes riffs death et des doubles grosses caisses qui martèlent (enfin, quand ils n'ont pas remplacé le batteur par une boite à rythme coincée sur 300 BPM, faute d'humain capable de jouer aussi vite). Et dans le dernier disque, il y a quelques beaux vocaux pas hurlés, en chœurs et avec des harmonies complexes mais pas mièvres (c'est pas Deep Purple non plus, sans dec'), étranges et prenantes, parfois on entend de zolis arpèges au flanger qu'on croirait sortis de la new wave des 80's (dans 666 international) mais ça ne dure que le temps que le béton du plafond s'effondre du 37ème étage jusqu'au 3ème sous-sol quand le caterpilar et le marteau piqueur se remettent en marche. Parfois une rythmique electro et une basse se mettent à swinguer, puis à nouveau des choeurs a capella façon pop 60's pas claire et sous acide viennent perturber nos références, mais ça ne dure pas : l'enfer se déchaine juste après à 300 BPM à nouveau et le dentiste reprend son solo sadique sur les dents du patient terrorisé...

Finalement, il reste encore des rockers libres, y compris libres de se foutre de la gueule de leurs fans de death metal en leur livrant un truc trans-genre, hybride, qui arrive encore à repousser les limites de l'extrême. Ça fait du bien.

Image

Image

S'il y a un choix à faire entre ces deux Dogheimsgard, privilégiez "666 International", qui est plus dingue que son successeur "Supervillain outcast", mieux produit mais parfois plus lisse. Il ont aussi produit 2 LP de black metal avant (mais je n'ai pas encore écouté, et je crains d'être déçu, le BM n'étant quand même pas ma tasse de thé) et un mini LP préparatoire à 666 ("Satanic Art") qui est paraît-il très bien, et que je vais écouter.

Bon, je vous laisse, mes voisins sont assemblés à la porte, faut que j'aille les butter à coup de masse.

[bienjoue2.gif]

[/video]

[/video]

[/video]

[dimoipasqsepavrai.gif]
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
Répondre