P2P?

[oliv]

Bon, maintenant que mon matos refonctionne à peu près correctement, est ce qu'il existerait un PP sympas, pas blindé de spyware et autres vermines....?

[drÖne]

Bééé.. heu... en période de LEN, sans vouloir être parano, le problème n'est plus celui des virus, mais celui des flics et des procès. Bienvenue en République Populaire de France... Ca fait longtemps que t'as pas lu un journal toi, j'en ai peur. Quoiqu'il en soit : jamais Kaaza, éviter soulseek, la solution actuelle c'est sans doute les P2P à clé cryptée du type Waste (http://www.forum-libre.com/protox.biz/t ... wasted.htm). Mais faut connaître les gens : c'est du P2P en réseau fermé : genre toi, moi et Patman, le Neuro et que des gens de confiance. Ou alors : la poste.

+A+

[drÖne]

pourquoi eviter soulseek ??
c'est quand meme un put p2p de la zik electronique ( fabriquer par des zikos pour des zikos a la base )

Oui, c'est celui que j'utilise. Mais là, tu exhumes une discussion qui prenait place en plein débat sur la DADVSI, donc y'avait un brin de parano dans mes propos. Ceci dit, je reste persuadé qu'on prend actuellement encore des risques en allant sur Soulseek, surtout si on a été engagé dans le mouvement du libre : je ne me fais aucune illusion, car si j'étais un RG, je taperais en priorité, pour l'exemple, dans le vivier des acteurs plus ou moins réguliers des licences libres.

Ceci dit, depuis quelques temps, le libre, moi, je m'en cogne et j'ai quitté tous les forums correspondant (ou alors c'est eux qui ne veulent plus de moi : bref, on n'est plus copains).

+A+

[drÖne]

Oui, bien sur, l'enjeu de la pratique musicale reste la création, mais on, peut mettre plein de choses derrière l'idée de "création". L'idée de maîtriser le processus de production, voire son amont (économique, politique et social, en particulier) n'est pas nouvelle, et peut être un forme de "création" aussi, sur les marges de la musique, mais également au coeur des pratiques. Le problème, justement avec les licences libres, c'est qu'elles sont supposées contribuer à renverser certains rapports de domination dans le champ musical, et qu'on devrait trouver un effet de ça dans les pratiques. Sinon, ça n'a plus grand intérêt. Or à mon avis, si révolution des licences libres il y a, c'est encore une révolution destinée à ce que rien ne change. En tout cas, en ce qui concerne ma petite expérience des licences et du milieu qui tourne autour et les constitue, je n'ai pas remarqué de révolution particulière des pratiques. En revanche, une technicisation du débat, sa judiciarisation, et une complexité de l'accès aux contenus et enjeux de ces licences. Alors qu'elles prônent la désintermédiation et l'autonomie des acteurs face aux forces de pouvoir, elles ont créé une nouvelle couche d'expertise, de spécialistes es-libre, qui s'intercale comme une instance de médiation entre pas mal d'acteurs de la musique aujourd'hui. De plus, elles sont supposées pratiquer un détournement du droit, ou du moins du mode de domination que révèle l'état actuel du droit d'auteur, mais ce détournement se fait au coeur même de la pratique juridique et de ses acteurs (étudiants ou professionnels du droit). On voit mal dans ces conditions ce qui pourrait résulter de bien subversif de ces nouvelles pratiques...

A la limite ce qui est vraiment subversif, c'est de pirater des skeuds et de contribuer ainsi à l'écroulement de l'industrie du disque en espérant que ça entraîne dans sa chute d'autres pans de l'industrie culturelle.

+A+