La mairie d'Argenteuil et les SDF
Modérateur : drÖne
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Il y a tout de même quelque chose de rassurant dans cette affaire sordide. C'est que les agents de la mairie ont refusé d'utiliser le liquide malodorant contre les sdf. Ils ont déclaré (trouvé dans je ne sais plus quel canard, mais j'en suis sur) "qu'ils voulaient bien utiliser des gaz contre des rats, mais pas contre des gens". En revanche, c'est les employés du magasin qui avait demandé à ce qu'on chasse les SDF qui ont utilisé le malodorant.
Que le maire d'Argenteuil, un con fini je n'en doute pas, ait pris ce genre de mesure, c'est effectivement salement inquiétant. Mais ce qui compte, à mon sens, c'est de savoir quelle est la "machinerie d'ensemble", le "dispositif", les acteurs, qui ont - ou n'ont pas - collaboré. Qu'un abruti prenne des mesures d'abruti, c'est certes triste, mais ce qui est à surveiller de près c'est la mise en place de systèmes de collaborations impliquant une grande diversité d'acteurs : ici, une entreprise fabrique des bombes malodorantes destinées à chasser des êtres humains, puis un maire prend une décision, sans doute avec l'aval de son conseil municipal, et demande à ses agents de mairie d'exécuter ses ordres, ce que ces derniers refusent de faire, mais que font des employés du privé.
C'est avec l'ensemble qu'on doit raisonner : les abus de pouvoir et la saloperie, c'est au sein des dispositifs sociaux et institutionnels qu'il faut les traquer, éventuellement les dénoncer, mais aussi et surtout, inventer des formes de résistances qui ne se complaisent pas (plus ?) dans la dénonciation d'individus visibles, aussi pourris soient-ils, mais qui ne sont que la pointe de l'iceberg.
Bref, si j'en crois ce que j'ai lu à ce sujet, on dirait c'est finalement grace à une certaine conception humaniste du service public et de leur institution que les employés de la mairie ont refusé d'obéir, alors que les employés du privé, eux, ont obéi. Ca devrait nous faire réfléchir sur la notion d'institution, au moment où il est de bon ton de leur cracher dessus. Elles sont parfois les garantes de valeurs, et en leur sein, ce sont bien souvent les plus faibles, les plus exposés, qui prennent sur eux, courageusement, pour palier les déficiences de leurs dirigeants moralement corrompus.
+A+
Que le maire d'Argenteuil, un con fini je n'en doute pas, ait pris ce genre de mesure, c'est effectivement salement inquiétant. Mais ce qui compte, à mon sens, c'est de savoir quelle est la "machinerie d'ensemble", le "dispositif", les acteurs, qui ont - ou n'ont pas - collaboré. Qu'un abruti prenne des mesures d'abruti, c'est certes triste, mais ce qui est à surveiller de près c'est la mise en place de systèmes de collaborations impliquant une grande diversité d'acteurs : ici, une entreprise fabrique des bombes malodorantes destinées à chasser des êtres humains, puis un maire prend une décision, sans doute avec l'aval de son conseil municipal, et demande à ses agents de mairie d'exécuter ses ordres, ce que ces derniers refusent de faire, mais que font des employés du privé.
C'est avec l'ensemble qu'on doit raisonner : les abus de pouvoir et la saloperie, c'est au sein des dispositifs sociaux et institutionnels qu'il faut les traquer, éventuellement les dénoncer, mais aussi et surtout, inventer des formes de résistances qui ne se complaisent pas (plus ?) dans la dénonciation d'individus visibles, aussi pourris soient-ils, mais qui ne sont que la pointe de l'iceberg.
Bref, si j'en crois ce que j'ai lu à ce sujet, on dirait c'est finalement grace à une certaine conception humaniste du service public et de leur institution que les employés de la mairie ont refusé d'obéir, alors que les employés du privé, eux, ont obéi. Ca devrait nous faire réfléchir sur la notion d'institution, au moment où il est de bon ton de leur cracher dessus. Elles sont parfois les garantes de valeurs, et en leur sein, ce sont bien souvent les plus faibles, les plus exposés, qui prennent sur eux, courageusement, pour palier les déficiences de leurs dirigeants moralement corrompus.
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drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
- drÖne
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Ouais, et d'ailleurs c'est un truc que j'aurais bien aimé faire en reportage photo ça : la fabrique de l'exclusion. Aller dans les usines qui fabriquent les dispositifs qui empêchent les gens de s'allonger sur les bancs du métro, ou celles qui fabriquent les grilles anti-clodos autour des gares, et interroger les ouvrier sur leur participation au processus d'exclusion des plus pauvres par les prolos, main dans la main avec le patronat et les syndicats... J'ayu ai pensé très sérieusement, pour reprendre contact avec mon ancien métier de photographe, mais ça reste un projet. Ce qui m'intéresserait, ce n'est pas le maire d'Argenteuil, mais l'usine qui fabrique le malodorant. Pas le directeur de la Gare de lyon ou de la RATP, mais l'usine à grille et à bancs anti-clodos. La responsabilité politique et morale de l'exclusion, elle est socialement partagée et c'est ça qui m'intéresserait de montrer un jour.
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
Tu parle de photo sympa.
A Montpellier sur la place de la comedie ya un "casse toi clodo "qui passe tout inconito.
Il ont foutu une fontaine tout au tour de la statue des trois grasse.Depuis les gens se sont déporté sur les marches de l'opera juste en face.
Mais le coup de la fontaine bravo mr le maire.
D'une pierre de coup,esthétique et expulsion.
Puis les clou ça aurait fait parler les journaux.
A Montpellier sur la place de la comedie ya un "casse toi clodo "qui passe tout inconito.
Il ont foutu une fontaine tout au tour de la statue des trois grasse.Depuis les gens se sont déporté sur les marches de l'opera juste en face.
Mais le coup de la fontaine bravo mr le maire.
D'une pierre de coup,esthétique et expulsion.
Puis les clou ça aurait fait parler les journaux.
Exacte musique !! ![[beuar.gif] [beuar.gif]](./images/smilies/beuar.gif)
![[beuar.gif] [beuar.gif]](./images/smilies/beuar.gif)
ça pue à argenteuil, c'est bien connu
photographier cette usine de produit chimique, qui doit aussi faire dans les bombes anti moustiques et même peut être l'armement en gaz toxique en catimini avec des ouvriers qui ont des masques et des patrons en combi intégrale et gants blancs. la dronésie, en somme.
le maire, même s'il est entouré de crétins finis, prend tout de même la décision seul. un cauchemar de série b ce type. c'est bien parceque son pif est juste au sommet de l'iceberg qu'il faut le lui écraser en premier

photographier cette usine de produit chimique, qui doit aussi faire dans les bombes anti moustiques et même peut être l'armement en gaz toxique en catimini avec des ouvriers qui ont des masques et des patrons en combi intégrale et gants blancs. la dronésie, en somme.

le maire, même s'il est entouré de crétins finis, prend tout de même la décision seul. un cauchemar de série b ce type. c'est bien parceque son pif est juste au sommet de l'iceberg qu'il faut le lui écraser en premier
