Demande de soutien à techno + : signez leur pétition
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Demande de soutien à techno + : signez leur pétition
Condamner quelqu'un pour avoir diffusé des
infos utiles à la santé publique, et qui ont été disponibles à un moment sur
le site du ministère de la Santé ), est absurde. Ce que j'ai lu sur le site de Tecno +
recoupe à 100% les infos médicales qu'on lisait il n'y a pas si
loingtemps sur le web du ministère. Mais cette situation grotesque est bien
à l'image des irresponsables qui nous gouvernent etqui ne savent pas gérer
les situations autrement que par la politique du tout répressif et du zéro
prévention...
Le site de Techno + : http://teknoplus.org/
INFORMER NE NUIT PASÀ LA SANTÉ
TECHNO +
Tel: 06.03.82.97.19
13, rue Robert Houdin 75011 Paris
e-mail : tplus@technoplus.org
TECHNO +
GRAND OUEST
(Nantes)
Tel : 06 15 15 39 20
e-mail : technoplusouest@wanadoo.fr
Un procès à l’encontre de Techno+ pour avoir diffusé des flyers
L’ancien Président de Techno +, Jean-Marc Priez, doit être jugé le 23 septembre prochain suite à une plainte porté par le procureur du tribunal de grande instance de Paris pour avoir dans le cadre de ses fonctions (et donc de responsable des publications) « facilité et provoqué l’usage de stupéfiants » par le biais de 2 de nos flyers : « Drug mix », et « Sniff propre » pouvant être consultés sur le site web de l’association (http://www.technoplus.org). Le premier informe sur les risques de la polyconsommation de drogues et le second sur les conséquences d’une mauvaise hygiène lors de la prise de drogue par le nez.
Il risque pour cela 10 ans d’emprisonnement !!
Cette attaque porte atteinte directement à la politique de réduction des risque liées aux drogues telle que la pratique Techno+ depuis 8 ans en diffusant des informations objectives et donc sans jugement sur les drogues et leurs usages sous forme de dépliants et sur son site web.
Ces informations issues de la communauté techno ont pourtant largement dépassé ce cadre et sont reprises et diffusées par des acteurs aussi bien institutionnels, professionnels et associatifs de la santé publique et ce sur différents supports.
Nous ne sommes que les premiers
Sans entrer dans les détails politiques, l’absence de clarté de la ligne directrice nationale de la santé publique laisse le champ libre au répressif et à la tolérance zéro menés par le Ministère de l’Intérieur, laissant ainsi entendre à la justice un unique son de cloche qu’elle s’empresse de suivre.
Il existe en France environ une quinzaine d’associations similaires à la notre et plus encore si l’on dépasse l’univers de la techno. Sont-elles les prochaines sur la liste ? C’est en tous cas ce que l’on peut facilement imaginer dans le contexte actuel. C’est pourquoi l’ensemble des acteurs doit se mobiliser contre cette volonté de retour en arrière. Des actions communes viendront prochainement pour demander clairement la reconnaissance légale de notre travail et dénoncer le tort que peut causer le cadre actuel à des structures déclarées mais surtout à des individus isolés.
Le paradoxe de la situation
Alors que le Ministère de la Santé, certaines Régions, certaines Municipalités, la Commission Européenne… soutiennent ouvertement notre démarche et nos actions, nous sommes depuis toujours, en France, exposés à la fameuse loi de 1970 (art. L3421-4 code de la santé publique, ex-L630) qui régit les infractions sur les stupéfiants et qui notamment interdit la présentation sous un jour favorable de produits illicites sous peine d’inciter à la consommation.
Or mettre en garde sur des pratiques et des effets récréatifs dus aux drogues laisse évidemment sous-entendre que, d’une part, se droguer n’est pas un acte masochiste et que l’on peut y prendre du plaisir malgré les risques encourus, et, que, d’autre part, ces risques varient selon différents facteurs et qu’ils peuvent être abaissés à un niveau tout autant acceptables que ceux que l’on encoure en pratiquant des activités légales comme fumer du tabac, boire de l’alcool ou tout simplement faire du sport.
Nous militons pour la liberté
Autrement dit, sur ce point, la loi exclue le droit à une vraie information pour tous ceux qui ont fait un choix de vie différent et qui pourtant n’engage qu’eux-mêmes.
Nous trouvons cela anormal et c’est pourquoi, malgré cette loi, les volontaires de Techno+, tous bénévoles, sont allés au delà du cadre habituel par respect des choix de vie de chacun, par souci du droit à l’information pour tous, consommateur ou non, par conviction réelle que la liberté s’acquiert par la responsabilisation des individus et non en leur imposant une conduite à tenir.
Pour toutes ces raisons mais aussi parce que tout simplement nous aurions ou avons aimé être informés de la sorte nous continuons nos actions de réduction des risques.
Vous pouvez nous soutenir…
Vous, qui connaissez nos flyers, vous qui les avez lu voire même recommandés à vos proches, vous les avez peut-être même diffusés ou repris parce que vous leur avez trouvé un intérêt. Vous pouvez nous soutenir de plusieurs façons :
- en signant et faisant tourner la pétition de demande de relaxe pour Jean-Marc Priez.
- en imprimant, copiant et diffusant ce texte d'information sur le procès.
(.doc, .pdf, .txt)
- en nous envoyant un mail de soutien à tplus@technoplus.org en nous disant ce que nos flyers vous ont apporté,
- en nous rejoignant pour militer pour la santé communautaire et la réduction des risques liées à l’usage récréatif de drogues.
Ils nous soutiennent déjà... et nous les remercions.
Medecins du Monde, ONG humanitaire (www.medecinsdumonde.org)
AIDES, Association de lutte contre le SIDA (www.aides.org)
ANIT, Association Nationale des Intervenants en Toxicomanie (www.anit.asso.fr)
Act-Up, association de lutte contre le SIDA et les discriminations (www.actupp.org)
ASUD, Auto-Support des Usagers de Drogue (www.asud.org)
Technopol, Association pour la défense, la reconnaissance et la promotion des cultures, des arts et des musiques électroniques (www.technopol.net)
Horizons
Jellinek Prevention, Association hollandaise de réduction des risques
Unity, Association hollandaise de réduction des risquesHollande
ARDA, Association argentine de réduction des risques
ENCOD, European NGO Council on Drugs (www.encod.org)
Et bien sûr nos amis de la tekno...
Keep Smiling, Lyon (www.keep-smiling.com)
Red Projekt, Paris (www.red-projekt.fr.st)
le réseau BASICS :24 groupes de santé communautaire dans 9 pays européens
Sans oublier toutes les personnes qui ont déjà signée la pétition ou envoyé des mails...
...Merci à tous
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE MEDECIN DU MONDE
(02/07/2003)
Objet : passage de Jean-Marc Priez, de Technoplus, devant le tribunal de Grande Instance de Paris : un acteur de réduction des risques au tribunal pour avoir fait de la santé publique
Jean-Marc Priez est passé aujourd’hui une première fois devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, sur plainte du procureur, au motif qu’il aurait «favorisé et provoqué l’usage de stupéfiants. »
Cet homme n’est pourtant pas un dangereux dealer, mais l’ancien Président de Techno Plus, association de ravers qui mène des actions de réduction des risques en milieu festif depuis 1995, soutenues longtemps par les pouvoirs publics. L’association a bien pour objectif de prévenir les jeunes des risques liés aux usages de drogues.
Pour cela, elle publie et diffuse sur le terrain des plaquettes sur les risques liés aux produits et aux pratiques de consommations. Ce sont ces plaquettes d’information et de prévention qui valent aujourd’hui à Jean-Marc Priez d’être poursuivi. Informer reviendrait donc à favoriser et provoquer à l’usage de drogue !
Médecins du Monde comme Techno Plus fondent leur action sur le principe qu’il vaut mieux informer les jeunes des risques qu’ils prennent et les soigner si nécessaire plutôt que de les abandonner, même s’ils consomment des drogues.
Déjà en 1985, certains s’étaient opposés à la mise en vente libre des seringues destinées à lutter contre le SIDA, croyant voir dans cette démarche une incitation à l’usage. Pourtant cette mesure a sauvé de nombreuses vies, limité les contaminations et souvent constitué une première étape vers le retour aux soins pour les usagers de drogues les plus marginalisés. Médecins du Monde n’a cessé depuis lors de se battre et de s’impliquer concrètement pour promouvoir la politique de réduction des risques qui a largement fait ses preuves.
Nous dénonçons les risques qui pèsent désormais sur tous les acteurs de la réduction des risques et demandons que tout soit mis en œuvre pour obtenir la relaxe de Jean-Marc Priez et définir une politique claire qui mette à l’abri ceux qui se préoccupent d’abord de la santé des jeunes.
La politique de santé et la politique en matière d’usage de drogues ne doit pas se définir dans les tribunaux mais par les Ministères concernés et en premier chef celui de la Santé, en concertation avec les associations de terrain.
Médecins du Monde déclare être totalement solidaire de l’association Techno Plus et de son Président injustement incriminé et appelle à une large mobilisation des acteurs de la réduction des risques et de ceux qui les soutiennent en vue du procès, reporté en septembre.
Pour qu’aucun acteur de la Réduction Des Risques ne soit plus jamais inquiété pour son travail de santé publique, Médecins du Monde appelle à dénoncer plus largement ce procès qui menace la réduction des risques dans ses fondements.
ANIT
(18/06/2003)
Un premier procès de la réduction des risques ?
Jean Marc PRIEZ, en sa qualité d'ancien président de l'association technoplus, vient d'être cité à comparaitre devant le tribunal de Paris, au motif d'incitation à la consommation de substances illicites. Ce sont deux flyers disponibles en téléchargement sur Internet qui sont incriminés, l'un sur le sniffer propre, l'autre sur les mélanges de drogues. Sans se prononcer sur le contenu de ces flyers, cette inculpation est scandaleuse : l'association technoplus, comme d'autres associations impliquées dans la réduction des risques, a été portée et encouragée dans ses actions par les pouvoirs publics depuis plusieurs années. Ces associations ont été financées, utilisées dans le cadre du développement de politiques de réduction des risques, et ont été poussées à flirter avec les limites de la loi sans pour autant changer celle-ci. Or depuis plus d'un an, nous nous trouvons dans un vide sidéral en matière de politiques publiques: le plan quinquennal annoncé est reporté de jour en jour, et dans ce désert des politiques publiques qui jusqu'à présent les soutenaient, ces associations se trouvent brutalement confrontées à la police et la justice.
Or c'est au niveau de la construction de la politique publique de l'Etat que le débat doit avoir lieu, en aucun cas sur le terrain judiciaire.
C'est pourquoi il faut soutenir JM Priez dans ce mauvais coup qui est fait à l'association qu'il présidait, et demander aux pouvoirs publics et à la MILDT en particulier qu'elle s'exprime sur ce point : quels sont aujourd'hui les contours des actions de réduction des risques ? Quelle est sa doctrine en la matière ? Faute de positionnement clair, ce sont tous les dispositifs indispensables à l'accès aux soins des personnes les plus en difficulté qui sont aujourd'hui menacés.
AIDES
(18/06/2003)
Faire de la santé publique ... un délit ?
Depuis plus de 10 ans, sous la poussée des associations, une politique de réduction des risques en direction des consommateurs de produits stupéfiants à été mise en place par l'Etat. Nous sommes tous des acteurs de cette politique, et nous assurons tous la promotion de documents et d'actions recommandant aux consommateurs de produits des attitudes de nature à réduire les risques liés à la consommation de ces produits. Quels que soient ces risques : transmission de l'hépatite C, transmission du VIH, précaution sur la qualité des produits, recommandations sur les risques liés aux produits eux-mêmes.
Pour cela nos associations sont reconnues et écoutées, subventionnées même. Et, nous sommes plutôt fiers du bilan de nos actions : vertigineuse baisse du nombre de morts par overdose en France, modification des attitudes des consommateurs de produits dans le sens d'un plus grand soin de leur santé là où tout le monde stigmatisait leur incapacité à prendre soin d'eux-mêmes et de leur destin !
Mais, cela ne plait manifestement pas à la police et à la justice, qui viennent de se décider elles-aussi à mettre leur nez dans la santé publique. Et on ne rigole plus. Jean-Marc PRIEZ, ancien président de Techno + est poursuivi devant la 16ème Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris, " la chambre des stups ", sur la base des dispositions de la loi de 1970 réprimant la présentation sous un jour favorable des produits stupéfiants et l'incitation à leur consommation, ... pour avoir diffusé ces outils de réduction des risques et les avoir mis en ligne sur le site de l'association. Les deux documents incriminés sont " Sniffez propre " et " Drug mix " (visibles sur www.technoplus.org).
Quand vous aurez regardé ces documents vous aurez vu qu'ils sont aussi signés de Médecins du Monde, au moins pour l'un d'entre eux. Bien entendu, seul Jean-Marc PRIEZ est visé par l'inculpation. Le Procureur de Paris qui est un homme courageux s'attaque à un ancien président d'association. Mais, nous ne laisserons pas faire, car nous sommes tous visés. Nous sommes tous coupables d'avoir commis les mêmes faits. Nous sommes tous des acteurs de la réduction des risques qui diffusons de tels documents ou menons de telles actions : Médecins du Monde, AIDES, et bien d'autres encore.
Nous sommes autour de Jean-Marc PRIEZ qui se trouve menacé de cinq ans de prison parce qu'il a mené des actions de santé publique !
Avec lui et son avocat, nous demandons le report d'un procès convoqué dans l'urgence à quinzaine. Nous voulons une audience préparée, publique, relayée par les médias et pas un procès à la sauvette. C'est le procès de la réduction des risques que l'on s'apprête à faire. Il faut instruire à décharge et faire citer à la barre tous les ministres successifs des 10 dernières années qui ont fait voter des budgets pour les politiques de réduction des risques.
Si le report n'est pas obtenu, nous appelons à une forte mobilisation le 2 juillet.
Avec l'ensemble des associations concernées, nous saisissons Didier Jayle, Président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicodépendances pour qu'il réaffirme les contours de la politique de réduction des risques.
A terme nous appelons à une forte mobilisation de tous ceux qui ont eu à pâtir des effets de la loi de 1970 pour que des politiques de santé publique soient pérennisées en direction des consommateurs de produits. Cette mobilisation nécessitera des efforts : la réunion de tous ceux qui sont engagés au soutien de la réduction des risques en est la clef.
Discours d'ouverture des assises de AIDES : Interpellation de Jean-François MATTEI, Ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes Handicapées, par Christian SAOUT, Président de AIDES.
Monsieur le Ministre, tout à l'heure en saluant la salle, en saluant ceux qui nous honorent de leur présence, en vous saluant vous-même, j'ai failli ajouter après " Chers Amis ", " Chers Délinquants ".
Car nous sommes tous des délinquants, en tout cas selon l'appréciation du Procureur de la République à Paris qui vient d'inculper Jean-Marc PRIEZ, ancien président de Techno +, pour avoir diffusé des documents de réduction des risques liés à l'usage de produits stupéfiants. Il encourt cinq ans d'emprisonnement. Si tous les acteurs de santé publique doivent suivre le même sort, car il n'est pas douteux que nous avons le même comportement que Monsieur PRIEZ, il va y avoir du monde dans les prisons ! D'ailleurs, accepterez vous, Monsieur le Ministre de venir le 2 juillet, avec AIDES, témoigner devant la 16ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris ? Ne doutez pas un seul instant que le prévenu s'apprête à faire citer pour sa défense, les ministres de la santé de la République, celui en exercice comme ceux ayant exercé.
Sérieusement, Monsieur le Ministre, à laisser le champ de la réduction des risques sans signal politique fort, c'est la police et la justice qui battent la mesure de la santé publique. Nous vous offrons aujourd'hui l'occasion de dire votre conception en cette matière. Nous ne craignons pas de vous entendre sur ce sujet. Mais le premier responsable de la santé en France doit saisir l'occasion de ces Assises relayées par la presse pour s'adresser à tous et rappeler comment et dans quelles conditions il entend, et n'entend pas également, que certaines exigences de santé publique soient relevées.
Communiqué de presse de Keep Smiling
(22/07/2003)
La Réduction Des Risques dans la ligne de mire
De nombreuses associations de réduction des risques ont été créées ces 10 dernières années. Elles ont pour objectif d’informer les usagers de drogues des risques liés à leur consommation et des moyens existants pour les réduire. Elles privilégient l’écoute, le dialogue, l’échange, la formation, … Leur déontologie est basée sur la confidentialité, la « suspension du jugement », l’objectivité, la tolérance et le respect d’autrui.
Depuis leur création, leurs actions sont soutenues par les pouvoirs publics, tant financièrement que moralement. Le bilan est plus que positif : responsabilisation accrue des consommateurs, meilleure information du public sur les modes de consommation, reconnaissance de la part du public, demande croissante de formations émanant des intervenants en santé (Croix-Rouge, Samu, infirmiers, …), des représentants de la loi (gendarmerie, …), ….
Et pourtant la réduction des risques est en danger !
Dans un contexte politique qui reste très flou concernant le volet santé publique, nous pouvons constater :
- Des retards, baisses, suppressions de subventions,
- Une remise en question des bénéfices des actions des associations de prévention,
- Une (première) action en justice.
Quand la justice s’en mêle …
L’ancien président de TECHNO +, Jean-Marc PRIEZ, vient d’être inculpé suite à une plainte déposée par le procureur du Tribunal de Grande Instance de Paris pour avoir, dans le cadre de ses fonctions (donc de responsable des publications), « facilité et provoqué l’usage de stupéfiants » à travers 2 flyers, « Drug mix » et « Sniff propre », qui pouvaient être consultés sur le site web de l’association (http://technoplus.org). Le premier informe sur les risques liés à la poly-consommation de drogues et le second sur les conséquences d’une mauvaise hygiène lors de la prise de drogue par voie nasale.
Se référant à la loi de 1970 (art. L3421-4 du code de la santé publique, ex-L630) qui régit les infractions sur les stupéfiants et qui interdit notamment la présentation sous un jour favorable des produits illicites sous peine d’inciter à la consommation, Jean-Marc PRIEZ risque une lourde peine d’emprisonnement et une amende de plusieurs dizaines de milliers d’€uros.
Nous soutenons totalement l’association TECHNO + et son ancien président, Jean-Marc PRIEZ, car nous nous inscrivons dans la même politique de promotion de la santé. De plus, TECHNO + a toujours été présent pour KEEP SMILING en nous apportant de bons conseils et en nous intégrant dans son réseau de partenariat.
L’issue de ce procès risque de marquer un tournant décisif dans la politique française de réduction des risques. Nous invitons tous les acteurs de la santé publique et du milieu des musiques électroniques, ainsi que toutes les personnes sensibles à cet événement à se mobiliser :
- En diffusant le plus largement cette information,
- En signant la pétition mise en ligne sur http://www.technoplus.org ou http://www.keep-smiling.com,
- En envoyant un mail de soutien à tplus@technoplus.org.
TOUTE L’EQUIPE DE KEEP SMILING, Association Loi 1901.
LA REDUCTION DES RISQUES EN DANGER
(22/07/2003)
La politique de réduction des risques, et, notamment, celle liée à l'usage de drogues est pratiquée depuis maintenant une dizaine d'années par plusieurs associations. Elle a permis, au début, de faciliter l'échange de seringues, en poussant un état réticent à accepter de ne pas laisser plusieurs milliers de consommateurs contracter le virus du Sida ou souffrir d'agravations d'infections diverses. Aujourd'hui la réduction des risques a pour but d'éliminer les tabous qui entoure La Drogue, responsabiliser les utilisateurs, écouter et dialoguer pour repérer les nouveaux modes de consommations et éviter au maximum les risques d'accidents. Un travail de logue haleine qui a déjà montré, plus d'une fois son utilité mais qui est aujourd'hui remis en question.
LE PROCES
Le Procès de Jean-Marc Priez, ex-président de Technoplus, va sans doute marquer une vrai remise en cause dans la perception de la Réduction des Risques par l'Etat. Si l'accusation "facilitation et incitation à la consommation de stupéfiants" attribuée à J-M Priez (suite à la distribution de 2 flyers "Drux Mix" et "Sniff Propre") était confirmée suite au jugement, cela signifirait que, pour l'etat, tout le travail qui a été fait jusqu'à aujourd'hui n'aurait servi à rien, et qu'il vaut mieux Punir que Guérir. En Revanche, si J-M était "lavé" de ses accusations, l'Etat annoncerait une timide avancée vers une politique de réduction des risques, plutôt qu'une politique répréssive.
Tous comme bien d'autres associations (Keep-smiling, AIDES, ASUD, MDM, Le Tipi....), RED PROJEKT apporte tout son soutien à l'association TECHNOPLUS et à son ex-président, jean-marc Priez pour deux raisons :
- La première est que TECHNOPLUS nous a formés, apportés des conseils et rendus multiples services, sans lesquels nous aurions du recommencer les 8 ans de travaux qu'elle a effectuée.
- La deuxième est qu'en tant qu'acteur de Réductions des Risques ayant une politique s'inscrivant dans la même ligne que celle de Technoplus, nous ne pouvons pas rester insensibles à une telle accusation, qui nous semble pour l'instant annoncer une véritable régréssion dans la mentalité de notre pays.
Notre asso est petite, mais le cri est grand !
Nous invitons chacun à soutennir l'asso TECHNOPLUS et son ex Président, en signant la pétition sur : http://www.technoplus.org, et en diffusant largement cette information.
RED PROJEKT, Association loi 1901 de santé communautaire et culturelle. Sur paris.
infos utiles à la santé publique, et qui ont été disponibles à un moment sur
le site du ministère de la Santé ), est absurde. Ce que j'ai lu sur le site de Tecno +
recoupe à 100% les infos médicales qu'on lisait il n'y a pas si
loingtemps sur le web du ministère. Mais cette situation grotesque est bien
à l'image des irresponsables qui nous gouvernent etqui ne savent pas gérer
les situations autrement que par la politique du tout répressif et du zéro
prévention...
Le site de Techno + : http://teknoplus.org/
INFORMER NE NUIT PASÀ LA SANTÉ
TECHNO +
Tel: 06.03.82.97.19
13, rue Robert Houdin 75011 Paris
e-mail : tplus@technoplus.org
TECHNO +
GRAND OUEST
(Nantes)
Tel : 06 15 15 39 20
e-mail : technoplusouest@wanadoo.fr
Un procès à l’encontre de Techno+ pour avoir diffusé des flyers
L’ancien Président de Techno +, Jean-Marc Priez, doit être jugé le 23 septembre prochain suite à une plainte porté par le procureur du tribunal de grande instance de Paris pour avoir dans le cadre de ses fonctions (et donc de responsable des publications) « facilité et provoqué l’usage de stupéfiants » par le biais de 2 de nos flyers : « Drug mix », et « Sniff propre » pouvant être consultés sur le site web de l’association (http://www.technoplus.org). Le premier informe sur les risques de la polyconsommation de drogues et le second sur les conséquences d’une mauvaise hygiène lors de la prise de drogue par le nez.
Il risque pour cela 10 ans d’emprisonnement !!
Cette attaque porte atteinte directement à la politique de réduction des risque liées aux drogues telle que la pratique Techno+ depuis 8 ans en diffusant des informations objectives et donc sans jugement sur les drogues et leurs usages sous forme de dépliants et sur son site web.
Ces informations issues de la communauté techno ont pourtant largement dépassé ce cadre et sont reprises et diffusées par des acteurs aussi bien institutionnels, professionnels et associatifs de la santé publique et ce sur différents supports.
Nous ne sommes que les premiers
Sans entrer dans les détails politiques, l’absence de clarté de la ligne directrice nationale de la santé publique laisse le champ libre au répressif et à la tolérance zéro menés par le Ministère de l’Intérieur, laissant ainsi entendre à la justice un unique son de cloche qu’elle s’empresse de suivre.
Il existe en France environ une quinzaine d’associations similaires à la notre et plus encore si l’on dépasse l’univers de la techno. Sont-elles les prochaines sur la liste ? C’est en tous cas ce que l’on peut facilement imaginer dans le contexte actuel. C’est pourquoi l’ensemble des acteurs doit se mobiliser contre cette volonté de retour en arrière. Des actions communes viendront prochainement pour demander clairement la reconnaissance légale de notre travail et dénoncer le tort que peut causer le cadre actuel à des structures déclarées mais surtout à des individus isolés.
Le paradoxe de la situation
Alors que le Ministère de la Santé, certaines Régions, certaines Municipalités, la Commission Européenne… soutiennent ouvertement notre démarche et nos actions, nous sommes depuis toujours, en France, exposés à la fameuse loi de 1970 (art. L3421-4 code de la santé publique, ex-L630) qui régit les infractions sur les stupéfiants et qui notamment interdit la présentation sous un jour favorable de produits illicites sous peine d’inciter à la consommation.
Or mettre en garde sur des pratiques et des effets récréatifs dus aux drogues laisse évidemment sous-entendre que, d’une part, se droguer n’est pas un acte masochiste et que l’on peut y prendre du plaisir malgré les risques encourus, et, que, d’autre part, ces risques varient selon différents facteurs et qu’ils peuvent être abaissés à un niveau tout autant acceptables que ceux que l’on encoure en pratiquant des activités légales comme fumer du tabac, boire de l’alcool ou tout simplement faire du sport.
Nous militons pour la liberté
Autrement dit, sur ce point, la loi exclue le droit à une vraie information pour tous ceux qui ont fait un choix de vie différent et qui pourtant n’engage qu’eux-mêmes.
Nous trouvons cela anormal et c’est pourquoi, malgré cette loi, les volontaires de Techno+, tous bénévoles, sont allés au delà du cadre habituel par respect des choix de vie de chacun, par souci du droit à l’information pour tous, consommateur ou non, par conviction réelle que la liberté s’acquiert par la responsabilisation des individus et non en leur imposant une conduite à tenir.
Pour toutes ces raisons mais aussi parce que tout simplement nous aurions ou avons aimé être informés de la sorte nous continuons nos actions de réduction des risques.
Vous pouvez nous soutenir…
Vous, qui connaissez nos flyers, vous qui les avez lu voire même recommandés à vos proches, vous les avez peut-être même diffusés ou repris parce que vous leur avez trouvé un intérêt. Vous pouvez nous soutenir de plusieurs façons :
- en signant et faisant tourner la pétition de demande de relaxe pour Jean-Marc Priez.
- en imprimant, copiant et diffusant ce texte d'information sur le procès.
(.doc, .pdf, .txt)
- en nous envoyant un mail de soutien à tplus@technoplus.org en nous disant ce que nos flyers vous ont apporté,
- en nous rejoignant pour militer pour la santé communautaire et la réduction des risques liées à l’usage récréatif de drogues.
Ils nous soutiennent déjà... et nous les remercions.
Medecins du Monde, ONG humanitaire (www.medecinsdumonde.org)
AIDES, Association de lutte contre le SIDA (www.aides.org)
ANIT, Association Nationale des Intervenants en Toxicomanie (www.anit.asso.fr)
Act-Up, association de lutte contre le SIDA et les discriminations (www.actupp.org)
ASUD, Auto-Support des Usagers de Drogue (www.asud.org)
Technopol, Association pour la défense, la reconnaissance et la promotion des cultures, des arts et des musiques électroniques (www.technopol.net)
Horizons
Jellinek Prevention, Association hollandaise de réduction des risques
Unity, Association hollandaise de réduction des risquesHollande
ARDA, Association argentine de réduction des risques
ENCOD, European NGO Council on Drugs (www.encod.org)
Et bien sûr nos amis de la tekno...
Keep Smiling, Lyon (www.keep-smiling.com)
Red Projekt, Paris (www.red-projekt.fr.st)
le réseau BASICS :24 groupes de santé communautaire dans 9 pays européens
Sans oublier toutes les personnes qui ont déjà signée la pétition ou envoyé des mails...
...Merci à tous
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE MEDECIN DU MONDE
(02/07/2003)
Objet : passage de Jean-Marc Priez, de Technoplus, devant le tribunal de Grande Instance de Paris : un acteur de réduction des risques au tribunal pour avoir fait de la santé publique
Jean-Marc Priez est passé aujourd’hui une première fois devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, sur plainte du procureur, au motif qu’il aurait «favorisé et provoqué l’usage de stupéfiants. »
Cet homme n’est pourtant pas un dangereux dealer, mais l’ancien Président de Techno Plus, association de ravers qui mène des actions de réduction des risques en milieu festif depuis 1995, soutenues longtemps par les pouvoirs publics. L’association a bien pour objectif de prévenir les jeunes des risques liés aux usages de drogues.
Pour cela, elle publie et diffuse sur le terrain des plaquettes sur les risques liés aux produits et aux pratiques de consommations. Ce sont ces plaquettes d’information et de prévention qui valent aujourd’hui à Jean-Marc Priez d’être poursuivi. Informer reviendrait donc à favoriser et provoquer à l’usage de drogue !
Médecins du Monde comme Techno Plus fondent leur action sur le principe qu’il vaut mieux informer les jeunes des risques qu’ils prennent et les soigner si nécessaire plutôt que de les abandonner, même s’ils consomment des drogues.
Déjà en 1985, certains s’étaient opposés à la mise en vente libre des seringues destinées à lutter contre le SIDA, croyant voir dans cette démarche une incitation à l’usage. Pourtant cette mesure a sauvé de nombreuses vies, limité les contaminations et souvent constitué une première étape vers le retour aux soins pour les usagers de drogues les plus marginalisés. Médecins du Monde n’a cessé depuis lors de se battre et de s’impliquer concrètement pour promouvoir la politique de réduction des risques qui a largement fait ses preuves.
Nous dénonçons les risques qui pèsent désormais sur tous les acteurs de la réduction des risques et demandons que tout soit mis en œuvre pour obtenir la relaxe de Jean-Marc Priez et définir une politique claire qui mette à l’abri ceux qui se préoccupent d’abord de la santé des jeunes.
La politique de santé et la politique en matière d’usage de drogues ne doit pas se définir dans les tribunaux mais par les Ministères concernés et en premier chef celui de la Santé, en concertation avec les associations de terrain.
Médecins du Monde déclare être totalement solidaire de l’association Techno Plus et de son Président injustement incriminé et appelle à une large mobilisation des acteurs de la réduction des risques et de ceux qui les soutiennent en vue du procès, reporté en septembre.
Pour qu’aucun acteur de la Réduction Des Risques ne soit plus jamais inquiété pour son travail de santé publique, Médecins du Monde appelle à dénoncer plus largement ce procès qui menace la réduction des risques dans ses fondements.
ANIT
(18/06/2003)
Un premier procès de la réduction des risques ?
Jean Marc PRIEZ, en sa qualité d'ancien président de l'association technoplus, vient d'être cité à comparaitre devant le tribunal de Paris, au motif d'incitation à la consommation de substances illicites. Ce sont deux flyers disponibles en téléchargement sur Internet qui sont incriminés, l'un sur le sniffer propre, l'autre sur les mélanges de drogues. Sans se prononcer sur le contenu de ces flyers, cette inculpation est scandaleuse : l'association technoplus, comme d'autres associations impliquées dans la réduction des risques, a été portée et encouragée dans ses actions par les pouvoirs publics depuis plusieurs années. Ces associations ont été financées, utilisées dans le cadre du développement de politiques de réduction des risques, et ont été poussées à flirter avec les limites de la loi sans pour autant changer celle-ci. Or depuis plus d'un an, nous nous trouvons dans un vide sidéral en matière de politiques publiques: le plan quinquennal annoncé est reporté de jour en jour, et dans ce désert des politiques publiques qui jusqu'à présent les soutenaient, ces associations se trouvent brutalement confrontées à la police et la justice.
Or c'est au niveau de la construction de la politique publique de l'Etat que le débat doit avoir lieu, en aucun cas sur le terrain judiciaire.
C'est pourquoi il faut soutenir JM Priez dans ce mauvais coup qui est fait à l'association qu'il présidait, et demander aux pouvoirs publics et à la MILDT en particulier qu'elle s'exprime sur ce point : quels sont aujourd'hui les contours des actions de réduction des risques ? Quelle est sa doctrine en la matière ? Faute de positionnement clair, ce sont tous les dispositifs indispensables à l'accès aux soins des personnes les plus en difficulté qui sont aujourd'hui menacés.
AIDES
(18/06/2003)
Faire de la santé publique ... un délit ?
Depuis plus de 10 ans, sous la poussée des associations, une politique de réduction des risques en direction des consommateurs de produits stupéfiants à été mise en place par l'Etat. Nous sommes tous des acteurs de cette politique, et nous assurons tous la promotion de documents et d'actions recommandant aux consommateurs de produits des attitudes de nature à réduire les risques liés à la consommation de ces produits. Quels que soient ces risques : transmission de l'hépatite C, transmission du VIH, précaution sur la qualité des produits, recommandations sur les risques liés aux produits eux-mêmes.
Pour cela nos associations sont reconnues et écoutées, subventionnées même. Et, nous sommes plutôt fiers du bilan de nos actions : vertigineuse baisse du nombre de morts par overdose en France, modification des attitudes des consommateurs de produits dans le sens d'un plus grand soin de leur santé là où tout le monde stigmatisait leur incapacité à prendre soin d'eux-mêmes et de leur destin !
Mais, cela ne plait manifestement pas à la police et à la justice, qui viennent de se décider elles-aussi à mettre leur nez dans la santé publique. Et on ne rigole plus. Jean-Marc PRIEZ, ancien président de Techno + est poursuivi devant la 16ème Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris, " la chambre des stups ", sur la base des dispositions de la loi de 1970 réprimant la présentation sous un jour favorable des produits stupéfiants et l'incitation à leur consommation, ... pour avoir diffusé ces outils de réduction des risques et les avoir mis en ligne sur le site de l'association. Les deux documents incriminés sont " Sniffez propre " et " Drug mix " (visibles sur www.technoplus.org).
Quand vous aurez regardé ces documents vous aurez vu qu'ils sont aussi signés de Médecins du Monde, au moins pour l'un d'entre eux. Bien entendu, seul Jean-Marc PRIEZ est visé par l'inculpation. Le Procureur de Paris qui est un homme courageux s'attaque à un ancien président d'association. Mais, nous ne laisserons pas faire, car nous sommes tous visés. Nous sommes tous coupables d'avoir commis les mêmes faits. Nous sommes tous des acteurs de la réduction des risques qui diffusons de tels documents ou menons de telles actions : Médecins du Monde, AIDES, et bien d'autres encore.
Nous sommes autour de Jean-Marc PRIEZ qui se trouve menacé de cinq ans de prison parce qu'il a mené des actions de santé publique !
Avec lui et son avocat, nous demandons le report d'un procès convoqué dans l'urgence à quinzaine. Nous voulons une audience préparée, publique, relayée par les médias et pas un procès à la sauvette. C'est le procès de la réduction des risques que l'on s'apprête à faire. Il faut instruire à décharge et faire citer à la barre tous les ministres successifs des 10 dernières années qui ont fait voter des budgets pour les politiques de réduction des risques.
Si le report n'est pas obtenu, nous appelons à une forte mobilisation le 2 juillet.
Avec l'ensemble des associations concernées, nous saisissons Didier Jayle, Président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicodépendances pour qu'il réaffirme les contours de la politique de réduction des risques.
A terme nous appelons à une forte mobilisation de tous ceux qui ont eu à pâtir des effets de la loi de 1970 pour que des politiques de santé publique soient pérennisées en direction des consommateurs de produits. Cette mobilisation nécessitera des efforts : la réunion de tous ceux qui sont engagés au soutien de la réduction des risques en est la clef.
Discours d'ouverture des assises de AIDES : Interpellation de Jean-François MATTEI, Ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes Handicapées, par Christian SAOUT, Président de AIDES.
Monsieur le Ministre, tout à l'heure en saluant la salle, en saluant ceux qui nous honorent de leur présence, en vous saluant vous-même, j'ai failli ajouter après " Chers Amis ", " Chers Délinquants ".
Car nous sommes tous des délinquants, en tout cas selon l'appréciation du Procureur de la République à Paris qui vient d'inculper Jean-Marc PRIEZ, ancien président de Techno +, pour avoir diffusé des documents de réduction des risques liés à l'usage de produits stupéfiants. Il encourt cinq ans d'emprisonnement. Si tous les acteurs de santé publique doivent suivre le même sort, car il n'est pas douteux que nous avons le même comportement que Monsieur PRIEZ, il va y avoir du monde dans les prisons ! D'ailleurs, accepterez vous, Monsieur le Ministre de venir le 2 juillet, avec AIDES, témoigner devant la 16ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris ? Ne doutez pas un seul instant que le prévenu s'apprête à faire citer pour sa défense, les ministres de la santé de la République, celui en exercice comme ceux ayant exercé.
Sérieusement, Monsieur le Ministre, à laisser le champ de la réduction des risques sans signal politique fort, c'est la police et la justice qui battent la mesure de la santé publique. Nous vous offrons aujourd'hui l'occasion de dire votre conception en cette matière. Nous ne craignons pas de vous entendre sur ce sujet. Mais le premier responsable de la santé en France doit saisir l'occasion de ces Assises relayées par la presse pour s'adresser à tous et rappeler comment et dans quelles conditions il entend, et n'entend pas également, que certaines exigences de santé publique soient relevées.
Communiqué de presse de Keep Smiling
(22/07/2003)
La Réduction Des Risques dans la ligne de mire
De nombreuses associations de réduction des risques ont été créées ces 10 dernières années. Elles ont pour objectif d’informer les usagers de drogues des risques liés à leur consommation et des moyens existants pour les réduire. Elles privilégient l’écoute, le dialogue, l’échange, la formation, … Leur déontologie est basée sur la confidentialité, la « suspension du jugement », l’objectivité, la tolérance et le respect d’autrui.
Depuis leur création, leurs actions sont soutenues par les pouvoirs publics, tant financièrement que moralement. Le bilan est plus que positif : responsabilisation accrue des consommateurs, meilleure information du public sur les modes de consommation, reconnaissance de la part du public, demande croissante de formations émanant des intervenants en santé (Croix-Rouge, Samu, infirmiers, …), des représentants de la loi (gendarmerie, …), ….
Et pourtant la réduction des risques est en danger !
Dans un contexte politique qui reste très flou concernant le volet santé publique, nous pouvons constater :
- Des retards, baisses, suppressions de subventions,
- Une remise en question des bénéfices des actions des associations de prévention,
- Une (première) action en justice.
Quand la justice s’en mêle …
L’ancien président de TECHNO +, Jean-Marc PRIEZ, vient d’être inculpé suite à une plainte déposée par le procureur du Tribunal de Grande Instance de Paris pour avoir, dans le cadre de ses fonctions (donc de responsable des publications), « facilité et provoqué l’usage de stupéfiants » à travers 2 flyers, « Drug mix » et « Sniff propre », qui pouvaient être consultés sur le site web de l’association (http://technoplus.org). Le premier informe sur les risques liés à la poly-consommation de drogues et le second sur les conséquences d’une mauvaise hygiène lors de la prise de drogue par voie nasale.
Se référant à la loi de 1970 (art. L3421-4 du code de la santé publique, ex-L630) qui régit les infractions sur les stupéfiants et qui interdit notamment la présentation sous un jour favorable des produits illicites sous peine d’inciter à la consommation, Jean-Marc PRIEZ risque une lourde peine d’emprisonnement et une amende de plusieurs dizaines de milliers d’€uros.
Nous soutenons totalement l’association TECHNO + et son ancien président, Jean-Marc PRIEZ, car nous nous inscrivons dans la même politique de promotion de la santé. De plus, TECHNO + a toujours été présent pour KEEP SMILING en nous apportant de bons conseils et en nous intégrant dans son réseau de partenariat.
L’issue de ce procès risque de marquer un tournant décisif dans la politique française de réduction des risques. Nous invitons tous les acteurs de la santé publique et du milieu des musiques électroniques, ainsi que toutes les personnes sensibles à cet événement à se mobiliser :
- En diffusant le plus largement cette information,
- En signant la pétition mise en ligne sur http://www.technoplus.org ou http://www.keep-smiling.com,
- En envoyant un mail de soutien à tplus@technoplus.org.
TOUTE L’EQUIPE DE KEEP SMILING, Association Loi 1901.
LA REDUCTION DES RISQUES EN DANGER
(22/07/2003)
La politique de réduction des risques, et, notamment, celle liée à l'usage de drogues est pratiquée depuis maintenant une dizaine d'années par plusieurs associations. Elle a permis, au début, de faciliter l'échange de seringues, en poussant un état réticent à accepter de ne pas laisser plusieurs milliers de consommateurs contracter le virus du Sida ou souffrir d'agravations d'infections diverses. Aujourd'hui la réduction des risques a pour but d'éliminer les tabous qui entoure La Drogue, responsabiliser les utilisateurs, écouter et dialoguer pour repérer les nouveaux modes de consommations et éviter au maximum les risques d'accidents. Un travail de logue haleine qui a déjà montré, plus d'une fois son utilité mais qui est aujourd'hui remis en question.
LE PROCES
Le Procès de Jean-Marc Priez, ex-président de Technoplus, va sans doute marquer une vrai remise en cause dans la perception de la Réduction des Risques par l'Etat. Si l'accusation "facilitation et incitation à la consommation de stupéfiants" attribuée à J-M Priez (suite à la distribution de 2 flyers "Drux Mix" et "Sniff Propre") était confirmée suite au jugement, cela signifirait que, pour l'etat, tout le travail qui a été fait jusqu'à aujourd'hui n'aurait servi à rien, et qu'il vaut mieux Punir que Guérir. En Revanche, si J-M était "lavé" de ses accusations, l'Etat annoncerait une timide avancée vers une politique de réduction des risques, plutôt qu'une politique répréssive.
Tous comme bien d'autres associations (Keep-smiling, AIDES, ASUD, MDM, Le Tipi....), RED PROJEKT apporte tout son soutien à l'association TECHNOPLUS et à son ex-président, jean-marc Priez pour deux raisons :
- La première est que TECHNOPLUS nous a formés, apportés des conseils et rendus multiples services, sans lesquels nous aurions du recommencer les 8 ans de travaux qu'elle a effectuée.
- La deuxième est qu'en tant qu'acteur de Réductions des Risques ayant une politique s'inscrivant dans la même ligne que celle de Technoplus, nous ne pouvons pas rester insensibles à une telle accusation, qui nous semble pour l'instant annoncer une véritable régréssion dans la mentalité de notre pays.
Notre asso est petite, mais le cri est grand !
Nous invitons chacun à soutennir l'asso TECHNOPLUS et son ex Président, en signant la pétition sur : http://www.technoplus.org, et en diffusant largement cette information.
RED PROJEKT, Association loi 1901 de santé communautaire et culturelle. Sur paris.
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
Est ce que Sarko va continuer à nous en foutre plein la vue pendant 4 ans...9 ans...ou plus....?
C'est vraiment un gouvernement de fachos qui font tout pour rassurer la France d'en bas, et ça lui plait ça, à la France d'enbas...y a que pour les putes qu'ils rechigneraient ptêt un peu ces cons...c'est un retour à l'obscurantisme...comme par hasard à une époque où les religions reprennent du poil de la bête...les arabes ont Oussama, nous on a Nico (Remarque, les ricains, ils ont G.W.B.? c'est guère mieux....mais lui, il est con, et manipulé par des malfaisants réctionnaires)...nous les nôtres, ils sont malfaisants tout court...donc, pour revenir au fait que ça plait au bon peuple, tout ça..."les mots "drogue" et "douce" sont incompatibles, il a dit Sarko..."ça rassure le beauf moyen( et y en a pleins, je les vois tous les jours dans mon bureau) qui craint que ces petits chérubins soient entrainés par ces salauds d'arabes( ou de teufeurs) vers la drogue...des sondages disent que le gouvernement actuel plait surtout aux Français pour sa politique sécuritaire...Sarko est mec ambitieux et intelligent un espoir, c'est qu'il aille trop loin pour qu'une majorité se rebiffe, mais jusqu'où doit il aller???moi, je trouve qu'il va trop loin depuis le début, Pasqua n'a jamais osé faire la moitié de ce que lui fait.
Une crainte, c'est qu'il soit assez malin pour aller au bout de son ambition, et alors les gars une fois qu'il sera Calife, la Drönésie ressemblera au pays de Candy à côté de la France...
Pour revenir au cas Techno+, je suppose que France 1 et TF2 vont titrer sur le procès d'un organisateur de rave inculpé car il a implicitement incité les djeunz à consommer de la drogue...et le bon peuple va s'offusquer et ça va diaboliser un peu plus les teufeurs...et on tourne en rond et Sarko jouit dans son palais...
En fait, j'en peux plus de ce pays de merde avec tous ces beaufs qui voient pas plus loin que le bout de leur PPDA...je crois que je vais me casser, loin, où il fait beau, où les gens ne se prennent pas la tête à faire chier l'autre pour plaire à leurs potes(électeurs) et oublier Sarko et ses oberführer...
A+
C'est vraiment un gouvernement de fachos qui font tout pour rassurer la France d'en bas, et ça lui plait ça, à la France d'enbas...y a que pour les putes qu'ils rechigneraient ptêt un peu ces cons...c'est un retour à l'obscurantisme...comme par hasard à une époque où les religions reprennent du poil de la bête...les arabes ont Oussama, nous on a Nico (Remarque, les ricains, ils ont G.W.B.? c'est guère mieux....mais lui, il est con, et manipulé par des malfaisants réctionnaires)...nous les nôtres, ils sont malfaisants tout court...donc, pour revenir au fait que ça plait au bon peuple, tout ça..."les mots "drogue" et "douce" sont incompatibles, il a dit Sarko..."ça rassure le beauf moyen( et y en a pleins, je les vois tous les jours dans mon bureau) qui craint que ces petits chérubins soient entrainés par ces salauds d'arabes( ou de teufeurs) vers la drogue...des sondages disent que le gouvernement actuel plait surtout aux Français pour sa politique sécuritaire...Sarko est mec ambitieux et intelligent un espoir, c'est qu'il aille trop loin pour qu'une majorité se rebiffe, mais jusqu'où doit il aller???moi, je trouve qu'il va trop loin depuis le début, Pasqua n'a jamais osé faire la moitié de ce que lui fait.
Une crainte, c'est qu'il soit assez malin pour aller au bout de son ambition, et alors les gars une fois qu'il sera Calife, la Drönésie ressemblera au pays de Candy à côté de la France...

Pour revenir au cas Techno+, je suppose que France 1 et TF2 vont titrer sur le procès d'un organisateur de rave inculpé car il a implicitement incité les djeunz à consommer de la drogue...et le bon peuple va s'offusquer et ça va diaboliser un peu plus les teufeurs...et on tourne en rond et Sarko jouit dans son palais...
En fait, j'en peux plus de ce pays de merde avec tous ces beaufs qui voient pas plus loin que le bout de leur PPDA...je crois que je vais me casser, loin, où il fait beau, où les gens ne se prennent pas la tête à faire chier l'autre pour plaire à leurs potes(électeurs) et oublier Sarko et ses oberführer...

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Ouais, on en a tous raz la casquette de ce que devient ce pays... mais si tous les potes se barrent, ça va pas aller mieux ! Je crois qu'on n'a plus vraiement d'autre choix que de rejoindre les luttes sociales. notre génération (celle des 30 à 45) et notre milieu socio-culturel (entre boulot et musique, entre alternatifs et salariat) est trop longtemps resté en dehors du monde : on trouvait qu'agir, que discuter politique ou s'engager c'était ringard. on n'avait que l'exempel - à l'épque repoussoir - des hippies devenus babas et qui avaient fini par nous les rasez sec à force de radoter sur "leur" mai 68. Mais notre désengagement a donné quoi ? On s'est coupé des réseaux de militantisme, et on a laissé la gauche devenir la droite : la droite a donc, logiquement, cédé à ses démons en chemise brune. Bon, c'est sûr, il n'y a pas que notre désengagement en cause, et lui même n'est sans doute pas général : c'est juste l'impression - coupable - que j'ai depuis quelques années. En tout cas, aujourd'hui, je n'hésite plus à aller manifester, quitte à ce que ce soit aux côtés de CGTistes (je préfère la CNT ou ATTAC), à entrer dans une AG, et à dire de pluis en plus haut et de plus en plus fort qu'il ne peut plus y avoir de distinction entre musique et action politique. Et il faut agir y compris (surtout !) sur nos lieux de taravail : la opolitique, ce n'est pas seulement es grands mots, c'est aussi l'ensemble des initiatives, mêmes mineures, qu'on peut mettre en oeuvre sur son lieu de travail pour essayerde faire progresser les esprits dans le bon sens, celui des valeurs de partage, de générosité, d'ouverture aux autres, etc.
Bon, allez, te casses pas Olivier : y'a encore des gens bien et des collectifs pas encore vendus au marché et à Sarko !
+A+
Bon, allez, te casses pas Olivier : y'a encore des gens bien et des collectifs pas encore vendus au marché et à Sarko !
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Un site de soutien à l'ancien président de Techno Plus vient de voir le jour : http://reductiondesrisques.free.fr/accueil.htm
Voici ce qui est écrit sur la page d'accueil de ce site :
+A+
Voici ce qui est écrit sur la page d'accueil de ce site :
En espérant que cette initiative puisse aider JM Priez, victime de l'acharnement sécuritaire du gouvernement le plus stupide et ignoble que la France ait jamais eu à subir depuis Pétain, et d'une justice visiblement aux ordres.Jean-Marc Priez, de Technoplus, a été mis en examen pour provocation et facilitation à l’usage de drogues et renvoyé devant le tribunal de Grande Instance de Paris.
Conduire un acteur de la réduction des risques au tribunal pour avoir fait de la santé publique est inadmissible.
Un comité de soutien s’est spontanément créé ; ce site est le reflet de son actualité.
Ce site est également l'un des 100 lieux souhaités pour soutenir la réduction des risques. Ces lieux sont destinés au recueil de témoignages de personnes (usagers, parents, proches, collègues...) qui s'estiment victimes de la loi dans tout ce que son application peut avoir d'injuste, d'inadapté ou de disproportionné.
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Suite de cette affaire Techno + :
Le tribunal de Paris a renoncé à poursuivre Jean-Marc Priez pour un vice de procédure !
L'ancien Président de Techno +, Jean-Marc Priez, poursuivi pour avoir
« facilité et provoqué l'usage de stupéfiants » par le biais de 2 de nos
flyers : « Drug mix », et « Sniff propre », anciennement consultable sur le
présent site web de l'association, a bénéficié lors de son jugement le 23
septembre dernier, d'une annulation des poursuites pour un vice de
procédure!!
Il risquait pour cela 10 ans de prison sans parler des amendes...
Cette attaque portait atteinte directement à la politique de réduction des
risque liées aux drogues telle que la pratique Techno+ depuis 8 ans en
diffusant des informations objectives et donc sans jugement sur les drogues
et leurs usages sous forme de dépliants et sur le site web.
Ces informations issues de la communauté techno ont pourtant largement
dépassé ce cadre et sont reprises et diffusées par des acteurs aussi bien
institutionnels, professionnels et associatifs de la santé publique et ce
sur différents supports.
Est-ce pour autant une victoire ?
Cette annulation est bien sûr un grand soulagement personnel, pour un
acteur de la réductions des risques, accusé de commettre l'exact opposé de l'action
militante de santé publique qu'il mène depuis des années.
L'absence de plusieurs pièces originales dans le dossier d'accusation est à
l'origine de la décision du président de la 16ème chambre correctionnelle
du tribunal de grande instance de Paris. Mais comme le stipule le code pénal,
il aurait très bien pu poursuivre l'audience sur le fond du problème reconnu
par l'accusé lui-même à savoir la diffusion et le contenu de deux brochures de
réduction des risques. Le jugement aurait alors eu valeur de jurisprudence
en tranchant entre l'incitation à la consommation de drogue et la protection
par l'information des usagers, ce que tous les acteurs de la réduction des
risques attendaient.
En utilisant la porte de sortie du vice de procédure, le tribunal a surtout
rejeté le débat que nous voulions ouvrir publiquement sur la place de la
réduction des risques dans la politique française en matière de drogue
actuellement encadrée par la loi de 1970. Nous pouvons regretté l'absence
de ce débat mais cette décision du tribunal, qui n'a même pas voulu entendre quoi
que ce soit sur le fond de l'accusation, montre que ce n'est pas à la justice
de se substituer au débat social sur les drogues qui doit un jour ou l'autre
avoir lieu en France comme il a eu lieu chez la plupart de nos voisins européens.
A qui le tour maintenant ?
La nullité de l'affaire nous replace aujourd'hui à la case départ et nul
n'est à l'abris d'une nouvelle accusation remettant en cause le fondement même de
la réduction des risques.
Sans entrer dans les détails politiques, l'absence de clarté de la ligne
directrice nationale de la santé publique laisse le champ libre au
répressif et à la tolérance zéro menés par le Ministère de l'Intérieur, laissant ainsi
entendre à la justice un unique son de cloche qu'elle s'empresse de suivre.
Il existe en France environ une quinzaine d'associations similaires à la
notre et plus encore si l'on dépasse l'univers e la techno. Sont-elles les
prochaines sur la liste ? C'est en tous cas ce que l'on peut facilement
imaginer dans le contexte actuel. C'est pourquoi l'ensemble des acteurs
doit se mobiliser contre cette volonté de retour en arrière. Des actions communes
viendront prochainement pour demander clairement la reconnaissance légale
de notre travail et dénoncer le tort que peut causer le cadre actuel à des
structures déclarées mais surtout à des individus isolés.
Merci à vous de nous avoir soutenu.
Toute l'équipe de Techno+
Techno+
13 rue Robert Houdin
75011 PARIS
Tel : 06.03.82.97.19
Courriel : tplus@technoplus.org
Web : http://www.technoplus.org
Le tribunal de Paris a renoncé à poursuivre Jean-Marc Priez pour un vice de procédure !
L'ancien Président de Techno +, Jean-Marc Priez, poursuivi pour avoir
« facilité et provoqué l'usage de stupéfiants » par le biais de 2 de nos
flyers : « Drug mix », et « Sniff propre », anciennement consultable sur le
présent site web de l'association, a bénéficié lors de son jugement le 23
septembre dernier, d'une annulation des poursuites pour un vice de
procédure!!
Il risquait pour cela 10 ans de prison sans parler des amendes...
Cette attaque portait atteinte directement à la politique de réduction des
risque liées aux drogues telle que la pratique Techno+ depuis 8 ans en
diffusant des informations objectives et donc sans jugement sur les drogues
et leurs usages sous forme de dépliants et sur le site web.
Ces informations issues de la communauté techno ont pourtant largement
dépassé ce cadre et sont reprises et diffusées par des acteurs aussi bien
institutionnels, professionnels et associatifs de la santé publique et ce
sur différents supports.
Est-ce pour autant une victoire ?
Cette annulation est bien sûr un grand soulagement personnel, pour un
acteur de la réductions des risques, accusé de commettre l'exact opposé de l'action
militante de santé publique qu'il mène depuis des années.
L'absence de plusieurs pièces originales dans le dossier d'accusation est à
l'origine de la décision du président de la 16ème chambre correctionnelle
du tribunal de grande instance de Paris. Mais comme le stipule le code pénal,
il aurait très bien pu poursuivre l'audience sur le fond du problème reconnu
par l'accusé lui-même à savoir la diffusion et le contenu de deux brochures de
réduction des risques. Le jugement aurait alors eu valeur de jurisprudence
en tranchant entre l'incitation à la consommation de drogue et la protection
par l'information des usagers, ce que tous les acteurs de la réduction des
risques attendaient.
En utilisant la porte de sortie du vice de procédure, le tribunal a surtout
rejeté le débat que nous voulions ouvrir publiquement sur la place de la
réduction des risques dans la politique française en matière de drogue
actuellement encadrée par la loi de 1970. Nous pouvons regretté l'absence
de ce débat mais cette décision du tribunal, qui n'a même pas voulu entendre quoi
que ce soit sur le fond de l'accusation, montre que ce n'est pas à la justice
de se substituer au débat social sur les drogues qui doit un jour ou l'autre
avoir lieu en France comme il a eu lieu chez la plupart de nos voisins européens.
A qui le tour maintenant ?
La nullité de l'affaire nous replace aujourd'hui à la case départ et nul
n'est à l'abris d'une nouvelle accusation remettant en cause le fondement même de
la réduction des risques.
Sans entrer dans les détails politiques, l'absence de clarté de la ligne
directrice nationale de la santé publique laisse le champ libre au
répressif et à la tolérance zéro menés par le Ministère de l'Intérieur, laissant ainsi
entendre à la justice un unique son de cloche qu'elle s'empresse de suivre.
Il existe en France environ une quinzaine d'associations similaires à la
notre et plus encore si l'on dépasse l'univers e la techno. Sont-elles les
prochaines sur la liste ? C'est en tous cas ce que l'on peut facilement
imaginer dans le contexte actuel. C'est pourquoi l'ensemble des acteurs
doit se mobiliser contre cette volonté de retour en arrière. Des actions communes
viendront prochainement pour demander clairement la reconnaissance légale
de notre travail et dénoncer le tort que peut causer le cadre actuel à des
structures déclarées mais surtout à des individus isolés.
Merci à vous de nous avoir soutenu.
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drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
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- Axis of evil
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- drÖne
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On touche bientôt le fond, ou ça va aller de pire en pire sans arrêt ? pfff.... Au fait, j'ai demandé une copie de mon dossier CNIL, pour voir ce que ça contenait. C'était une action recommandée par je ne sais plus quel réseau d'activiste qui critiquait l'opacité de la CNIL : les documents nous concernant sont supposés être consultables, mais encore faut-il faire fonctionner ce droit. Je n'ai encore reçu qu'une demande de complément d'info, mais plus les gens feront fonctionner leurs droits, plus les apprentis Big Brother prendront conscience qu'on ne peut pas tout laisser aller dans le sens d'une surveillance généralisée des individus. Enfin, on peut rêver, hein...
+A+
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drÖne
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Tu as les coordonnées de la CNIL?...ça me paraît une bonne idée de leur demander notre CV...je pensais même pas qu'on pouvait le faire...
Bon, on leur dit tout de suite qu'on est des
, où on attend???
Je sais même pas si le Présidictateur de Drönésie Orientale y aurait pensé à ficher ses fumeurs de ganja...A quand le fichage de ceux qui vont voir les putes, de ceux qui font du skate-board, etc...
et ceux qui regardent TF1? On les fiche pas, eux?
Bon, on leur dit tout de suite qu'on est des

Je sais même pas si le Présidictateur de Drönésie Orientale y aurait pensé à ficher ses fumeurs de ganja...A quand le fichage de ceux qui vont voir les putes, de ceux qui font du skate-board, etc...
et ceux qui regardent TF1? On les fiche pas, eux?
- drÖne
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- Localisation : Présidictature de Drönésie Orientale
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Ca y est, j'ai retrouvé le lien pour faire sa demande. c'est là :
http://renseignementsgeneraux.net/modemploi.php3
Evidemment, c'est tout sauf le site des RG... Il y a un modèle de la lettre à envoyer à la CNIL pour connaitre son fichier RG.
Le but de cette manip est expliqué dans la page d'accueil (http://renseignementsgeneraux.ne) :
-----------------------------------
Fichage policier : faites valoir vos droits !
Nous connaissons tous l'existence des fameux fichiers RG (Renseignements Généraux).
Mais connaissez-vous le STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées) ?
Et quid du SIS (Système d'Information Schengen) et d'Eurodac ?
Lancé dans la foulée du Forum de l'Insoumission et de la Désobéissance Sociale, et à l'occasion de la 6e Journée Internationale Contre la Brutalité Policière, le 15 mars 2002, Renseignementsgeneraux.net n'est pas le site officiel des RG, est cela dit on ne peut plus légaliste et fait appel au sens civique des citoyens.
Soutenu par des défenseurs des droits de l'homme, de la vie privée et des mouvements sociaux, cette campagne vise à inciter tout un chacun à faire valoir ses droits d'accès, de rectification, d'opposition, d'oubli -tous prévus par la Loi Informatique et Libertés de 1978- à ses fichiers SIS, STIC & RG.
Le problème du fichage policier est en effet on ne peut plus d'actualité. D'une part parce qu'il y a de plus en plus de fichiers policiers. D'autre part parce qu'ils sont peu, mal, voire pas du tout contrôlés. Enfin, parce que très peu sont ceux qui en connaissent l'existence, et encore moins ceux qui font valoir leurs droits en la matière.
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Voilà, y'a plus qu'à !
+A+
http://renseignementsgeneraux.net/modemploi.php3
Evidemment, c'est tout sauf le site des RG... Il y a un modèle de la lettre à envoyer à la CNIL pour connaitre son fichier RG.
Le but de cette manip est expliqué dans la page d'accueil (http://renseignementsgeneraux.ne) :
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Fichage policier : faites valoir vos droits !
Nous connaissons tous l'existence des fameux fichiers RG (Renseignements Généraux).
Mais connaissez-vous le STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées) ?
Et quid du SIS (Système d'Information Schengen) et d'Eurodac ?
Lancé dans la foulée du Forum de l'Insoumission et de la Désobéissance Sociale, et à l'occasion de la 6e Journée Internationale Contre la Brutalité Policière, le 15 mars 2002, Renseignementsgeneraux.net n'est pas le site officiel des RG, est cela dit on ne peut plus légaliste et fait appel au sens civique des citoyens.
Soutenu par des défenseurs des droits de l'homme, de la vie privée et des mouvements sociaux, cette campagne vise à inciter tout un chacun à faire valoir ses droits d'accès, de rectification, d'opposition, d'oubli -tous prévus par la Loi Informatique et Libertés de 1978- à ses fichiers SIS, STIC & RG.
Le problème du fichage policier est en effet on ne peut plus d'actualité. D'une part parce qu'il y a de plus en plus de fichiers policiers. D'autre part parce qu'ils sont peu, mal, voire pas du tout contrôlés. Enfin, parce que très peu sont ceux qui en connaissent l'existence, et encore moins ceux qui font valoir leurs droits en la matière.
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Voilà, y'a plus qu'à !
+A+
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...