Ben je sais pas trop. Peut-être la musique qui se faisait dans les colonnies françaises du XIXème au XXème siècle, par exemple : musique d'Algérie, du Senegal, d'Indochine, etc.LLB a écrit :Non, c'est vrai, on n'avait pas trop discuté de ça, mais plutôt du flyer, que je trouvais très bien, j'avais juste demandé pourquoi on parlait de bonne conscience pour la cité de l'immigration et Touf me disait que c'était à cause de la récupération du lieu.
Question par rapport à l'idée discours et musique : qu'est ce que c'est que la musique des colonies?
01/12/07 - OPERATION EXPOSITION COLONIALE
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d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
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Oui mon machin tu es un gros con !machin a écrit :je vais passé pour un gros con surement
mais utilisé ce theme comme pretexte a poser du son sur un char je trouve ca moyen !!

(PS c'est Lgren , que tu pense pas que y a un fou qui t'insulte gratos ^^)
C'est evidemment l'inverse, on manifeste a notre maniere, "chacun a sa facon" c'est ecrit dans le texte, crois moi on pas besoin de ca pour sortir les chars, faire une manif rien de plus simple et si on ne le fait plus c'est justement car sur les dernieres les gens consommaient la manif sans revendiquer
pour les memes raisons la Fuck Parade a Berlin s'est arretee cette annee...
Apres je vois pas ou est le probleme de manifester en musique...
Dernière modification par Weed le 10 nov. 2007, 19:42, modifié 1 fois.
pôur repondre sur la question du musee je vous invite visiter notre site www.opcoloniale.fr qui est pleins d'articles a ce sujet
Le but n'est pas la destruction du musee (il contient trop de preuves du colonialisme pour ca ^^) mais ce musee est le symbole pour nous de ce neo-colonialisme qui se donne bonne conscience en oubliant son passe (batie sur les ruines de l'exposition coloniale) et en faisant bonne figure (aide et soutien officiel quand derriere nos entreprise pillent leur economie et leurs ressources, que l'on se permet de choisir qui viendra ici et qui mourra la bas, qu'on soutient des dictateurs pour nos interets,...) donc avant de mettre je ne sais combien dans un tel musee on commence par aider concretement ses populations en cessant tout soutien aux dictteurs et aux entreprises implantees la bas a peu de frais...
Cf cadtm - francafrique - ....
Concernant la presence d'assos reformistes la bas je ne fais aucun commentaires, si ce n'est qu'aucune asso radicale n'y etait...
ce n'est pas, pour rien si 8 historiens ont demissionne du CNHI
Ce musee etait certes de bonnes intentions a sa creation (quoi que venant de J.Toubon ^^) mais il a ete recupere par le gouvernement pour en faire une image positive de la France qui a genereusement (...) accueuilli ces pauvres immigres sans defense...
Enfin un article de Hortefeux defendant "son" musee et le principe de colonisation positive (je rappel que Liauthey a fait massacre des centaines voir des milliers de rebelles independantistes):
Le but n'est pas la destruction du musee (il contient trop de preuves du colonialisme pour ca ^^) mais ce musee est le symbole pour nous de ce neo-colonialisme qui se donne bonne conscience en oubliant son passe (batie sur les ruines de l'exposition coloniale) et en faisant bonne figure (aide et soutien officiel quand derriere nos entreprise pillent leur economie et leurs ressources, que l'on se permet de choisir qui viendra ici et qui mourra la bas, qu'on soutient des dictateurs pour nos interets,...) donc avant de mettre je ne sais combien dans un tel musee on commence par aider concretement ses populations en cessant tout soutien aux dictteurs et aux entreprises implantees la bas a peu de frais...
Cf cadtm - francafrique - ....
Concernant la presence d'assos reformistes la bas je ne fais aucun commentaires, si ce n'est qu'aucune asso radicale n'y etait...
ce n'est pas, pour rien si 8 historiens ont demissionne du CNHI

Ce musee etait certes de bonnes intentions a sa creation (quoi que venant de J.Toubon ^^) mais il a ete recupere par le gouvernement pour en faire une image positive de la France qui a genereusement (...) accueuilli ces pauvres immigres sans defense...
Enfin un article de Hortefeux defendant "son" musee et le principe de colonisation positive (je rappel que Liauthey a fait massacre des centaines voir des milliers de rebelles independantistes):
Un musée vivant de la diversité française
Brice Hortefeux ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement.
Liberation : mercredi 31 octobre 2007
La création d’une Cité nationale de l’histoire de l’immigration illustre la nécessité d’articuler les notions d’immigration, d’intégration et d’identité nationale. En effet, plus que la simple histoire des flux migratoires, la cité du palais de la porte Dorée célèbre l’apport décisif des immigrés à notre communauté nationale.
Il y a quelques jours, lors de ma visite de l’établissement, j’ai été frappé de constater à quel point le musée alternait émotion et mise en perspective historique. J’y ai vu des objets intimes et personnels, comme le marteau qui fut l’unique bagage d’une réfugiée espagnole chassée par le franquisme, cohabiter avec d’immenses panneaux pédagogiques représentant les mouvements migratoires à travers le temps.
Cette cité est là pour nous rappeler que l’immigration fait partie de notre patrimoine commun. Sans immigration, la France ne serait pas la France. Il n’est pas besoin de remonter au temps des légions de Jules César pour nous souvenir de nos ancêtres venus d’ailleurs. Plus d’un Français sur cinq a un parent ou grand-parent d’origine étrangère. Le chef de l’Etat a rappelé qu’il était lui-même «un Français au sang mêlé».
Dès lors, faire de ce gouvernement en général, et du ministère dont j’ai la responsabilité en particulier, un dispositif hostile à l’immigration est une absurdité intellectuelle autant qu’une escroquerie morale.
Comme chacun, j’ai appris que la France était le carrefour de l’Europe, au cœur des influences latines, germaniques, anglo-saxonnes et celtes. C’est précisément la conscience d’un tel rôle de carrefour qui doit nous conduire à réguler ces apports extérieurs. Je sais que, en matière d’immigration, émotion et raison sont parfois difficiles à concilier. C’est tout le courage de Nicolas Sarkozy d’avoir refusé les tabous en créant, malgré la force de la bien-pensance, un ministère spécifiquement chargé des questions d’immigration et d’intégration.
La Cité nationale de l’histoire de l’immigration n’est pas un site comme les autres. Au-delà de sa très forte dimension pédagogique, il s’agit d’un musée vivant qui s’étoffe chaque jour des dons des visiteurs. Conçue pour être un creuset d’expériences humaines, la cité a vocation à faire connaître et reconnaître l’apport des immigrés à l’histoire de la France.
Plutôt que de se précipiter à l’inaugurer solennellement dès son ouverture au public, laissons-lui le temps de construire sa propre maturité et donnons aux Français le temps de se l’approprier.
Dans quelques semaines ou quelques mois, lorsque les collections se seront enrichies des présents faits à la mémoire commune de notre nation, la célébration officielle aura alors véritablement un sens. Loin de moi toutefois l’idée qu’aujourd’hui la Cité de l’immigration est inachevée, car le travail effectué en à peine deux ans est considérable.
Moderniser un bâtiment de cette ampleur, pousser l’honnêteté d’historien jusqu’à rendre dans le même ensemble un hommage aussi pertinent au maréchal Lyautey et au plus humble des migrants anonymes était un tour de force que je tiens à saluer.
Ce projet symbolise à la fois la complexité et l’unité du peuple français. En ouvrant ses portes au public pour faire partager l’histoire de France à travers les parcours de ses immigrés, la cité rappelle à chacun que le peuple français peut être varié sans être communautariste.
Car tel est bien là l’enjeu : diverse mais unie, la France doit pouvoir à la fois enrichir et préserver son identité.
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Mais il ne s'agit pas des mêmes acteurs entre l'actuelle politique du gouvernement, et le lancemant de ce musée qui lui est antérieur. De plus, si on tenait ce raisonnement à chaque ouverture de lieu culturel, alors on n'ouvrirait plus aucun lieu culturel, et on ne devrait jamais rien subventionner en France sous prétexte qu'il y aura toujours un peuple ou une région du monde plus pauvre ou plus malheureux que nous.Weed a écrit :
Le but n'est pas la destruction du musee (il contient trop de preuves du colonialisme pour ca ^^) mais ce musee est le symbole pour nous de ce neo-colonialisme qui se donne bonne conscience en oubliant son passe (batie sur les ruines de l'exposition coloniale) et en faisant bonne figure (aide et soutien officiel quand derriere nos entreprise pillent leur economie et leurs ressources, que l'on se permet de choisir qui viendra ici et qui mourra la bas, qu'on soutient des dictateurs pour nos interets,...) donc avant de mettre je ne sais combien dans un tel musee on commence par aider concretement ses populations en cessant tout soutien aux dictteurs et aux entreprises implantees la bas a peu de frais...
"Radicales", pour quoi faire, et quoi dire ? La radicalité n'est pas en soi un gage de compréhension correcte des phénomènes ou des événements. Franchement, s'il y a un lieu où le colonnialisme contemporain s'exprime plus, ça semble être au Musée du Quai Branly, come le disait LLB. Mais là, les radicaux n'ont rien à dire, car ils n'ont pas perçu le problème, on dirait. Car pour le percevoir, il faut aller au-delà de la surface médiatique des choses, et s'intéresser aux institutions, à leur histoire, à leurs évolutions, et à ceux qui y travaillent. Comme le disait LLb quelque part, au Musée de l'Homme, il y a eu des réseaux de résistances durant l'occupation : alors, c'était un musée "colonnialiste" ou c'était autre chose ?Concernant la presence d'assos reformistes la bas je ne fais aucun commentaires, si ce n'est qu'aucune asso radicale n'y etait...
En fait, ce qui est gênant, ce sont ces attaques continuelles des "radicaux" contre tout ce qui relève de près ou de loin de l'Etat : musées, université, etc. Le tout avec d'énormes contre-sens. C'est très visible en ce moment quand on lit certains tracts concernant le débat sur la loi d'autonomie des université et le "mouvement" étudiant. On voit des gens (visiblement de la LCR ou de la CNT) y aller de leurs sempiternelles diatribes anti-étatiques pour dénoncer la loi LRU qui, justement, pose le problème du désengagement de l'Etat de l'enseignement supérieur. Au nom d'une vision soi-disant anti-autoritaire, on met en place des AG non représentatives et on organise des blocages à moins de 5% des effectifs, tout en dénonçant l'absence de démocratie dans les facs. On exige des étudiants qu'ils quittent la fac, parce que ce sont des "petits bourgeois" (j'ai vraiment lu ce genre de conneries !), le tout pour sauver la fac du libéralisme, mais sans voir que sans Etat, il ne restera que le marché justement.
Pour la culture, on a l'impression que c'est un peu pareil : c'est de bon ton de dénoncer la mainmise de l'Etat sur la culture, mais dès que l'Etat ne subventionne plus les assos, on retrouve les mêmes "radicaux" accrochés à leurs banderolles. Bref, chez les "radicaux", en ce moment, y'en a qui font le jeu objectif des forces réactionnaires et du marché faute d'avoir pensé leurs contradictions et faute d'une analyse cohérente de ce qu'est l'Etat, la culture et le bien commun des institutions patrimoniales.
Sinon, un truc qui serait important pour revenir à ce tract, c'est de savoir ce que les populations immigrées en france pensent du fait d'avoir pour la première fois dans ce pays un musée destiné à patrimonialiser leur histoire et à lui donner droit de cité dans l'espace public. Avez-vous pris contact avec des assos de ce type ?
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
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cf la demission des historiens pour denaturation du projet d'origine...drÖne a écrit :
Mais il ne s'agit pas des mêmes acteurs entre l'actuelle politique du gouvernement, et le lancemant de ce musée qui lui est antérieur. De plus, si on tenait ce raisonnement à chaque ouverture de lieu culturel, alors on n'ouvrirait plus aucun lieu culturel, et on ne devrait jamais rien subventionner en France sous prétexte qu'il y aura toujours un peuple ou une région du monde plus pauvre ou plus malheureux que nous.
J'ai connu la participtions aux structures, toujours detournee du but des militants pr l direction, j'ai connu le reformisme avec les negociations pour la Free, on se dit que meme si on a pas tout au moins on aura un peu deja, que ce sera deja un debut, un progres, et au finl on voit bien que le seul gain n'est pas en sa faveur et qu'on servi de pretexte a l'inverse de la cause
Ha malheureux que dit tu la !On voit des gens (visiblement de la LCR ou de la CNT)
Oui, on attend des reponses, en tout cas chez les militants de type 9e Collectif ca les fait bien marrer ce musee (ceci dit je t'accorde que eux non plus n'ont pas etudie de pres le truc, juste le principe)[/code]Sinon, un truc qui serait important pour revenir à ce tract, c'est de savoir ce que les populations immigrées en france pensent du fait d'avoir pour la première fois dans ce pays un musée destiné à patrimonialiser leur histoire et à lui donner droit de cité dans l'espace public. Avez-vous pris contact avec des assos de ce type ?
Juste un détail aussi à propos des historiens démissionnaires : ils n'ont absolument pas démissionné parce qu'il étaient en désaccord avec le CNHI, mais en réaction à la création du Ministère de l'immigration et de l'identité nationale, parce qu'il y avait une contradiction insupportable entre le projet du musée et le projet politique de l'état concernant l'immigration.
Je remarque aussi un amalgame trop fréquent dans ce que dit Weed :
" ce musee est le symbole pour nous de ce neo-colonialisme qui se donne bonne conscience en oubliant son passe (batie sur les ruines de l'exposition coloniale) et en faisant bonne figure (aide et soutien officiel quand derriere nos entreprise pillent leur economie et leurs ressources, que l'on se permet de choisir qui viendra ici et qui mourra la bas, qu'on soutient des dictateurs pour nos interets,...) donc avant de mettre je ne sais combien dans un tel musee on commence par aider concretement ses populations en cessant tout soutien aux dictteurs et aux entreprises implantees la bas a peu de frais... "
Au fond, même symboliquement, tu renvoies les immigrés "chez eux", "là-bas", puisqu'on met en balance l'aide à un musée sur l'histoire de l'immigration et l'action à l'égard de pays étrangers. Or justement, ce qui est en jeu dans cité de l'immigration (et qui rejoint une aspiration explicite de personnes issues de l'immigration dans l'enquête sur le musées des cultures du monde à Lyon), c'est qu'on change le regard sur la France elle-même et sa population, qu'on change nos représentations du partage entre "eux" et "nous" et qu'on intègre à l'histoire de la nation l'histoire de l'immigration qui a constitué sa population, surtout pas renvoyer les immigrés dehors par un discours qui serait "voyez comme on est bons, on va aider les votres là-bas" ou "voyez comme on est mauvais, on vous a exploités vous et les votres là-bas". L'immigration c'est ce qui nous a construit nous, mais un autre "nous" que celui que les Grands Partages ont construit.
Je remarque aussi un amalgame trop fréquent dans ce que dit Weed :
" ce musee est le symbole pour nous de ce neo-colonialisme qui se donne bonne conscience en oubliant son passe (batie sur les ruines de l'exposition coloniale) et en faisant bonne figure (aide et soutien officiel quand derriere nos entreprise pillent leur economie et leurs ressources, que l'on se permet de choisir qui viendra ici et qui mourra la bas, qu'on soutient des dictateurs pour nos interets,...) donc avant de mettre je ne sais combien dans un tel musee on commence par aider concretement ses populations en cessant tout soutien aux dictteurs et aux entreprises implantees la bas a peu de frais... "
Au fond, même symboliquement, tu renvoies les immigrés "chez eux", "là-bas", puisqu'on met en balance l'aide à un musée sur l'histoire de l'immigration et l'action à l'égard de pays étrangers. Or justement, ce qui est en jeu dans cité de l'immigration (et qui rejoint une aspiration explicite de personnes issues de l'immigration dans l'enquête sur le musées des cultures du monde à Lyon), c'est qu'on change le regard sur la France elle-même et sa population, qu'on change nos représentations du partage entre "eux" et "nous" et qu'on intègre à l'histoire de la nation l'histoire de l'immigration qui a constitué sa population, surtout pas renvoyer les immigrés dehors par un discours qui serait "voyez comme on est bons, on va aider les votres là-bas" ou "voyez comme on est mauvais, on vous a exploités vous et les votres là-bas". L'immigration c'est ce qui nous a construit nous, mais un autre "nous" que celui que les Grands Partages ont construit.
Dernière modification par LLB le 10 nov. 2007, 19:54, modifié 1 fois.
Le Lion Bleuflorophage
Pleinement d'accord. L'absence d'explicitation de l'attaque portée au musée de l'immigration me pose problème depuis le début. C'est quelque part comme si on mettait l'existence de ce musée en tant que telle - et non telle qu'elle a été transformée - sur le même plan que les tests génétiques. Douteux, sans aucun doute (amendements aux textes en cours)
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Pour info, voici le communiqué de presse des scientifiques démissionnaires :
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2047
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2047
Communiqué de démission des instances officielles de la CNHI de huit historiens et démographes
Immigration et identité nationale : une association inacceptable
18 mai 2007
Depuis 2003 nous avons participé au projet de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI). Cette Cité, qui doit ouvrir ses portes en cette année 2007, a été voulue, comme un nouveau lieu de l’histoire de France, au lendemain des élections présidentielles de 2002, à l’occasion desquelles les Français avaient signifié leur refus de la tentation xénophobe. Ce lieu entend changer le regard de nos contemporains sur leur société en rappelant comment, depuis deux siècles, les étrangers, venus par vagues successives, ont contribué à développer, transformer et à enrichir la France. Rendre compte de la diversité des histoires et des mémoires individuelles et collectives, en faire l’histoire de tous, avec ses moments glorieux et ses zones d’ombre, aider ainsi au dépassement des préjugés et des stéréotypes, tels sont les enjeux qui nous ont mobilisés autour de ce projet.
L’instauration d’un « ministère de l’immigration et de l’identité nationale », remet en cause ces objectifs. Les mots sont pour le politique des symboles et des armes. Or il n’est pas dans le rôle d’un Etat démocratique de définir l’identité. Associer « immigration » et « identité nationale » dans un ministère n’a jamais eu de précédent dans notre République : c’est, par un acte fondateur de cette présidence, inscrire l’immigration comme « problème » pour la France et les Français dans leur être même.
Ce rapprochement s’inscrit dans la trame d’un discours stigmatisant l’immigration et dans la tradition d’un nationalisme fondé sur la méfiance et l’hostilité aux étrangers, dans les moments de crise. Là où le pari de la CNHI était celui du rassemblement tourné vers l’avenir, autour d’une histoire commune que tous étaient susceptibles de s’approprier, ce ministère menace au contraire d’installer la division et une polarisation dont l’histoire a montré les ravages. Voilà pourquoi nous démissionnons à compter de ce jour de nos fonctions officielles à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Nous tenons cependant à saluer le remarquable travail effectué depuis plus de trois ans par Jacques Toubon et toute son équipe. Nous avons pu y être associés dans un esprit de liberté intellectuelle et d’indépendance. Nous continuerons de soutenir ce projet tant que son esprit perdurera.
Marie-Claude Blanc-Chaléard, historienne (Paris1)
Geneviève Dreyfus-Armand, historienne (BDIC)
Nancy L. Green, historienne (EHESS)
Gérard Noiriel, historien (EHESS)
Patrick Simon, démographe (INED)
Vincent Viet, historien (IDHE)
Marie-Christine Volovitch-Tavarès, historienne
Patrick Weil, historien (CNRS-Paris1)
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
ce qui n'est pas loin de ce que j'ai ecritLLB a écrit :Juste un détail aussi à propos des historiens démissionnaires : ils n'ont absolument pas démissionné parce qu'il étaient en désaccord avec le CNHI, mais en réaction à la création du Ministère de l'immigration et de l'identité nationale, parce qu'il y avait une contradiction insupportable entre le projet du musée et le projet politique de l'état concernant l'immigration.
le communique laissant a entendre que si les chercheurs ont travaille independemment, le ministere lui se servira de ce musee pour justifier s politique...Lagren a écrit :Ce musee etait certes de bonnes intentions a sa creation (quoi que venant de J.Toubon ^^) mais il a ete recupere par le gouvernement pour en faire une image positive de la France qui a genereusement (...)
bah oui ils font du bruit je peux plus dormir !!tu renvoies les immigrés "chez eux"
Et c'est la ou les des sont pipes d'avance, ce qu'on refuse, ce qu'on denonce, pas assez a-droite-ment surement... (on a chnge la phrase par "un musée de l’Immigration dévoyé pour se donner bonne conscience à peu de frais – comme si un musée pouvait suffire à laver des décennies de vilenies consciemment administrées)Or justement, ce qui est en jeu dans cité de l'immigration (et qui rejoint une aspiration explicite de personnes issues de l'immigration dans l'enquête sur le musées des cultures du monde à Lyon), c'est qu'on change le regard sur la France elle-même et sa population, qu'on change nos représentations du partage entre "eux" et "nous" et qu'on intègre à l'histoire de la nation l'histoire de l'immigration qui a constitué sa population, surtout pas renvoyer les immigrés dehors par un discours qui serait "voyez comme on est bons, on va aider les votres là-bas" ou "voyez comme on est mauvais, on vous a exploités vous et les votres là-bas". L'immigration c'est ce qui nous a construit nous, mais un autre "nous" que celui que les Grands Partages ont construit.
Le projet presente rejoint certes ce discours, l'article d'Hortefeux demontre le contraire...
Je continue sur le sujet parce que comme dit Dröne, on finit par réagir à ce à quoi on nous dit de réagir (l'immigration comme problème, pour "nous" ou pour "eux" au fond ça construit la même figure d'opposition) et à ne pas faire l'effort de voir le sens d'initiatives qui sont pourtant autrement perverses, comme le musée du quai Branly, qui n'a en effet pas suscité de manifestations particulières.
C'est là que je mets la place du travail des chercheurs, professionnels ou amateurs enfin, ce qu'il devraient faire car malheureusement ils sont comme tout le monde en ce moment, ils vont là où il y a du bruit, et ils sont lâches souvent, ce qu'ils devraient faire c'est ne pas se laisser dicter la portée de ce qu'ils font, et aller chercher là où on ne regarde pas, et s'intéresser à ce qui demande de l'effort pour être vu et entendu. Le néo-colonialisme vit peut-être dans des objets indiscutés ou peu visibles, l'état n'est peut-être pas porté par ceux qui nous gouvernent.
Comme disait un type dans le Monde, la garde des Sceaux est peut-être là pour qu'on aboutisse à la suppression du Ministère de la Justice.
Peut-être que le capitalisme pour se déployer doit se débarasser de la démocratie et donc des institutions, ça tombe bien elles sont honnies. Et la multiplication des techniques et procédures de participation des citoyens est la marque de la dépolitisation du débat public et de la fin de la démocratie. C'est pourquoi je ne crois pas non plus que ce soient des rencontres volontaristes avec représentants d'associations d'immigrés qui amèneraient un bon jugement sur le musée, là encore on les constitueraient en représentants d'une classe qui n'est pas discutée.
J'ai plus confiance dans le travail et le débat de fond dont l'espace et la durée hétérogènes ne coïncident pas avec ceux de la construction ou défense des intérêts de telle ou telle structure.
C'est là que je mets la place du travail des chercheurs, professionnels ou amateurs enfin, ce qu'il devraient faire car malheureusement ils sont comme tout le monde en ce moment, ils vont là où il y a du bruit, et ils sont lâches souvent, ce qu'ils devraient faire c'est ne pas se laisser dicter la portée de ce qu'ils font, et aller chercher là où on ne regarde pas, et s'intéresser à ce qui demande de l'effort pour être vu et entendu. Le néo-colonialisme vit peut-être dans des objets indiscutés ou peu visibles, l'état n'est peut-être pas porté par ceux qui nous gouvernent.
Comme disait un type dans le Monde, la garde des Sceaux est peut-être là pour qu'on aboutisse à la suppression du Ministère de la Justice.
Peut-être que le capitalisme pour se déployer doit se débarasser de la démocratie et donc des institutions, ça tombe bien elles sont honnies. Et la multiplication des techniques et procédures de participation des citoyens est la marque de la dépolitisation du débat public et de la fin de la démocratie. C'est pourquoi je ne crois pas non plus que ce soient des rencontres volontaristes avec représentants d'associations d'immigrés qui amèneraient un bon jugement sur le musée, là encore on les constitueraient en représentants d'une classe qui n'est pas discutée.
J'ai plus confiance dans le travail et le débat de fond dont l'espace et la durée hétérogènes ne coïncident pas avec ceux de la construction ou défense des intérêts de telle ou telle structure.
Le Lion Bleuflorophage