le vent dans les steppes a écrit :Voici un moment qu'en France, se prépare le Conseil national de la résistance, et cela va sans doute inspirer d'autres lieux en Europe, tisser des liens. De quoi s'agit-t'il dans cette période de crise socio-économico-financière et de fin de capitalisme et d'hyperrationalisme ? D'une initiative d'indidividus au-dela des préjugès, des barrières mentales pour voir comment redistribuer équitablement ce monde, comment faire pour vivre heureux ensemble en se glissant dans les failles d'un système en déroute dont le pied à déjà glissé dans la boue des mensonges qu'aucuns médias ne peuvent plus cacher.
Voici en annexe l'appel :
"Insurgeance : à chacun d'agir ! "
Faut-il «défendre le modèle social du système» (l'appel du CNR), ou dire comme Piotr Kropotkine qui, rentrant en Russie en juin 1917, après quarante ans d'exil, se voit offrir le ministère de l'instruction publique ; atterré, il refuse par ces mots : «La révolution, ce n'est que ça ? Remplacer un ministre par un ministre, une instruction d'état par une autre instruction d'état, imposée ! Au lieu de libérer l'imagination, les dons, le génie peut-être, de l'élève et du maître, leur joie de se lancer à la recherche de toutes les richesses possibles de la création comme de la connaissance. Vous enterrez déjà la révolution».
De notre point de vue, il est préférable de développer l'imagination et l'audace sur base de l'intelligence du coeur, c'est à dire l'amour fondé sur la raison et traduit en actes pour le Bien collectif. Par conséquent, il s'agit de redistribuer toutes les richesses, tant matérielles que spirituelles nécessaires au bien-être de tous. Ainsi, nous pouvons suggérer —sans rien imposer— d'aménager les jardins publics pour y trouver un espace maraîcher collectif (modalités d'usage à définir…); une aire de détente et de jeux; des arbres fruitiers… etc.Pour s'affranchir des pouvoirs de tous acabits, ne faut-il pas d'abord pelleter en soi-même ce que la "culture du pouvoir" y a placé. Comprenez par là que la notion de pouvoir est en nous tous et qu'il ne suffit pas d'éliminer des chefs pour que tout soit résolu, car si l'homme ne change pas de fond en comble on ne fait que perpétuer sous d'autres formes le système de pouvoir. La grève a été un moyen utilisé pour des avancées sociales notables, mais restons toutefois lucides : les acquis ne sont, en regard d'un déséquilibre Nord-Sud et d'un niveau de vie fluctuant en fonction de paramètres qui sont ceux-là même de l'instabilité du matérialisme, que précaires, comme le furent ceux des civilisations antécédentes (Egyptiens, Grecs,…).
Ce qui nous amène à nous interroger : "Qu'est-ce que le Bonheur et qu'est-ce qui rend heureux ? " Notre réponse : le bonheur consiste à savoir donner du bonheur. Finalement, c'est bien une question de valeurs ! Qu'est-ce que la richesse et la pauvreté dans l'absolu ? N'aurons-nous pas progressé quand nous serons parvenu à dépasser le besoin d'avoir par le besoin de ne pas avoir ce qui n'est pas nécessaire pour vivre !
Inciter à la grève générale demande de bien peser les choses ; il serait sans doute plus juste d'entrevoir des conséquences, parfois graves, que cela engendre. Par exemple, pouvons nous accepter qu'une personne qui doit aller aux soins d'urgence ne puisse y parvenir parce que l'ambulance serait bloquée dans un gigantesque bouchon résultant d'une grève générale ? ! Arrêt de la production alimentaire et des assiettes vides (pour illustrer avec une image simple); etc. Cette réflexion n'est pas une critique mais une manière d'amener à voir comment déterminer l'axe de la désobéissance civile : frapper l'Etat ou une bonne partie des gens. C'est aussi prévoir, se/et préparer à vivre différemment en assurant chacun sur base d'un élan de l'intelligence du coeur, une société libre sans domination ni spoliation de l'homme par l'homme c'est donc in fine, concevoir l'évolution individuelle profonde dans l'optique de répartir équitablement toutes les richesses et de faire se lever un autre soleil sur une autre planète.
C'est changer individu par individu pour que les valeurs du Fond Humain soient appliquées/vécues (bonté réfléchie, refus du mensonge et de la guerre à l'humain, faire le bien, liberté intérieure de suivre les valeurs du coeur, … mais aussi en parallèle : diminuer l'emprise des pouvoirs sur la vie, là où ils ne sont pas indispensables dans la phase de transition vers la liberté totale progressive afin que tout soit régit par la bienveillance générale) dans l'émancipation générale progressive et passer du système à l'humain. Il y a donc deux voies possibles d'évolution de l'histoire : - pacifiste : par la transformation volontaire et consciente de tous les hommes (même les opulents et nantis, les oppresseurs de tous bords…) vers une société juste et plus humaine ; - “violente“ : par la reprise de l'Héritage terrestre aux voleurs dans des actions qui leur sembleront violentes.
Ce texte est une façon d'interpeller notre vigilance/bienveillance pour que les actions aillent dans le sens d'une désobéissance civile constructive. Résister, c'est créer l'Utopie ici et maintenant. C'est déjà créer une contre-société en nous avec les outils de l'amour et de la liberté pour une nouvelle civilisation.
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