Ce vieux fou de Lux Interior est mort ! Quel con !
Mais alors, qui c'est qui va venir à poil se rouler sur la scène en bavant dans son micro, hein ? Qui va nous hurler des trucs de zombies sur des rythmiques psychobillie, hein ?
Bon, un de ces quatre faudra aller faire un pèlerinage sur sa tombe avec de vieilles putes alcooliques pour y égorger quelques poulets en récitant du Bourroughs et en écoutant Elvis, bordel !
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Les Cramps ne sont plus
La disparition hier à 62 ans de Lux Interior, chanteur du mythique groupe américain de trash-rock psychobilly, signe la mort de cette formation culte née il y a plus de trente ans à New York.
PHILIPPE BROCHEN
Tsunami, tremblement de terre, cataclysme... Il n'y a pas de mots assez forts pour exprimer la secousse qui a ravagé ce matin – ou s'apprête à le faire à la lecture de ces lignes – les fans des Cramps. Leur chanteur Eric Lee Purkisher, alias Lux Interior, est mort hier à 62 ans, au Memorial Hospital de Glendale, Californie. Si les motifs de la mort ne sont pas connus, l'énergumène souffrait de problèmes cardiaques. «Dix Sarkozy pourraient mourir que ça me ferait moins de peine que cette perte», résume, détruit, un fan de la première heure.
Car il faut se rendre à la triste évidence : Lux Interior n'est plus et c'est tout le rock qui pleure. Les Cramps (les menstrues, pour être très clair) sont nés en 1975 à New York, du fruit de la rencontre entre Purkisher et Christine Wallace, qui deviendra Poison Ivy, sauvageonne indomptable. Ce couple, à la ville comme à la scène, ne se quittera plus. Et continuera imperturbablement à colporter son trash-rock psychobilly – mélange de rockabilly et de rock garage des 50's, ainsi que d'une imagerie issue de la sous-culture des films d'horreur des séries Z – qui ne tardera pas à devenir culte.
«Les Cramps ont créé un style fétichiste où le laid et le grotesque prennent une dimension délirante et poétique», résume, avec beaucoup de justesse, le Dictionnaire du rock de Michka Assayas.
Pantalon en vinyl moulant en mode super héros, déguisement de chat avec la queue idoine (pour Poison Ivy), les Cramps se sont employés, plus de trente ans durant, à récupérer et transformer avec talent les éléments de la sous-culture américaine: séries B, ésotérisme kitsch, BD... Bref, le rock le plus allumé et le plus sexuel qu'il ait été donné de voir et d'écouter. Mais tout cela appartient désormais au passé.


