Depuis que je suis rentré d'Argentine, et à la vérité même avant, il me semble, j'ai l'impression, j'intuite, bref je ressens que les teufs auxquelles je (nous, on...) participe ne sont plus aussi dynamiques et festives qu'avant.
Avant, c'était mieux ? Non, c'est pas là où je veux en venir, épargnons-nous les clichés et les pires clichés de la critique du "avant c'était mieux" au nom du "maintenant c'est super" ou des illusions du "demain, on rase gratis"...
Hum.
Donc, il me semble, en gros, et sans vouloir désigner quelque soirée précise que ce soit, que les gens dansent moins, qu'ils restent assis à discuter sans trop prêter attention à la zic, voire même que l'ambiance n'est plus trop à l'inventivité et encore moins à la mise en scène de soi ou du dispositif : on se relâche côté concept et côté déco, les VJ font leur job, les Dj passent leurs disques, et je retrouve le goût de l'ennui que j'avais découvert une première fois à la sortie du punk et de la cold wave quand toute une génération se disait : "mouais, bof, y'a quoi ce soir à la téloche ?" au lieu de se dire "ouah, 'tain, le dernier Zorglub Klan l'est trop d'la balle, je file pogoter ce soir !".
Suis-je le seul à commencer à m'emmerder en teuf ? Un grand soir est-il encore possible ? Rasera-t-on gratis demain ? Ou ne nous reste-t-il plus qu'à transporter nos flips et nos aigreurs d'estomacs en soirée en attendant la fin de ce monde de merde, le réchauffement climatique final et la montée des dictatures libérales ?
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