Que crachent tes enceintes pourries ?
Modérateur : drÖne
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Re: Que crachent tes enceintes pourries ?
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drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
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Re: Que crachent tes enceintes pourries ?
Là, on va toucher le fond :
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drÖne
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Re: Que crachent tes enceintes pourries ?
ha ha ha
MA cover préf'c'est Batman mais j ai un gros faible pour la video des muppets et des teletubbies sur aborted, elle est d enfer pour les morveux .
MA cover préf'c'est Batman mais j ai un gros faible pour la video des muppets et des teletubbies sur aborted, elle est d enfer pour les morveux .
Re: Que crachent tes enceintes pourries ?
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C'est pas un peu fini vos trucs de morveux ?
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Un peu de sérieux, quoi, merde,
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, c'est les vacances !
Aksak Maboul
C'est pas un peu fini vos trucs de morveux ?
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Un peu de sérieux, quoi, merde,
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Aksak Maboul
- Duck Feeling
- Ouga bounga !
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Re: Que crachent tes enceintes pourries ?
En attendant de parler du dernier album de Dröne - dont j'ai trouvé le lien et le topic dédié, woohoo ! -, voici les albums que j'écoute en ce moment :
Brainticket - Cottonwoodhill (1971)
Brainticket est un groupe de krautrock totalement méconnu : si Can, Neu!, Ash Ra Tempel ou Amon Düül ont acquis un statut culte avec le temps, celui-là reste assez confidentiel. Il n'est d'ailleurs même pas cité dans la fameuse bible Krautrocksampler de Julian Cope. J'ai découvert Cottonwoodhill via le très bon Au Delà Du Rock d'Eric Deshayes, édité chez Le Mot et le Reste.
S'il fallait décrire la musique de Brainticket sur ce premier album, ce serait quelque chose comme un croisement de la folie libertaire et collective du Yeti d'Amon Düül II, des collages électro-acoustiques du Tago Mago de Can et des anti-grooves d'On The Corner de Miles Davis. Plusieurs forces soniques s'entrechoquent avec violence : de l'orgue hammond funky, du sitar hypnotique, une section rythmique puissante et imperturbable, et, atout sexy en diable, une voix féminine dont les susurrements sont noyés dans le flanger, quelque part entre Renate Knaup et Betty Davis. La suite qui reprend pour titre le nom du groupe fait entendre un groove infini, qui prétend avancer sans jamais vraiment partir, sur lequel se juxtaposent des enregistrements de moteurs, des digressions électroniques, des bruits de foule, et même le thème de la cinquième symphonie de Beethoven (!). Ce qui est formidable là-dedans, c'est que la transe et la puissance naissent des cassures : la musique de Brainticket n'est pas cosmique, elle propulse le corps au plus profond de la terre avec quatre notes et un groove tellurique, instable et dangereux.
Deerhoof Vs. Evil (2011)
Je ne sais pas si vous connaissez Deerhoof. Le groupe existe depuis le milieu des années 90 et s'est formé aux Etats-Unis. Leur musique a toujours plus ou moins ressemblé à une version poppy du Trout Mask Replica de Captain Beefheart : les mêmes riffs de guitares instables et entrecroisés, les mêmes rythmes improbables mais résolument physiques, le même sens de l'absurde. Sauf que Deerhoof ajoute une certaine fantaisie plus enfantine, peut-être due au fait de la chanteuse japonaise Satomi. En tout cas, le groupe a enregistré quelques excellents albums durant les années 2000, dont le plus complet et réussi est très certainement Friend Opportunity (2007).
Deerhoof Vs. Evil est donc leur nouvel album, et passé la déception, voire le rejet que me procurer le single Super Duper Rescue Heads - une espèce d'hymne teenage pop assez vulgaire -, je dois dire que j'en suis complètement satisfait. Les musiciens sont bien plus sobres qu'à l'accoutumée. Le batteur Greg Saunier, par exemple, alors qu'il tapait n'importe comment et n'importe quand auparavant (et c'est ce qui faisait à la fois sont génie et sa limite) a décidé de mettre en avant des grooves simples mais efficaces, plus policés peut-être, mais plus délicats aussi. Les cassures sont bien plus discrètes aussi mais sans que la musique du groupe devienne réellement plus normale. Il lui reste les structures alambiquées, les mélodies inattendues voire les sabotages soniques et électriques d'antan. Seulement aujourd'hui, ces bizarreries sont plus dosées, moins démonstratives. Je n'irais pas jusqu'à dire que le nouveau Deerhoof surpasse l'ancien, mais force est de reconnaître que l'évolution leur sied parfaitement et empêche une certaine lassitude de leur côté "foufou". Finalement il s'agit d'un disque truffé de belles mélodies, de polyrythmies inventives et de textures délicieuses, et il parvient à rester humble avec ça !
(En plus de ça, le label du groupe Polyvynil vend l'album en l'accompagnant d'un superbe T-Shirt vert chewing-gum !)
Brainticket - Cottonwoodhill (1971)
Brainticket est un groupe de krautrock totalement méconnu : si Can, Neu!, Ash Ra Tempel ou Amon Düül ont acquis un statut culte avec le temps, celui-là reste assez confidentiel. Il n'est d'ailleurs même pas cité dans la fameuse bible Krautrocksampler de Julian Cope. J'ai découvert Cottonwoodhill via le très bon Au Delà Du Rock d'Eric Deshayes, édité chez Le Mot et le Reste.
S'il fallait décrire la musique de Brainticket sur ce premier album, ce serait quelque chose comme un croisement de la folie libertaire et collective du Yeti d'Amon Düül II, des collages électro-acoustiques du Tago Mago de Can et des anti-grooves d'On The Corner de Miles Davis. Plusieurs forces soniques s'entrechoquent avec violence : de l'orgue hammond funky, du sitar hypnotique, une section rythmique puissante et imperturbable, et, atout sexy en diable, une voix féminine dont les susurrements sont noyés dans le flanger, quelque part entre Renate Knaup et Betty Davis. La suite qui reprend pour titre le nom du groupe fait entendre un groove infini, qui prétend avancer sans jamais vraiment partir, sur lequel se juxtaposent des enregistrements de moteurs, des digressions électroniques, des bruits de foule, et même le thème de la cinquième symphonie de Beethoven (!). Ce qui est formidable là-dedans, c'est que la transe et la puissance naissent des cassures : la musique de Brainticket n'est pas cosmique, elle propulse le corps au plus profond de la terre avec quatre notes et un groove tellurique, instable et dangereux.
Deerhoof Vs. Evil (2011)
Je ne sais pas si vous connaissez Deerhoof. Le groupe existe depuis le milieu des années 90 et s'est formé aux Etats-Unis. Leur musique a toujours plus ou moins ressemblé à une version poppy du Trout Mask Replica de Captain Beefheart : les mêmes riffs de guitares instables et entrecroisés, les mêmes rythmes improbables mais résolument physiques, le même sens de l'absurde. Sauf que Deerhoof ajoute une certaine fantaisie plus enfantine, peut-être due au fait de la chanteuse japonaise Satomi. En tout cas, le groupe a enregistré quelques excellents albums durant les années 2000, dont le plus complet et réussi est très certainement Friend Opportunity (2007).
Deerhoof Vs. Evil est donc leur nouvel album, et passé la déception, voire le rejet que me procurer le single Super Duper Rescue Heads - une espèce d'hymne teenage pop assez vulgaire -, je dois dire que j'en suis complètement satisfait. Les musiciens sont bien plus sobres qu'à l'accoutumée. Le batteur Greg Saunier, par exemple, alors qu'il tapait n'importe comment et n'importe quand auparavant (et c'est ce qui faisait à la fois sont génie et sa limite) a décidé de mettre en avant des grooves simples mais efficaces, plus policés peut-être, mais plus délicats aussi. Les cassures sont bien plus discrètes aussi mais sans que la musique du groupe devienne réellement plus normale. Il lui reste les structures alambiquées, les mélodies inattendues voire les sabotages soniques et électriques d'antan. Seulement aujourd'hui, ces bizarreries sont plus dosées, moins démonstratives. Je n'irais pas jusqu'à dire que le nouveau Deerhoof surpasse l'ancien, mais force est de reconnaître que l'évolution leur sied parfaitement et empêche une certaine lassitude de leur côté "foufou". Finalement il s'agit d'un disque truffé de belles mélodies, de polyrythmies inventives et de textures délicieuses, et il parvient à rester humble avec ça !
(En plus de ça, le label du groupe Polyvynil vend l'album en l'accompagnant d'un superbe T-Shirt vert chewing-gum !)
Re: Que crachent tes enceintes pourries ?
Enfin à nouveau quelques propos cohérents sur ce fil ! Merci Duck ! (en plus on apprend plein de trucs!)
On évoque Beefheart ? Ca va causer à Olive tt ça !
Allez, je vais creuser ton trou Brainticket et Deerhoof !
On évoque Beefheart ? Ca va causer à Olive tt ça !
Allez, je vais creuser ton trou Brainticket et Deerhoof !
- Duck Feeling
- Ouga bounga !
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Re: Que crachent tes enceintes pourries ?
Si jamais l'album de Deerhoof te paraît un peu trop normal, n'hésite pas à aller voir du côté de leurs anciens albums Friend Opportunity ou Apple O : ils sont plus fous !
Re: Que crachent tes enceintes pourries ?
Raph en a super marre de voir des momes vriller et n avoir rien d autre a dire a leurs meres que "fais le 15 et tout de suite" .
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Re: Que crachent tes enceintes pourries ?
C'est génial ton groupe ! J'adore… Proche de Stereolab dans l'esprit. Ca va plaire à juko ça aussi !Duck Feeling a écrit :Si jamais l'album de Deerhoof te paraît un peu trop normal, n'hésite pas à aller voir du côté de leurs anciens albums Friend Opportunity ou Apple O : ils sont plus fous !
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Quant à Brainticket : http://listen.grooveshark.com/#/search?q=Brainticket , c'est du psyché barré comme on aime !