10 bonnes raisons de voter NON au référendum

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Message par drÖne »

juko a écrit :il semblerait donc que tu vas vraiment faire un tour dans les galapagos and co!?
yep, n'hesites pas à nous en parler, msieur!
Pas les Galapagos, mais l'Argentine, plutôt vers le nord finalement, et peut-être un peu la Patagonie aussi. je suis en train de préparer tout ça, mais j'ai déjà mon billet d'avion, donc, oui, c'est sûr, je suis sur le départ là !

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Message par drÖne »

Pour revenir au sujet initial, le référendum, on ne peut que constater que, comme au lendemain du 21 avril, la classe politico-médiatique se révèle totalement incapable de prendre rationellement la mesure de ce qui se passe en france. En témoigne le torchon libéral qu'est Le Monde et son éditorialiste à la solde du marché qu'est JM Colombani qui signait ceci ( http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 951,0.html ) le 30.05.05 :
Franc et massif, comme aurait dit de Gaulle, le non français à la Constitution européenne n'est pas un accident. Il a été émis au terme d'un débat comme il y en a eu peu dans l'histoire de ce pays. Interrogés sur un texte, de nombreux citoyens ont pris connaissance de ses principaux articles et des commentaires opposés qu'en faisaient les promoteurs du oui et ceux du non. Personne ne prétendra que les Français se sont livrés à un pur exercice d'exégèse et qu'ils se sont prononcés pour ou contre le traité constitutionnel en raison de tel ou tel de ses 448 articles.

Une Constitution est en effet un contrat passé entre les citoyens. Comme tout contrat, les termes dans lesquels il est rédigé ont moins d'importance que l'attrait de ce qu'il promet. Le rejet du traité constitutionnel révèle, d'abord, qu'une majorité de Français n'a pas, ou n'a plus, envie de l'Europe. Au point d'avoir pris le risque, et de devoir assumer désormais d'avoir affaibli la position et les capacités de la France en Europe. "On a tous une bonne raison de voter non", avait dit Philippe de Villiers, donnant ainsi un parfait exemple de cynisme dans la démagogie. Tel était, en effet, le message du non. Peu importaient les motifs, pourvu que l'on vote non.

Dans ce scrutin, organisé par un homme qui risque désormais de passer à la postérité comme le Docteur Folamour de la politique, usant contre lui-même à quelques années d'intervalle, de la dissolution et du référendum, l'enjeu concernait en premier lieu une idée. Une idée à abattre. Les tenants du non voulaient en effet en finir avec ce qu'ils considèrent comme le mythe européen. Par nationalisme, par xénophobie, par dogmatisme ou par nostalgie, ils voulaient se débarrasser de cette Europe qui barre l'horizon, qui dérange les habitudes, qui impose des changements. D'autres, qui n'étaient pas anti-européens, se sont laissé convaincre qu'on pouvait dire non à "cette Europe-là" pour en obtenir une autre.
Je coupe le texte ici, mais voilà, tout est dit : le non est "nationaliste, xénophobe, dogmatique et nostalgique". La propagande libérale qui a fait rage avant le scrutin se poursuit en dépit de la défaite écrasante qu'elle vient de subir. Encore une fois, les journalistes de la "grande" presse (Le Monde n'étant pas le seul à tenir ce discours) sont incapables de prendre au sérieux l'expression populaire et préfèrent supposer que les gens auraient voté non pas sur le contenu qui leur était proposé (le texte du traité), mais pour des raisons "épidermiques", irrationnelles, etc. L'habitus journalistique de réduire le débat d'idée à de stériles confrontations partisanes ou interpersonnelles s'applique ici à la signification à apporter au résultat du scrutin. En toute illégitimité, bien entendu, car Colombani n'a aucun fait tangible à apporter qui prouverait que l'ensemble des gens qui ont voté non l'auraient fait sans avoir lu le texte et par pur nostalgie pétainiste. Il ne peut rien prouver, mais sa position d'éditorialiste, d'oracle libéral, d'herméneute du scrutin, de porte parole d'un journal dit "de référence", supposé sérieux, lui permet d'asséner des discours purement idéologiques puisque la seule et unique chose que l'on puisse dire du scrutin, c'est que le "non" l'a emporté massivement. Les raisons restent en dehors de toute explication, du moins rationnelles, car même si on peut tous avoir sa petite idée, nul ne peut prétendre dire quoi que ce soit qui serait simplement vérifiable, en l'absence d'enquête de type sociologique. Vérifier ses informations est pourtant le B.A BA du journalisme. Mais là c'est bien pratique de ne pouvoir rien vérifier, car ça permet à la position de l'herméneute, de l'oracle, de fonctionner à plein régime : la machine à sur-interpréter est, à chaque élection, le moteur du discours politico-médiatique qui se confond dans cette caracctéristiques aisément démontrable : "les Français pensent que...", "les Français ont voulu nous dire que...", etc., ces débuts de phrases rituels sur les plateaux de télévision au soir de chaque élection importante sont le signe tangible de l'impuissance intellectuelle des journalistes qui confondent opinion et faits, et qui rejoingent là les politiques de tous bords dans le mépris incroyable qu'ils expriment envers l'électorat. Si, comme le prétend Colombani, les français n'ont pas voulu qu'on change leurs habitudes, quie dire alors de l'incapacité des journalistes à sortir des leurs !

Comme beaucoup j'en suis arrivé à penser que le fonctionnement démocratique européen, en tout cas la dimension du débat public qui lui est essentiel et préalable, est de plus en plus mis en péril par les métiers du journalisme qui, loin de constituer un contre pouvoir ou une garantie démocratique, sont au contraire des freins à la construction d'espaces de débat authentiques, contradictoires et pluralistes comme devraient l'être tous les débats de société. Jamais depuis la France de Vichy et le national socialisme on n'avait vu les médias mis autant au service d'une propagande. Le fait même de remettre au goût du jour ce vieux mot de "propagande", mot que jamais il y a quelques années, je n'aurais accepté d'utiliser tant il était caricatural, en tout cas dans les milieux de l'analyse universitaire des médias qui sont les miens, est un signe préoccupant. Car cette certitude d'avoir affaire à de la propagande est maintenant assez largement partagée tant par la population que par les analystes des médias, qui n'hésitent plus à l'exprimer (pas encore par écrit, du moins pas dans les articles scientifiques, mais dans les discussions courantes on se lâche !).

En période de recomposition des rapports de force politiques et de décrochage entre les opinions publiques et leur représentants, les grands médias, loin de jouer le rôle de contre-pouvoirs et de portes parole de l'expression populaire (rôle qui leur était traditionnellement dévolu depuis le XVIIIème siècle), renforcent au contraire le consensus, brident l'émergence des nouvelles formes d'investissement du public dans la politique et mettent en circulation des discours de plus en plus uniformes et dogmatiques : Bourdieu, que je trouvais caricatural sur ce point à l'époque de ses écrits sur les médias, avait en fait totalement vu juste, et c'est notre habitus à nous d'universitaires, tellements obsédés par la "complexité" et la nuance, qui nous empêchait d'y voir clair.

En tout cas, la victoire du non n'est pas une fin en soi : c'est maintenant que les choses difficiles vont commencer, en particulier à cause de la propagande journalistique qui n'a aucune raison de s'arrêter, tout simplement car elle a des intérêts communs, en particuliers économiques et bien sûr idéologiques, avec les politiques libérales. Cette propagande ne va pas cesser de travailler le sens de ce scrutin pour le faire apparaître comme xénophobe et nationaliste, les journalistes se posant alors en héros de l'ouverture, de la liberté et du progrès social... on verra bien entendu une bonne partie du champ universitaire venir à leur rescousse, par atavisme, par lâcheté intellectuelle, par bêtise... toutes choses que nous partageons avec les journalistes et les politiques. Et il n'y aura pas d'avancée démocratique, ou du moins pas de réel changement social à attendre tant que l'université ne sortira pas de sa torpeur. Pour moi, l'espoir n'est plus du côté du savoir académique : il réside sans doute plus dans l'émergence d'une exigence de débat hors des cadres, voire d'une sortie générale des cadres idéologiques qui est peut-être en cours aujourd'hui. Avec tous leurs défauts, les mouvements altermondialistes sont sans doute ce que nous avons de mieux comme alternative à la pensée unique du libéralisme, pour autant que cette émergence conserve sa caractéristique principale : la diversité. Et qu'elle ne cède pas aux mythes et à la rhétorique, vieille comme le monde, du "s'unir pour être plus forts" (dans l'antiquité, on finissait rituellement les discours par des appels à la concorde, à l'union).

Pour finir par ce qui nous a occupé pas mal de temps ici même, l'exemple de la Nuit des meutes aurait pu être paradigmatique de cette sortie des cadres, de cette mise en valeur de l'émergence et de la diversité, s'il n'avait été rattrapé via le Karnageval et les tekniveaux par cette maladie, par ce cancer mental de l'union, de la masse, qui est la manière la plus rapide de recréer ce contre quoi on lutte.

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Message par juko »

bien que je reste persuadé de l'importance de la nuance et de la prise en compte de la complexité (sans être universitaire!) et que je suis pas convaincu de l'equation simpliste union+masse= abetissement et echec (je trouve ça mecaniste, et pour moi c utiliser la meme arme caricaturale que nos adversaires), je trouve qu'il y a eu débat, pas au nivo visible des médias (avec toujours les memes exceptions) mais à un nivo plus horizontal et souterrain, sur le net, avec les multiples analyses et discussions. Et qu'on a pu, pour l'occaz, passer outre la pensée en sachet pour micro-ondes (qui , on le sait, sont tres mauvaises pour le cervo..) pour se faire sa propre opinion, dans les limites de chacun of course
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Message par drÖne »

juko a écrit :bien que je reste persuadé de l'importance de la nuance et de la prise en compte de la complexité (sans être universitaire!) et que je suis pas convaincu de l'equation simpliste union+masse= abetissement et echec (je trouve ça mecaniste, et pour moi c utiliser la meme arme caricaturale que nos adversaires), je trouve qu'il y a eu débat, pas au nivo visible des médias (avec toujours les memes exceptions) mais à un nivo plus horizontal et souterrain, sur le net, avec les multiples analyses et discussions. Et qu'on a pu, pour l'occaz, passer outre la pensée en sachet pour micro-ondes (qui , on le sait, sont tres mauvaises pour le cervo..) pour se faire sa propre opinion, dans les limites de chacun of course
Il y a eu débat, oui, et c'est très bien. On est bien obligé de constater que les grands médias n'en ont pas rendu compte : on n'a vu, lu et entendu uniquement les responsables et cadres des partis politiques, avec quasiment aucune référence aux autres acteurs du débat, dont par exemple Attac (une interview d'une minute environ de Cassens sur Arte le soir du résultat, aucun passage TV sur les autres chaines à ma connaissance, à peine une interview matinale sur France inter...).

Pour le reste, je suis quant à moi persuadé du caractère nocif de tout regroupement massif engagé dans l'action, en particulier dans un contexte de refus du pluralisme de la part des partis, des syndicats et des médias. C'est justement ça, leur arme : tenter de faire croire qu'en dehors des unions, des masses critiques (l'Europe vs les USA, la gauche vs la droite, tous ces grands schémas d'opposition) il n'y aurait pas d'alternative. Je crois que la seule sortie par le haut possible sera d'ordre "écologique" : favoriser coûte que coûte, à tous les niveaux de l'action et de la réflexion, la diversité plutôt que les regroupements. Ce qui nous attend, sinon, c'est un bipartisme comme aux USA : c'est ça que souhaient l'UMP et le PS, aussi bien au plan national qu'européen. Dans les domaines de la recherche et de la culture, l'idéologie dominante (écrasante !) est celle des regroupements : il est devenu très difficile d'exister si on ne peut pas aligner des masses (de chercheurs dans un labo, de publications dans un CV, de budgets, de sponsors pour un festival, d'entrées de public pour une salle de spectacle, etc.). Cette logique de massification correspond ni plus ni moins qu'à l'application au champ politique, culturel et scientifique des proncipes des regreoupements industriels induits par le libéralisme et la mise en concurrence des grands blocs (USA vs Europe). C'est même explicite dans les discours de nos tutelles, ne va pas croire que je sur-interprète : tout est aujourd'hui formulé en termes de masses, de concurrence, de pôles d'excellence, etc., et ce discours est aujourd'hui largement répendu au sein même des institutions (et pas seulement dans les organismes de tutelle). C'est ça, la massification contre laquelle il va faloir lutter maintenant. Et pour lutter contre cela, qui ne peut nous apporter des formes de totalitarisme, il faut pouvoir démontrer que d'autres modes d'organisation et d'action sont possibles.
Pour le reste, on peut rester attaché aux "masses populaires", mais c'est un autre type de signification du mot "masse" qui n'est pas le même que celui dont je voulais parler dans mon post.

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Message par juko »

je suis rassuré, tu n'a pas pu éviter de détailler ta pensée avec sa complexité et son à propos, et c plus clair déjà (car "en toi je vois le punk qui débat souvent de concert avec l'universitaire", j'ai dit, amen)
pas le temps de relancer tout de suite, mais je disais masse effectivement dans un sens populaire et qu'il faut distinguer des "logiques" de masses theorisées et appliqués par des individus de pouvoir par définition exterieur au masse, puisque manipulant.
enfin, des que j'ai le temps je détaille
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Message par drÖne »

Détaille, détaille, le punk et l'universitaire sont à l'écoute.

En attendant, un lien vers un article de Serge Alimi dans le Diplo, qui va dans le sens de ce que je dis (à propos du journalisme) : http://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/HALIMI/12168

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Message par drÖne »

Et re-champagne, hips !

La Hollande au aussi massivement rejeté le traité :
LA HAYE (AFP) - Trois jours après les Français, les Néerlandais ont nettement rejeté la Constitution européenne lors d'un référendum mercredi, le non obtenant 63% voix selon les estimations de l'institut de sondage Interview/NSS.

La participation a atteint 62%, soit plus que le seuil de 30% au delà duquel la majorité du parlement a dit vouloir prendre en compte le résultat de ce référendum consultatif, selon Interview/NSS.
Voilà une bonne nouvelle pour les amateurs de coffee shops ! Vu que les hollandais étaient dans la ligne de mire de l'UE, et que, pressés par le reste de l'Europe d' "harmoniser" leur position sur les drogues douces, ils en étaient arrivés à ne plus autoriser la cession ni l'ouverture de nouveaux coffees, ça va peut être changer les choses.

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Message par juko »

j'y ai pas mal réfléchi hier à cette opposition massification / diversité.
Je pense que le problème des masses au sens large, et artificiel ou réducteur est qu'il y a tentative du haut de la pyramide (des individus qui se distinguent implicitement de la masse pour mieux la mettre en forme, une forme manipulable) de fair eune sorte d'unification. MAis le tous unis devient vite tous uni-forme, c ça qui me gène, pas tellement le principe de convergence (ça me rappelle qqch of course). Ceci dit je reste troublé par la phénomène. Malgré moi je suis aussi fasciné par le poids du rassemblement, du nombre qui peut peser (mais alors de façon temporaire avant qu'il ne devienne poids mort), comme du nombre pesant (ouala matinée jeu de mot facile là) .
Je pense qu'il peut y avoir regroupement des diversités, meme si la pratik me montre (et encore plus à toi) le contraire. C serait donc que la diversité de noie malgré nous dans le grand océan basique Uni?
Paradoxalement ce credo de la masse est lié à une pratik democratik pervertie, puisque c la loi de la majorité dans un sens. Qui contredit on man=one vote.
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Message par drÖne »

A mon avis, il ne faut pas se contenter d'opposer "masse" et "individu" ou "masse" et "diversité", et c'est ce que j'aurais dû préciser dès le début, car une masse, comme une foule par exemple, ce n'est pas l'addition de n individus, mais c'est l'addition de n individus ayant conscience d'être n individus et réunis au sein d'un dispositif (la manif, le forum de discussion, le vote démocratique). Le principe à avoir en tête, est le slogan aujourd'(hui classique de la psychologie de la forme : le tout est plus que la somme des parties. Quand on monte un dispositif distribué comme le fut la Nuit des meutes, on a l'effet de "masse" (des miliers de personnes réunies) plus la conscience d'être une foule (le Lion disait que chacun était témoin de l'autre), plus le dispositif (les gens n'étaient pas réunis en un même lieu, mais répartis sur un territoire). Par analogie, c'est la situation du public de la télévision ou de la radio, lors des grands directs pour lesquels chacun sait qu'une partie d'un pays les suit aussi : il y a co-présence dans le temps, mais pas dans l'espace. Si tu prends le Karnageval ou n'importe quel teknival, ou encore n'importe quelle manif syndicaliste, alors le dispositif est celui d'une co-présence dans l'espace et le temps. La conscience d'être une foule, plus ces deux formes de co-présence, c'est ce qui caractérise ce que je déplore, à savoir l'unité forcée qui détruit, par le dispositif même, la possibilité d'une diversité authentique. A mon avis, il faudrait creuser dans cette direction de réflexion à la fois pour décrire proprement les mouvements (sociaux, artistiques, etc.), mais également pour imaginer des actions qui préservent la possibilité d'une diversité.

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