http://www.piecesetmaindoeuvre.com/
Quelques extraits des textes qu'on peut trouver sur leur site :
Pièce et main d'oeuvre a écrit : Contre l’inauguration de Minatec
Rendez-vous à Grenoble le 1er juin 2006
Dans quatre mois, le 1er juin 2006, le Commissariat à l’Energie Atomique
et l’Institut National Polytechnique de Grenoble (INPG) inaugurent Minatec, “le premier pôle européen pour les nanotechnologies”. D’ores et déjà le techno-gratin a décidé de faire de cette inauguration un événement
national. Il y aura les média, du ministre, peut-être Jacques Chirac déjà
venu inaugurer “Alliance”, le complexe électronique de Crolles 2, à 20 kilomètres de Grenoble.
Des scientifiques du monde entier sont invités par le CEA Grenoble qui célèbre son cinquantenaire du 15 au 20 mai par “une semaine d’événements”, et la publication d’un livre en commun avec Le Daubé.
D’autres manifestations encadreront cette inauguration, destinées à promouvoir les nanos, “leur ville”, et leur monde : ouverture de Biopolis
(l’incubateur de start-up), Forum 4I, Revue annuelle du Léti, Congrès
international des nanobiotechnologies etc. Qu’on se le dise, 2006 sera
“l’année des nanos”.
Déjà, en sus de son exposition sur la biométrie, la Cité des Sciences et de l’Industrie, à Paris, organise conférences et exposition sur le sujet. On
voit fleurir les cycles de “débats” et les émissions. Bref, les technarques veulent réussir ce qu’ils ont raté avec les chimères génétiques : marquer les esprits d’une première impression favorable aux “technologies convergentes”.
On ne ressassera pas ici le catalogue de nos griefs formulés dans 12
numéros de Aujourd’hui Le Nanomonde. Pour n’en retenir qu’un, ce qui exige l’urgence de notre opposition, ce sont les applications militaro-
policières, “intelligentes”, des nanobiotechnologies. Non seulement
les nuages de bio-capteurs (“smart dust”), mais la combinaison des puces,
micro, nano, injectables, équipées de logiciels de biométrie par exemple,
de RFID (les “mouchards” électroniques) qui entrent cette année massivement en service pour instaurer une traçabilité universelle, garantie à terme par GPS. Avec une législation ad hoc, et chacun sait comme les lois sécuritaires renchérissent les unes sur les autres depuis dix ans, nous ne mourrons pas, sans avoir, implantée sous la peau, notre puce d’identité
obligatoire, contrôlable de n’importe quel scanner policier.
Nous ne laisserons pas, autant qu’il est en notre pouvoir, l’inauguration de
Minatec passer sous les seules acclamations de la Communication ; et naturellement, nous invitons tous et chacun à Grenoble, le 1er juin, pour manifester notre opposition.
Nous vous appelons à en parler dans vos différents collectifs,groupes, associations, à former pour l’occasion des comités de lutte contre les technologies convergentes, à vous informer, pour ceux qui ne s’estiment pas au fait, à alerter tous ceux qui ne le sont pas ; et qui souvent ne veulent pas l’être. Tracts, affiches, journaux, radios, courriers électroniques, réunions publiques.[...]
Pièce et main d'oeuvre a écrit : Il y a cinq ans aujourd’hui, les “poussières de surveillance” appartenaient à la science-fiction et Michel Ida, patron de l’Ideas Lab de Minatec, les qualifiait de “sujet fumeux”.
Les recherches vont vite – et on ne nous dit pas tout. Partenariats public-privé, financements, programmes européens – le 6e PCRD de l’Union européenne et son volet “Future Emerging Technologies” par exemple - nationaux et régionaux – comme ceux que pilote C’Nano, le
Centre de Compétence Nanoscience Rhône-Alpes : les moyens consacrés à la R&D finissent par rendre visibles même les poussières.
Spécial clin d'oeil final à LLb qui comprendra...Pièces et main d'oeuvre a écrit : “Nom du laboratoire : IMEP – Grenoble
Type de proposition : thèse, financement
Région : Rhône-Alpes
Durée : 3 ans
Domaine de compétence : microélectronique, système de
radiocommunications, radiofréquences, électromagnétisme et propagation.
Sujet de la thèse :
étude de l’architecture et intégration d’un module pour Smart Dust
Cette thèse est la première du projet “SOC – Smart Dust” du cluster financé par la Région Rhône-Alpes. L’objectif du projet est l’étude de faisabilité d’un “Réseau de capteurs embarqués sur des personnes (ou autres êtres vivants)”.
Ce réseau de capteurs sans fils composé d’éléments de la taille du millimètre (poussière communicante) utilise les avancées de la micro et nanotechnologie.
(La thèse) comporte différentes parties étudiées en liaison étroite avec les
laboratoires suivants participant au projet LCIS-Valence ; LHAC-Chambéry ; IMEPGrenoble ; CITI-Lyon.
Contact : Fabien Ndagijimana, Professeur
à l’Université Joseph-Fourier. IMEPENSERG.
Tél. : 04 76 85 60 23,
Mél : fabien@enserg.fr”
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