Test ton masochisme ?!

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Modérateur : drÖne

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LLB
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Message par LLB »

Je n'avais pas tout à fait explicité mon idée ce qui m'apparaissait soudain plus clairement concernant la convergence, et je vais proposer une troisième question :
- comment ne pas casser dans un espace voisin du sien mais qu'on ne reconnaît pas comme tel, ce qu'on essaie de bâtir dans le sien : c'est là aussi qu'on génère ce contre quoi on lutte.
Vous vous souvenez qu'on était proche de cette idée, Thiérry et Drone, quand on se disait qu'on pourrait boire un coup avec des gens qu'on critique ou qui nous critiquent et dont on a pourtant l'impression qu'ils cherchent la même chose : un agriculteur de la confédération paysanne hostile aux sociologues et aux frees et aux artistes, des sociologues hostiles au syndicalisme et aux artistes, des free parteux hostiles aux fonctionnaires-sociologues, etc. mais avec une règle : que tous soient investis dans au moins deux espaces antagonistes, que tous soient créoles au sens où ils assument une identité noire pour l'un et blanc pour l'autre.
Ca peut être encore bien plus rapproché en fait : boire un coup avec soi-même en se demandant ce qu'on détruit en le reléguant dans le camp des choses données d'avance, ou perdues d'avance.
Le Lion Bleuflorophage
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drÖne
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Message par drÖne »

Très juste ! Je ne sais pas si on en avait parlé avec Thierry, de cette idée de repas-convergence entre gens ayant eu des moyens de converger, mais ayant également divergé, alors qu'en principe leur but était supposé être commun. On a d'ailleurs tous les éléments en main pour le faire, puisque tous tes exemples reposent sur des gens qu'on connaît ou qu'on sait comment joindre. Ca reviendrait à ne pas se contenter d'explorer les convergences comme quelque chose d'évident, mais comme un rapport toujours interculturel et difficile à construire.

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drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
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agité
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Message par agité »

drÖne a écrit :Peut-être le sommes-nous, masochistes ?

Plus sérieusement, déjà à l'époque punk il y avait un clivage entre les amateurs de "bonne" musique (sous entendu, la musique compliquée à jouée et réservée à des virtuoses) et les amateurs de musique "rentre-dedans", à savoir le punk, qui n'était qu'un retour aux bases élémentaires du rock'n'roll : "one, two, three, four" au plan musical... et "sex & drugs & rock 'n' roll" au plan comportemental. Aujourd'hui, ce sont souvent les amateurs de punk qui trouvent que la techno ce n'est pas de la musique. Du moins, ceux qui croient qu'être punk en 2005 ça aurait encore un sens... En ce qui me concerne, j'ai tourné le dos au punk durant les 80's et j'aime autant la répétitivité aujourd'hui que la brutalité hier : la techno, c'est le même combat que le punk, l'éternel combat du rock'n'roll contre la préciosité et la vanité des musiques virtuoses. Ce qui ne signifie pas que la virtuosité serait a priori vaine ! Ce qui est vain, c'est de faire de la virtuosité le seul critère d'appréciation de la musique.

Pour le reste, c'est à dire la course au kilowatt, je trouve que c'est exactement l'équivalent de la virtuosité dans le registre de la logistique. Je veux dire que dans les 70's, ce qu'on appelait un bon groupe c'était souvent un groupe dont le guitariste jouait le plus grand nombre de notes à la minute. Certains auditeurs n'attendaient que ça : une démonstration de virtuosité technique. Aujourd'hui, un bon sound system serait un sound system posant le plus de kilowatt possible : c'est aussi con que de dire que Van Halen est un guitariste génial parce qu'il joue vite. Sur ce sujet, je pense que tes potes ont raison : la course au kilowatt, c'est la vanité du sound system, c'est la mort de la musique électronique, ça ne mène à rien, d'autant que ceux qui s'éclatent à compter les kilowatts ne savent généralement même pas que ce n'est pas kilowatt qu'on mesure la puissance sonore... mais en décibels. Bref, le kilowatt c'est ce qui rapproche le plus la techno du hard rock bourrin : ça sent la testostérone, les tricots marcel, la sueur et le machisme borné, je trouve.

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Je n'ai pas eut le courage ej l'avoue de finir la page mais je voulais te demander pour toi la musique punk, tel que tu dis virtuose, tu confondrais pas avec du van hallen ou autre parceque punk excuse moi si je me trompe mais c'en est toujours rester un peu basique, cela depend des groupes mais jamais bien evoluer par rapport a d'autres styles. Et le fait qu'être un punk aujourd'hui c'est mort (punk is dead) je trouve cela dommage il existe encore des punk et même s'ils n'ont pas la même idéologie que ceux d'avant ils peuvent venir en teuf, je vois pas ce qu'il ya de contradictoire, c'est pas forcement une question de musique mais plus d'idée il me semble. Peut être que j'ai pas tout compris non plus.
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drÖne
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Message par drÖne »

agité a écrit :
Je n'ai pas eut le courage ej l'avoue de finir la page mais je voulais te demander pour toi la musique punk, tel que tu dis virtuose, tu confondrais pas avec du van hallen ou autre parceque punk excuse moi si je me trompe mais c'en est toujours rester un peu basique,
Oui, c'est justement ce que je dis : à l'époque du punk, il y avait débat entre ceux qui aimaient la virtuosité et les autres, dont les punks, qui ne l'aimaient pas. Mais je disais aussi que certains punks faisaient semblant de ne pas savoir jouer du tout, alors qu'il n'étaient pas tous aussi mauvais qu'ils voulaient bien le laisser croire : c'était un effet de mode.
Et le fait qu'être un punk aujourd'hui c'est mort (punk is dead) je trouve cela dommage il existe encore des punk et même s'ils n'ont pas la même idéologie que ceux d'avant ils peuvent venir en teuf, je vois pas ce qu'il ya de contradictoire, c'est pas forcement une question de musique mais plus d'idée il me semble. Peut être que j'ai pas tout compris non plus.
Ben le problème c'est de prôner une forme de révolution esthétique et de transformer cette révolution en habitude passéiste : c'est ça qui est contradictoire. Mais d'une certaine manière, tous les styles qui se présentent comme "révolutionnaires" finissent par devenir conservateurs, et le punk n'a pas échappé à cette règle. D'autant que le marketting des produits dérivés du punk se porte bien (tee-shirts, colliers à clous, tatouage, piercing, etc.) : là aussi, on est passé d'un mouvement prolo et anti-commercial à une bonne rente viagière ! De toute manière, dès 1977, les jeux étaient faits : le punk cr'était la vitrine commerciale du magasin de fringues hype, chicos et SM de Mc Laren et Vivian Westwood, et tout Carnaby Street était une sorte d'immense galerie commerciale punk, un de ces disneylands de la contre-culture que le marché sait si bien fabriquer à la chaîne. Mais y'a eu des trucs bien aussi, faut pas exagérer.

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