01/12/07 - OPERATION EXPOSITION COLONIALE
Modérateur : drÖne
Je suis 100% d'accord mais je vais te repondre honnetement (et drOne va peut etre hurler, on a deja eu ce debat), hormis que ce musee n'est qu'un symbole comme explicite dans mon premier post, qu'une manif ne peut se faire sans participants et qu'a l'heure du musee branly et bien la problematique n'etait pas assez forte pour faire reagir, desole...LLB a écrit :Jne pas faire l'effort de voir le sens d'initiatives qui sont pourtant autrement perverses, comme le musée du quai Branly, qui n'a en effet pas suscité de manifestations particulières.
Les reactions naissent bien souvent des repressions et la le climt est propice a l'agitation sociale, je te colle un passage de l'invit' aux assos pour mieux comprendre la demarche:
Nous sommes conscients que l'actualité sociale est des plus chargées mais c'est justement pour cela que nous venons vous demander de nous aider à diffuser cet appel car c'est justement en cette période de prémices d'agitation sociale qu'il est primordial que toutes les injustices soient dénoncées, que chaque idée soit énoncée, que chaque lutte s'exprime au plus vite, que le plus grand nombres de voix s'élèvent pour le plus grand nombre de causes, afin qu'elles puissent au final se rejoindre dans une contestation plus globale de notre système !
mignon (l cittion), mais je pense plus que le neo-fascisme se fonde sur un principe de democratie autoritaire, ce qui se fait a l'heure actuelle...LLB a écrit :Comme disais un type dans le Monde, la garde des Sceaux est peut-être là pour qu'on aboutisse à la suppression du Ministère de la Justice.
Peut-être que le capitalisme pour se déployer doit se débarasser de la démocratie et donc des institutions, ça tombe bien elles sont honnies.
LLB a écrit :Mais bon, chacun ses contradictions, je regrette presque mon post précédent car les chercheurs font très peu, tellement moins que des gens comme vous qui trouvez des formes d'action originales et qui y consacrez du temps.


Je vais y aller d'une anecdote sur ce musée et sur les stéréotypes.
Il y a quelques temps j'étais à un colloque sur les musées et Jacques Toubon interenait, j'avais décidé que ce serait nul à chier parce que c'était Toubon que je n'aime pas parce qu'il est du mauvais côté et que c'est un des ces "petits hommes gris" comme Dröne les déteste.
Pendant qu'il fait son laïus que je trouve trop long on soupire avec ma voisine une copine, on entre on sort, on propage des murmures ricanants, etc.....Voyez un peu, des enfantillages.
Arrive le débat et je pose une question : comment on fait dans une position où on dirige un musée supposé transformer les attitudes et favoriser des prises de positions qui seront par ailleurs punies, considérées comme délinquantes, par l'Etat même qui finance le musée?
Et le Toubon répond que c'est en effet un gros problème, ce qui m'a surpris.
En suivant un peu l'affaire au moment de l'inauguration j'ai compris que Toubon, peut-être à force de travailler à ce musée, était désormais moins un homme politique que le porteur de cette vision de l'immigration dans laquelle il a été immergé depuis toutes les années de préparation, ce qui prouve que le savoir peut transformer. On rêve un peu là.
Il y a quelques temps j'étais à un colloque sur les musées et Jacques Toubon interenait, j'avais décidé que ce serait nul à chier parce que c'était Toubon que je n'aime pas parce qu'il est du mauvais côté et que c'est un des ces "petits hommes gris" comme Dröne les déteste.
Pendant qu'il fait son laïus que je trouve trop long on soupire avec ma voisine une copine, on entre on sort, on propage des murmures ricanants, etc.....Voyez un peu, des enfantillages.
Arrive le débat et je pose une question : comment on fait dans une position où on dirige un musée supposé transformer les attitudes et favoriser des prises de positions qui seront par ailleurs punies, considérées comme délinquantes, par l'Etat même qui finance le musée?
Et le Toubon répond que c'est en effet un gros problème, ce qui m'a surpris.
En suivant un peu l'affaire au moment de l'inauguration j'ai compris que Toubon, peut-être à force de travailler à ce musée, était désormais moins un homme politique que le porteur de cette vision de l'immigration dans laquelle il a été immergé depuis toutes les années de préparation, ce qui prouve que le savoir peut transformer. On rêve un peu là.
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Mince, raph, t'es en pleine métamorphose !raph a écrit :dans les faits c est presque ca
dans mon univers cerebral c est exactement ca
et passer 2h du mat c est du sol que je me reveille avec un peu la trace de la moquette sur la joue-et un peu de la bave sur le col des fois aussi)
(je sais pas dormir sur le dos)
quand un client passe
mais j ai des antennes je sursuate toujours 20secondes avant qu on me grille![]()
vive les oiseaux
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Tu ne fais que te détacher de ta caste... quoi de plus sain!?LLB a écrit :Mais bon, chacun ses contradictions, je regrette presque mon post précédent car les chercheurs font très peu, tellement moins que des gens comme vous qui trouvez des formes d'action originales et qui y consacrez du temps.

ce qui permet:
Donc, je suis bien content de ton intervention (si rare en ce moment) sur cette remarque de juko.LLB a écrit :le travail et le débat de fond dont l'espace et la durée hétérogènes ne coïncident pas avec ceux de la construction ou défense des intérêts de telle ou telle structure.
Car j'ai appris (beaucoup ici) à me méfier de ceux qui sont (trop?) dans l'action.
Hors-la-Vie
En fait je n'appartiens pas à une caste, et du coup je n'ai pas trop besoin de m'en détacher, c'est presque l'inverse, je suis attachée aux "idéaux" universitaires et je trouve qu'ils ne sont pas portés, pas assumés, ni par les profs, ni par les étudiants.TouF a écrit : Tu ne fais que te détacher de ta caste... quoi de plus sain!?![]()
Donc, je suis bien content de ton intervention (si rare en ce moment) sur cette remarque de juko.
Car j'ai appris (beaucoup ici) à me méfier de ceux qui sont (trop?) dans l'action.
Par exemple je trouve que cette période de remous universitaires devrait être une intense période de discussion, on devrait pouvoir mobiliser les idées, les discuter, dans les amphis, dans les cours.
Je ne comprends pas pourquoi la seule chose envisagée est un blocage, blocage du lieu de travail de "l'appareil de production" alors que ça ne devrait surtout pas être seulement des lieux de travail et de production.
Comme dans le cas de l'immigration au fond, les mouvements peuvent contribuer à
fixer les représentations contre lesquelles ils luttent.
Par contre je n'ai pas trop d'imagination, d'esprit créatif, pour les formes d'action et c'est ça que j'aime bien ici, avec vous.
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Quand tu parles de neo-fascisme, tu sous-entends le capitalisme?Weed a écrit :mignon (l cittion), mais je pense plus que le neo-fascisme se fonde sur un principe de democratie autoritaire, ce qui se fait a l'heure actuelle...LLB a écrit :Comme disais un type dans le Monde, la garde des Sceaux est peut-être là pour qu'on aboutisse à la suppression du Ministère de la Justice.
Peut-être que le capitalisme pour se déployer doit se débarasser de la démocratie et donc des institutions, ça tombe bien elles sont honnies.
Vu que neo-fascisme décrit (si je ne me trompe pas) les idéologies qui se revendiquent fasciste, le néologisme de "Nano-Fascisme" me plait ‘ach’ment pour qualifier un fascisme plus insidieux/inconscient interne au capitalisme. (j’aime bien ce terme nano-fascisme, ça pète !

J’ai pensé à ça après avoir lu ceci :
http://www.peripheries.net/article231.html
« Le centralisme fasciste n’a jamais réussi à faire ce qu’a fait le centralisme de la société de consommation », écrit Pasolini en 1973. « Le fascisme proposait un modèle, réactionnaire et monumental, qui est toutefois resté lettre morte. Les différentes cultures particulières (paysanne, prolétaire, ouvrière) ont continué à se conformer à leurs propres modèles antiques : la répression se limitait à obtenir des paysans, des prolétaires ou des ouvriers leur adhésion verbale. Aujourd’hui, en revanche, l’adhésion aux modèles imposés par le Centre est totale et sans conditions. Les modèles culturels réels sont reniés. L’abjuration est accomplie. On peut donc affirmer que la « tolérance » de l’idéologie hédoniste, défendue par le nouveau pouvoir, est la plus terrible des répressions de l’histoire humaine. Comment a-t-on pu exercer pareille répression ? A partir de deux révolutions, à l’intérieur de l’organisation bourgeoise : la révolution des infrastructures et la révolution du système des informations. Les routes, la motorisation, etc. ont désormais uni étroitement la périphérie au Centre en abolissant toute distance matérielle. Mais la révolution du système des informations a été plus radicale encore et décisive. Via la télévision, le Centre a assimilé, sur son modèle, le pays entier, ce pays qui était si contrasté et riche de cultures originales. Une œuvre d’homologation, destructrice de toute authenticité, a commencé. Le Centre a imposé - comme je disais - ses modèles : ces modèles sont ceux voulus par la nouvelle industrialisation, qui ne se contente plus de « l’homme-consommateur », mais qui prétend que les idéologies différentes de l’idéologie hédoniste de la consommation ne sont plus concevables. Un hédonisme néo-laïc, aveugle et oublieux de toutes les valeurs humanistes, aveugle et étranger aux sciences humaines. »
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C'est intéressant, sauf que la grande différence avec l'époque où Pasolini écrivait ça, c'est qu'aujourd'hui il n'y a même plus vraiment de "centre" identifiable. On est passé d'un capitalisme financier à un capitalisme d'actionnariat, dans lequel la propriété de l'appareil de production est bien plus diffuse.
+A+
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drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
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