Publié : 20 nov. 2005, 00:54
Je me demande si ce qu'on vit n'est pas une énorme crise du don, le don tel qu'observé presque partout par Mauss, on en a déjà parlé sur le forum mais plus ça va plus il me semble que ce qu'il a dit sur le fait que les sociétés qui fonctionnaient sur le don était capital, et que malheureusement, on ne prend la pleine mesure des choses ou des gens que lorsqu'ils disparaissent. En sciences sociales, on perçoit ce phénomène certains processus ne sont désignés et ne deviennent visibles que lorsqu'ils disparaissent.
Le don chez Mauss ne se réduit en rien au mécanisme simplet auquel on l'a associé, du don/contre don, qui est comme un simple échange marchnd. Le don c'est le lien parce qu'est il crée une dette perpétuelle, être attaché par la dette, donner à son tour.
On donne quelque chose et ça oblige celui à qui l'on donne. Il donnera à son tour. Ce cycle suppose de s'en remettre à autrui, donc de risquer quelque chose, d'engager sa confiance, et c'est ce risque qui oblige l'autre.
Les héritiers de Mauss parlent justement de l'héritage : une grande partie de ce qui est donné est destiné à être transmis, jamais à être consommé. Or on est actuellement dans un fonctionnement où les "héritiers" dilapident ce qu'ils ont reçu, ils ne transmettent rien, ils ne donnent rien, ils prennent tout ce qui leur est donné, ils mangent, ils grossissent, ils explosent de signes, valeurs, biens. Ils font comme cet informateur d'un ethnologue, à qui celui demandait de lui le contenu des "paquets" sacrés transmis avec vénération de génération en génération. L'informateur décide de "donner" ça à l'ethnologue (pourquoi? on se le demande), il ouvre le paquet sacré dont il est dépositaire et gardien pour le transmettre à son tour. Dedans, il y a quelques cailloux, tout est consommé.
Le don chez Mauss ne se réduit en rien au mécanisme simplet auquel on l'a associé, du don/contre don, qui est comme un simple échange marchnd. Le don c'est le lien parce qu'est il crée une dette perpétuelle, être attaché par la dette, donner à son tour.
On donne quelque chose et ça oblige celui à qui l'on donne. Il donnera à son tour. Ce cycle suppose de s'en remettre à autrui, donc de risquer quelque chose, d'engager sa confiance, et c'est ce risque qui oblige l'autre.
Les héritiers de Mauss parlent justement de l'héritage : une grande partie de ce qui est donné est destiné à être transmis, jamais à être consommé. Or on est actuellement dans un fonctionnement où les "héritiers" dilapident ce qu'ils ont reçu, ils ne transmettent rien, ils ne donnent rien, ils prennent tout ce qui leur est donné, ils mangent, ils grossissent, ils explosent de signes, valeurs, biens. Ils font comme cet informateur d'un ethnologue, à qui celui demandait de lui le contenu des "paquets" sacrés transmis avec vénération de génération en génération. L'informateur décide de "donner" ça à l'ethnologue (pourquoi? on se le demande), il ouvre le paquet sacré dont il est dépositaire et gardien pour le transmettre à son tour. Dedans, il y a quelques cailloux, tout est consommé.