monsiuer christian vanneste

Discussions sur les enjeux politiques et socio-culturels des musiques populaires ou savantes.

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dana
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monsiuer christian vanneste

Message par dana »

en voilà une star montante
un député UMP (très très à droite quand même)
rapporteur du projet de loi sur les bienfaits de la colonisation (lire son message sur le blog où on découvre que l'enseignement de l'histoire a pour bur d'inculquer des valeurs :)
rapporteur du projet de loi sur la propriété artistique (celui là même sur les DASVI et DRM, enfin bref, vous voyez)
et enfin
auteur de ce charmant billet, où il se déclare tout de go disciple du grand philosophe contemporain Finkielkraut :
http://vanneste.over-blog.org/article-1211649.html
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drÖne
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Message par drÖne »

Berk berk berk !

En plus, je viens de finir la lecture de "Histoire d'un allemand" de Sebastian Haffner ( http://www.lire.fr/critique.asp/idC=437 ... =214&idG=6 ) qui racconte la montée du nazisme en Allemagne entre 1914 et 1933, livre lu sur les conseils judiscieux de LLB.

C'est fou comme notre époque rappelle ces années noires... Le même effondrement radical de toutes les valeurs morales de la démocratie, la même lâcheté des intellectuels, les mêmes appels à la haine, les mêmes boucs émissaires : les faibles, les différents, les Autres.

berk berk berk...

La bête immonde se rappelle à notre bon souvenir : il n'y a pas si longtemps, notre pays collaborait avec les nazis. Qui nous dit qu'en 2007, ou même avant, les mêmes vieux reflexes morbides ne reprendont pas le dessus ?

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Message par dana »

oui ce qui est bizarre
c'est que ce mec est rapporteur des deux lois qui me font le plus gerber cette année
bien que je vois pas vraiment le rapport entre les deux

sinon
j'ai la chance de détester finkielkraut depuis toujours
(d'abord parce que mes profs d'université de philo nous disaient : c'est un journaliste, ils disaient ça aussi de Luc Ferry soit dit en passant )
quand j'avais 17 ans, en terminale, on faisait un zine avec mon pote néness pendant les cours de math et de physique
le bananier (mais qu'importe, c'était nul)
cela dit on avait été invité dans le cadre de je sais plus quel truc de réunion de fanzine lycéens à paris par le magazine l'étudiant et france culture
même que j'ai causé avec laure adler (même que j'ai essayé de la draguer, bon c'était y'a 20 ans..)
bref
et le magazine panorama de france cul avaoit fait une table ronde avec dees lycéens (c'était l'époque où on faisait PARLER les lycéens, maintenant on les fait chanter et se trémousser à la télé dans la star ac, disons qu'on est passé de balavoine à la star ac)
et le sujet du débat était un "essai" (enfin... un truc quoi) de Finkielkraut sur le thème :
l'art fout le camp
une paire de nike vaut autant qu'un opéra de mozart
etc...
alors c'était évidemment n'importe quoi
y'avait des grands débats sur la beauté à l'époque
qu'est-ce que le beau
peut-îl y avoir de l'art sans beauté
etc..
enfin bref le genre de débat qui devrait plus avoir cours depuis heu
des décennies

mais bon
finkielkraut de toutes façons ne connait rien à l'art d'aujourd'hui, ni à la musique d'aujourd'hui, et en fait , rien à rien

je me souviens avoir défendu les musiques populaires (jazz, rock, blues etc.. à cette époque la techno et l'électro existaient pas :) - enfin y'avait bien eu kraftwerk et front 242 mais bon.. c'était très très confidentiel :)

je trouvais déjà ce type hyper ringard
avec son discours du maitre
mais alors "vieux" le maitre
le genre de connard qui se rend discrétos à la librairie VRIN pour vérifier si ses livres sont bien placés sur les étalages (j'ai vu aussi glucksman le faire :)

on aurait déjà du le faire taire il y a vingt ans..
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Message par drÖne »

En plus, ce connard se répend en invectives racistes sur toutes les chaines de télévision de France depuis des mois, tout ça au nom de son judaïsme, c'est absolument infect. Il se pose en "victime" d'un complot, et comme il postillonne en parlant, ça passe bien à la TV qui adore les postillonneurs. En général, quand qui que ce soit le critique sur quoi que ce soit, il a une réponse toute prête, qui fuse : "antisémite !". Sur Usenet, il y a 15 ans, la fameuse règle du "point Godwin" condamnait quiconque usait de l'argument de "nazi" pour clore un débat sur autre chose que sur des arguments rationnels : la Tv n'en est même pas encore arrivé au stade d'usenet...

Et sinon, oui, ce genre de "philosophe" à la BHL, qui ne "philosophent" qu'à la TV, ça me fait aussi gerber depuis longtemps.

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Message par dana »

c'est le genre de mec qui a réponse à tout
qui est invité sur n'importe quel débat non pas en raison de la singularité de sa pensée, mais de ses soi-disant qualités télévisuelles (en même temps je l'ai vu que deux minutes on tv, mais bon il y est tout le temps)
or, faut toujours se méfier des gens qui ont un avis sur tout
et là en ce moment il dérape sérieux
il se fait sa place dans le prochain gouvernement sarkoziste on dirait
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Message par drÖne »

Comme quoi, entre Luc Ferry, Finkielkraut, BHL, Régis Debray, & co, une règle s'impose : se méfier des philosophes de soirées TV, ce sont les plus réactionnaires. Normal, ce sont de mauvais philosophes. Déjà que je n'aime guère les bons, ceux qui font de la recherche au lieu de faire des ménages à la TV pour arrondir leurs fins de mois... En fait, je ne dis pas ça pour toi, mais je hais les philosophes et la philosophie. Je les ai trop vus à l'oeuvre au quotidien ces dernières années, et je n'aime pas le monde qu'ils créent quand ils accèdent à des postes à responsabilité dans des institutions : c'est un monde de barbarie, et non un monde de raison.

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Message par drÖne »

Trouvé sur le site du Diplo :
Qui a dit... ?

La révolte des banlieues a suscité beaucoup de commentaires. Dont ceux-ci :

« En France, on voudrait bien réduire les émeutes à leur niveau social. Voir en elles une révolte de jeunes de banlieues contre leur situation, la discrimination dont ils souffrent et contre le chômage. Le problème est que la plupart de ces jeunes sont noirs ou arabes et s’identifient à l’islam. Il y a en effet en France d’autres immigrants en situation difficile, chinois, vietnamiens, portugais, et ils ne participent pas aux émeutes. Il est donc clair qu’il s’agit d’une révolte à caractère ethnico-religieux. »

(…)

« On nous dit que l’équipe de France est adorée par tous parce qu’elle est “black blanc beur”, en fait aujourd’hui elle est “black black black”, ce qui fait ricaner toute l’Europe. Si on fait une telle remarque en France, on va en prison, mais c’est quand même intéressant que l’équipe de France de football soit composée presque uniquement de joueurs noirs. »

(…)

« Il y a aussi les paroles des chansons de rap, des paroles très préoccuppantes, de véritables appels à la révolte, je crois qu’il y en a un, il s’appelle docteur R., qui chante “Je pisse sur la France je pisse sur de Gaulle”, etc. Ce sont des déclarations très violentes de haine de la France. Toute cette haine et cette violence s’expriment maintenant dans les émeutes. Y voir une réponse au racisme français, c’est être aveugle à une haine plus large : la haine de l’Occident qui est responsable de tous les crimes. »

(…)

« Moi, je n’ai pas parlé d’Intifada des banlieues, et je ne pense pas qu’il faille utiliser ce terme. J’ai pourtant découvert qu’eux aussi envoyaient en première ligne de la lutte les plus jeunes, et vous en Israël vous connaissez ça : on envoie devant les plus jeunes parce qu’on ne peut pas les mettre en prison lorsqu’ils sont arrêtés. Quoi qu’il en soit, ici, il n’y a pas d’attentats et on se trouve à une autre étape : je pense qu’il s’agit de l’étape du pogrom anti-républicain. Il y a des gens en France qui haïssent la France comme République. »

(…)

« On change l’enseignement de l’histoire coloniale et de l’histoire de l’esclavage dans les écoles. On y enseigne aujourd’hui l’histoire coloniale comme une histoire uniquement négative. On n’enseigne plus que le projet colonial voulait aussi éduquer, apporter la civilisation aux sauvages. On ne parle que des tentatives d’exploitation, de domination et de pillage. Mais en fait qu’est-ce que veut Dieudonné ? Il exige une Shoah et pour les Arabes et pour les Noirs. Mais, si l’on met la Shoah et l’esclavage sur le même plan, alors on est obligé de mentir, car ce n’était pas une Shoah. Et ce n’était pas un crime contre l’humanité parce que ce n’était pas seulement un crime. C’était quelque chose d’ambivalent. »

(…)

« On les a traités comme des révoltés, comme des révolutionnaires. C’est la pire des choses qui pouvaient arriver à mon pays et je suis très malheureux. Pourquoi ? Parce que le seul moyen de surmonter c’est de les obliger à avoir honte. La honte, c’est le début de la morale. Mais au lieu de les pousser à avoir honte, on leur a donné une légitimité : ils sont “intéressants”. Ils sont “les damnés de la terre”. Imaginez un instant qu’ils soient blancs comme à Rostock en Allemagne ; on dirait immédiatement : le fascisme ne passera pas. Un Arabe qui incendie une école, c’est une révolte ; un Blanc, c’est du fascisme. Je suis daltonien : le mal est le mal, peu importe sa couleur. »

(…)

« Moi, on m’a envoyé à l’école pour apprendre. La culture et l’éducation ont une justification en elles-mêmes. Tu vas à l’école pour apprendre, c’est ça, le but de l’école. Et ces gens qui détruisent des écoles, que disent-ils en fait ? Leur message n’est pas un appel à l’aide ou une exigence de plus d’écoles ou de meilleures écoles, c’est la volonté de liquider les intermédiaires entre eux et les objets de leurs désirs. Et quels sont les objets de leurs désirs ? C’est simple : l’argent, les marques et parfois des filles. »

(…)

« Imaginez que vous gérez (…) un restaurant, que vous êtes antiracistes, vous pensez que tous les hommes sont égaux, et en plus, vous êtes juifs, c’est-à-dire que pour vous, parler d’inégalité entre les races pose problème, et imaginez qu’un jeune des banlieues vienne demander un emploi de serveur, il a l’accent des banlieues, vous ne l’engagerez pas, c’est très simple. Vous ne l’engagerez pas parce que c’est impossible. Il doit vous représenter, et ceci exige de la discipline, de la politesse et une manière de parler. »

(…)

« Je pense que l’idée généreuse de guerre contre le racisme se transforme petit à petit monstrueusement en une idéologie mensongère. L’antiracisme sera au vingt et unième siècle ce qu’a été le communisme au vingtième. »

(…)

« Mais s’ils ont une carte d’identité française, ils sont français et, s’ils n’en ont pas, ils ont le droit de s’en aller. Ils disent : “Je ne suis pas français, je vis en France, et en plus ma situation économique est difficile.” Personne ne les retient de force ici, et c’est précisément là que se trouve le début du mensonge. Parce que s’ils étaient victimes de l’exclusion et de la pauvreté, ils iraient ailleurs. Mais ils savent très bien que partout ailleurs, et en particulier dans les pays d’où ils viennent, leur situation serait encore plus difficile pour tout ce qui concerne leurs droits et leurs chances. »

(…)

De qui sont ces propos ? De Jean-Marie Le Pen ? De Bruno Mégret ? Non : d’Alain Finkielkraut, dans un entretien au quotidien israélien Haaretz publié le 18 novembre 2005 (lire la version intégrale en anglais). Et les journalistes qui ont réalisé l’interview jugent utile de préciser que ces déclarations « n’émanent pourtant pas d’un membre du Front national, mais de la bouche d’un philosophe qu’on considérait autrefois comme l’un des porte-parole de la gauche française, et l’un des philosophes qui ont mûri dans la révolte des étudiants de mai 68 »…
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Message par dana »

copain !!!!!!!!!!
http://www.libe.com/page.php?Article=344656
il arrête pas lui !
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LLB
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Message par LLB »

alors c'était évidemment n'importe quoi
y'avait des grands débats sur la beauté à l'époque
qu'est-ce que le beau
peut-îl y avoir de l'art sans beauté
etc..
enfin bref le genre de débat qui devrait plus avoir cours depuis heu
des décennies
Tiens mon fils doit faire une dissertation sur le thème "l'art doit-il être beau". Donc un marronnier de la philosophie au lycée. Je pourrais lui proposer de citer les propos exprimés ici.....
Concernant le racisme ordinaire qui se lâche carrément : jusqu'à l'affaire des banlieues, les 70% d'opinion favorable à Sarkozy, les gros titres sur le "parler vrai" des types comme Finkelkraut, les couvertures tendancieuses et menteuses (Lyon Mag : "Pourquoi tant de haine? un premier sondage parmi les immigrés, ce que veulent les jeunes de banlieues"), figurez-vous que j'étais assez bête et aveugle pour croire dur comme fer que je n'étais pas dans un pays raciste. Je m'inquiète d'avoir découvert chez moi pareille propension à la cécité mais c'est comme ça : il ne fallait pas me dire que la France était raciste, seule une minorité de gros cons, etc etc. Et voilà que je découvre que j'avais de la boue dans les yeux car Sarkozy et ses copains agréables avait coompris que la France était raciste et ont ouvert les vannes, et depuis, on s'habitue remarquablement vite à ce qui faisais frémir d'effroi il y a quelques années. Ca me rappelle à la sortie du livre de Pierre Péan sur la jeunesse extrême droite de Mitterand, les commentaires sur le mode "il a eu le courage d'assumer ce que nous étions tous en fait" et la perte d'inhibition qui s'en est suivie dans les conversations de machine à café.
Pendant ce temps là sciences humaines et sociales sont là à expliquer que les conceptions évoluent lentement, il y a des "fondements anthropologiques" du marbre : dormez brave gens la culture est éternelle.
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Message par drÖne »

Après avoir du accepter le slogan de PLPL et d'Acrimed ("Les médias mentent") on va devoir s'habituer à dire et à penser : "les sciences humaines et sociales mentent".

De toute manière, au même titre que l'armée et la police, les sciences sociales et humaines ont surtout produit un univers invivable où la bassesse intellectuelle le dispute à la lâcheté et à la brutalité. Cet univers, c'est l'université au quotidien. J'ai toujours pensé, en bon pragmaticien, que la pertinence des idées ne pouvait pas être évaluée autrement que par les actes et les dispositifs qu'elles induisaient. Dans ce cadre philosophique de réflexion sur les idées, je dis que les sciences humaines et sociales n'ont pas produit d'espaces de liberté ni de générosité. En tout cas pas depuis longtemps : où est-il le temps des Foucault ? Des Bourdieu ? Des intellectuels critiques et engagés dans la vie sociale ?

Et ces mêmes grands hommes du passé, ne sait-on pas qu'en réalité ils se sont comportés comme des gougniafiers dans leurs labos ? Bourdieu est un exemple de ces mandarins qui ont été brutaux dans leur labo, pour mieux jouer la carte de la générosité envers le "peuple", à l'extérieur de son labo, comme si le peuple et les soufrances, comme si les rapports de pouvoir et de domination, ça ne se jouait pas aussi dans le labo, là où l'on pourrait éviter d'exercer des pouvoirs brutaux, puisqu'il l'avait, le pouvoir, justement, dans son labo de sociologie !

Les sciences humaines et sociales sont a-sociales et inhumaines : comment pourraient-elles, dans ces conditions, prétendre connaître et comprendre quoi que ce soit à l'humain et aux sociétés qu'il habite ? C'est la seule question épistémologique qui m'intéresse en ce moment.

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