Il fait chaud et on va tous crever

Ici on discute de thèmes environnementaux : écologie scientifique et/ou écologie politique, décroissance, etc.

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TouF
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Message par TouF »

Mais oui! j'meuh disais que ce nom me disait cake choze!
n'avait tres beaucoup bien aimé cette entretien paru dans vacarme :
http://www.vacarme.eu.org/article263.html
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bituur esztreym
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Message par bituur esztreym »

sur la crise climatique, les choses prennent un tour assez chaud, passionnant et inquiétant à la fois en angleterre, où un certain Nicholas Stern, ancien économiste de la banque mondiale, publie un rapport commandé par le gvt assez effrayant :

c'est ici : http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3300
et voici le début de l'article :

27 octobre 2006 — On nomme le document “le rapport Stern”. Il semble bien qu’il pourrait être appelé à apparaître comme un événement important dans l’histoire qu’on fera plus tard, s’il reste encore des historiens, de l’évolution de la crise climatique. Il s’agit du rapport que Sir Nicholas Stern, un ancien économiste de la Banque Mondiale, vient de donner au cabinet britannique. C’est Gordon Brown, le futur Premier ministre, qui avait demandé ce rapport à Sir Nicholas.

The Independent, le quotidien britannique qui a fait de la crise climatique un des thèmes centraux de sa politique éditoriale, présente ce matin le rapport Stern et les effets que sa diffusion a provoqués et provoque dans le monde politique britannique. La particularité du rapport Stern est qu’il envisage la crise climatique essentiellement dans ses conséquences économiques, sociales et politiques. Il renverse complètement la pensée admise sur cette question. Ce n’est plus “si nous faisons quelque chose contre le réchauffement climatique, notre économie en souffrira” ; c’est au contraire : “si nous ne faisons rien contre le réchauffement climatique, notre économie s’effondrera”.

Ses conclusions sont effrayantes :

• Si l’on ne fait rien, la crise climatique entraînera une dépression auprès de laquelle la Grande Dépression paraîtra bien maigrelette. En fait, un effondrement de 20% de la production économique.

• Des déplacements massifs de populations entraînant des troubles ethniques et sociaux de très grande ampleur.

• La multiplication du désordre politique et des conflits de survivance, la forme la plus sauvage des conflits qu’on puisse imaginer.



pour suivre l'évolution de la crise de la réception du rapport stern sur la crise climatique (qui promet d'être très chaude elle aussi), il y a ça :
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3313

et puis ça : http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3319 qui dit notamment, et c'est là qu'on commence vraiment à entrer dans le vif du profond du sujet :
"Qu’on le veuille ou non la lutte contre la crise climatique implique des changements importants, voire essentiels dans les comportements systémiques imposés par l’idéologie hyper-libérale. La critique fondamentale n’est pas encore exprimée nettement, puisque l’on s’en tient à des notations parcellaires (les gens vont être découragés de voyager moins, ce qui implique réduire les orientations de la globalisation ; cela ne peut être obtenu que par l’intervention autoritaire des gouvernements). Sa logique a comme terme cette accusation : le rapport Stern attaque le système. Nous entrons dans le domaine terrible du sacrilège."
promeneur - finno-magyar filolog - perplex propaganda expert
http://seenthis.net/people/bituur - Ur· http://dogmazic.net/ - ::gniark:: http://vnatrc.net/YAST/YARVBT/
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drÖne
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Message par drÖne »

L'Europe connaît son automne le plus chaud depuis cinq siècles
LE MONDE | 07.12.06 | 14h51 • Mis à jour le 07.12.06 | 14h51

Mardi 5 décembre, la température a dépassé les 15 oC à Saint-Dizier, dans les Vosges, et frisé les 18 o à Marseille et à Pau. Cette douceur exceptionnelle est à l'image de ce que connaissent la majorité des Européens depuis le début de l'automne. Celui-ci - pour les météorologues, l'automne comprend les mois de septembre, octobre et novembre - est le plus chaud jamais mesuré en Europe. Selon une équipe de climatologues suisses, il serait même le plus chaud qu'ait connu le Vieux Continent depuis cinq siècles.

En France, l'écart des températures moyennes par rapport à la normale (calculée sur la période 1971-2000) a atteint 2,9 oC, soit l'anomalie chaude la plus forte enregistrée depuis 1950, année qui marque le début des relevés systématiques. "Nous prenons cette date comme référence, mais cela n'exclut en rien que l'automne 2006 soit le plus chaud sur une échelle de temps beaucoup plus grande, précise Michel Schneider, ingénieur à la direction de la climatologie de Météo France. Cette situation n'a pas été propre à l'Hexagone, elle a été comparable dans toute l'Europe de l'Ouest."

En dépit des incertitudes liées aux anciens systèmes de mesures, l'Institut royal météorologique des Pays-Bas a annoncé que cet automne était le plus chaud que le pays ait connu depuis trois siècles. Le Royaume-Uni, qui possède le plus ancien registre de relevés de températures (milieu du XVIIe siècle), dresse le même constat. En France, l'anomalie la plus forte est celle d'octobre, avec un écart de 3,3 oC par rapport aux normales. Pour le mois de novembre, elle se situe entre 2,5 oC et 2,6 oC.

Par comparaison, le deuxième automne le plus doux enregistré en France depuis 1950 est celui de 2005, qui avait enregistré un écart de 1,4 oC par rapport aux normales. Les deux automnes européens les plus chauds du demi-siècle écoulé sont donc les deux derniers, avec un doublement d'une année sur l'autre de l'écart par rapport aux normales.

Toutes saisons confondues, l'anomalie de cet automne est la deuxième par son amplitude depuis 1950, derrière l'été caniculaire de l'année 2003, caractérisé par un écart moyen de 3,7 oC par rapport aux normales saisonnières.

DEPUIS ENVIRON L'ANNÉE 1500

"On ne peut attribuer un événement isolé au changement climatique, précise cependant M. Schneider. C'est la répétition de ces phénomènes sur une longue durée qui peut être liée au réchauffement climatique." Les travaux des climatologues Elena Xoplaki et Juerg Luterbacher, chercheurs à l'université de Berne (Suisse), permettent de mieux situer l'automne 2006 sur une telle échelle de temps.

"Nous collectons et étudions diverses sources historiques qui nous donnent, depuis environ l'année 1500, directement ou indirectement, des informations sur les conditions climatiques en Europe, explique Mme Xoplaki. Ce peut être des observations instrumentales, des travaux scientifiques ou encore les chroniques tenues par les moines qui décrivaient, parfois plusieurs fois par jour, l'apparition des premières neiges, de phénomènes comme le refleurissement des plantes ou le prolongement de la période végétative."

Rendus possibles par une collaboration avec des historiens comme Christian Pfister ou Emmanuel Le Roy Ladurie, ces travaux, publiés en août 2005 dans la revue Geophysical Research Letters, ont abouti à la reconstruction de séries de températures moyennes en Europe, saison par saison, depuis cinq siècles environ. Ils indiquent, selon Mme Xoplaki, que "l'automne 2006 apparaît être le plus chaud depuis cinq cents ans, plus encore que les plus chauds que nous obtenons dans nos séries, en particulier ceux de 1772 et de 1938".

"Au cours du dernier demi-millénaire, la décennie d'automnes les plus chauds est celle qui s'écoule de 1997 à 2006", ajoute la climatologue. Elle précise que les plus fortes augmentations tendancielles des températures automnales notées au cours des trente dernières années sur l'Europe sont enregistrées dans les îles Britanniques et en Scandinavie. La précision des reconstructions climatiques obtenues par interprétation de sources historiques est controversée, mais Mme Xoplaki assure que ces séries se montrent globalement cohérentes avec l'analyse de sédiments lacustres prélevés dans les Alpes orientales.

Stéphane Foucart
Ha la la ma brave dame ! V'la t'y pas qu'ils nous ont inversé les saisons...

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patman
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Message par patman »

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La banquise du pôle Nord pourrait avoir disparu l'été, d'ici à 2040
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 12.12.06 | 11h42 • Mis à jour le 12.12.06 | 12h05

En raison du réchauffement climatique, la glace qui recouvre l'océan glacial arctique pourrait fondre presque totalement durant les mois d'été à l'horizon 2040, révèlent des chercheurs américains et canadiens du Centre national pour la recherche atmosphérique (NCAR). Selon leurs travaux, publiés mardi 12 décembre, un tel phénomène aurait de graves conséquences environnementales mais aussi commerciales et stratégiques.

SIMULATIONS PAR ORDINATEURS

"Nous avons déjà été témoins de disparition importante de glace dans l'Arctique mais nos travaux suggèrent que la fonte qui se produira dans les prochaines décennies sera plus catastrophique que ce que nous avons connu jusqu'à présent", a indiqué Marika Holland, une scientifique du NCAR. D'ici vingt ans, la quantité de glace présente au mois de septembre au pôle Nord pourrait commencer à diminuer quatre fois plus vite que ce qui a pu être constaté jusqu'ici.

Selon une modélisation réalisée par ordinateurs, la glace de septembre se réduit pour passer d'environ 6 millions de kilomètres carrés à 2 millions de kilomètres carrés sur une période de dix ans. En 2040, la quasi-totalité de la région arctique sera libre de glace en septembre ; seule une partie de la banquise se maintiendra le long des côtes septentrionales du Groenland et du Canada.

Cette fonte brutale de la glace devrait avoir un impact profond sur le réchauffement global de la planète et pourrait modifier l'écosystème mondial, ont mis en garde les scientifiques. Les animaux vont devoir s'adapter : l'ours polaire, par exemple, a besoin d'une banquise pour survivre et chasser ses proies.

"DES GAGNANTS ET DES PERDANTS"

Les Etats auront également à répondre à cette modification des frontières. "Il y a des gagnants et des perdants à ce jeu, mais tout bien pesé, je pense que c'est négatif", a estimé Mark Serreze, chercheur au National Snow and Ice Data Center de l'université du Colorado.

Pour la Russie, par exemple,"les routes maritimes vont s'ouvrir, cela va être bénéfique économiquement", a-t-il expliqué. Pour le Canada, cela pourrait être un "boom écononomique". Les Etats-Unis, en revanche, devraient être obligés d'organiser des patrouilles le long de la frontière nord de l'Alaska et auront à craindre des marées noires supplémentaires avec l'ouverture de nouvelles routes maritimes.

Ces prévisions posent à nouveau la question de la limitation des gaz à effet de serre qui pourrait, selon certains chercheurs, ralentir la fonte de la banquise.
La question que ça ne pose pas, c'est bien évidemment celle d'un changement de modèle de développement. Faudrait pas déconner non plus !

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drÖne
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Message par drÖne »

Dans l'Arctique canadien, une plate-forme de glace de 66 km2 se détache de la terre
LE MONDE | 02.01.07

Une immense plaque de glace dénommée Ayles, d'une superficie d'environ 66 km2 (les deux tiers de Paris), est actuellement à la dérive en mer de Beaufort. Elle se serait détachée, il y a plus d'un an, de l'île d'Ellesmere, la troisième plus grande île canadienne, située près du Groënland, expliquent aujourd'hui des chercheurs canadiens.

L'événement, passé inaperçu à l'époque, se serait produit le 13 août 2005. A cette date, des séismographes avaient, en effet, enregistré un fort pic d'énergie, sans qu'il soit possible d'en identifier la cause. En combinant photos satellites et données sismiques, les Canadiens ont conclu qu'Ayles, c'est son nom, s'était brutalement détachée de la terre. Une expédition vient de confirmer.

Ces vastes plates-formes se forment dans la continuité de l'écoulement des glaciers situés sur la terre ferme. Dans le passé, l'île d'Ellesmere était d'ailleurs ceinturée d'une importante couche de glace couvrant plus de 10 000 km2. Mais, au cours du XXe siècle, celle-ci s'est fracturée en six grands morceaux qui ont, depuis, beaucoup perdu en volume.

En 2002, la plus importante d'entre elles, Ward Hunt, s'est fendue. Avec Ayles, c'est la première fois qu'une plate-forme aussi imposante rompt ses amarres de glace avec la terre et présente de ce fait un risque possible pour le trafic maritime et les installations offshore.

Pour Warwick Vincent (université Laval), à l'origine de cette découverte, l'événement est "perturbant." On franchit, estime-t-il, des seuils climatiques" qui sont peut-être les prémices d'"un changement accéléré". En octobre 2006, un centre américain de recherche sur les glaces, le NSIDC, avait annoncé que la calotte glaciaire de l'Arctique se réduisait de 8 % tous les dix ans.

Selon certaines prévisions, l'océan Arctique pourrait même être vide de glace vers 2040-2060, ouvrant ainsi la voie à l'établissement de nouvelles routes maritimes dans ces zones septentrionales. D'autres équipes, moins nombreuses il est vrai, invitent, tout en reconnaissant le recul sensible des glaces dans les zones polaires depuis quelques années, à prospecter toutes les pistes possibles et pas le seul réchauffement.

Reste que, en Arctique comme en Antarctique, la glace bouge. Comme en 2002 dans le Sud où un iceberg tabulaire de plus de 3 000 km2 s'était détaché du glacier de Larsen à l'origine de sa formation millénaire. Là, comme ailleurs, ce qui interroge, c'est moins la rupture des amarres de ces blocs que leur taille, de plus en plus grande au fil du temps.
Hervé Kempf
Tout va bien : grâce à ce bienfait de la nature qu'est le réchauffement climatique, de nouvelles routes maritimes vont pouvoir s'ouvrir. Ce sera surtout intéressant pour les pétroliers, puisque cette nouvelle confirme que les liaisons entre la Russie et les USA seront plus courtes : on va donc pouvoir continuer à transporter plus, à produire plus, et à consommer plus. Enfin une bonne nouvelle !
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Le Toit du monde est en train de fondre

Message par drÖne »

Trouvé sur http://www.infosdelaplanete.org/article.php?ID=1429
Le Toit du monde est en train de fondre

Clifford Coonan pour The Independent [Traduction : Courrier International]

Le 11-01-2007 (Publié sur internet le 18-01-2007 )


Les glaciers de l’Himalaya ne cessent de régresser. Ce phénomène va affecter les cours d’eau de la région, provoquer des inondations catastrophiques et accélérer la désertification.
[Traduction : Courrier International]

Surnommé le Toit du monde, le plateau du Qinghai, où l’Everest et d’autres sommets himalayens dominent la Chine et le Népal, est couvert de milliers de glaciers. Soit, plus exactement, de 46.377 champs de glace dont, selon les dernières études de scientifiques chinois, 80% fondent plus vite que la normale à cause du réchauffement planétaire. Les températures ne cessent de monter depuis cinquante ans dans la région du Qinghai, et la régression des glaciers provoque d’importantes pénuries d’eau en Chine et dans une grande partie du sud de l’Asie.

Le plateau du Qinghai s’étend sur 2,5 millions de km2 – environ un quart de la superficie de la Chine – et se situe à une altitude moyenne de 4.000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ses glaciers sont les plus hauts du monde et la variété de phénomènes géologiques qu’ils présentent en fait un véritable musée naturel. Environ 47% des glaciers chinois se trouvent sur le plateau du Qinghai, où le Yangtsé-kiang, le fleuve Jaune, le Brahmapoutre, le Mékong et la Salouen prennent leur source. Le taux de fonte de la glace, estimé à 7% par an, a entraîné une augmentation du ruissellement, accélérant l’érosion du sol et la désertification. Pour des fleuves tels que le Yangtsé-kiang, alimenté à 20% par l’eau provenant des glaciers, il s’agit d’un véritable cauchemar écologique. Le désert du Taklamakan, dans le nord-ouest de la Chine, risque pour sa part d’être inondé avant, plus tard, de s’assécher.

L’ONU a annoncé, la semaine dernière, que le réchauffement climatique allait probablement entraîner la disparition des glaciers du Tibet d’ici cent ans. Le rapport 2006 du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) signale que presque tous les glaciers chinois ont déjà considérablement régressé, ce qui représente une grave menace pour les ressources hydriques chinoises, déjà surexploitées et très polluées. Dans un rapport publié en 2005, le Fonds mondial pour la nature (WWF) signalait que les glaciers de l’ensemble du plateau tibétain avaient régressé de 6.600 km2 au cours des quarante dernières années, avec une accentuation du phénomène depuis les années 1980. Les champs de glace couvrent actuellement environ 105.000 km2.

75% des glaciers devraient disparaître d’ici 2010

D’après l’Académie des sciences chinoise, la température sur le plateau du Qinghai augmente de.0,2°C tous les dix ans. Ce réchauffement provoque une régression des glaciers d’altitude – y compris ceux de l’Everest – équivalant au débit annuel du fleuve Jaune. Au Népal, où la température augmente chaque année de.0,06°C en moyenne, le débit des cours d’eau alimenté par la fonte des neiges est en diminution, et le niveau de l’eau baisse dans les zones humides du plateau du Qinghai. Selon Han Yongxiang, météorologue, les températures moyennes au Tibet ont augmenté de presque 1°C depuis les années 1980, accélérant la fonte du glacier et des steppes glacées du plateau du Qinghai.

Le désert frappe aux portes de Pékin, et ce malgré les millions d’arbres plantés pour freiner l’avancée du sable. Les sécheresses sont devenues monnaie courante et les tempêtes de sable dans le nord de la Chine sont de plus en plus fortes, comme celle qui a balayé une grande partie du pays en décembre 2006. Une tempête violente a largué 330.000 tonnes de sable sur Pékin, atteignant même la Corée du Sud et le Japon.

Cela fait déjà un certain temps que l’on a pris conscience de la fonte de ces glaciers. En 2005, des scientifiques ont prévenu que 75% des glaciers du sud-est du Tibet, ainsi que les champs de glace des monts Hengduan, une chaîne qui traverse les provinces du Sichuan, du Yunnan et du Qinghai, disparaîtraient d’ici à 2100 si la température augmentait de 2,1°C.

La Chine est le pays qui connaît actuellement la plus forte croissance économique du monde. Or ses ressources en eau par habitant représentent seulement un quart de la moyenne mondiale, et sa croissance débridée intensifie la compétition pour l’eau. Le rapport 2006 du PNUD signale que la pénurie d’eau provoquée par la surexploitation de cette ressource touche 538 millions de personnes dans le nord de la Chine. Et 42% de la population vivent dans cette partie du pays, qui dispose seulement de 14% des ressources hydriques nationales. Toujours d’après ce rapport, plus de 70% de l’eau du fleuve Jaune, du fleuve Hai et de la rivière Huai, qui alimentent à peu près la moitié de la population chinoise, sont trop pollués pour la consommation humaine. En juin dernier, le vice-ministre de l’Environnement chinois, Zhu Guangyao, a déclaré que s’attaquer au problème de la pollution pourrait coûter au pays 10% de son PIB (qui était de 1 200 milliards de livres [soit 1 780 milliards d’euros] en 2006).

Ce sombre pronostic ne fait cependant pas l’unanimité. Certains scientifiques affirment que le réchauffement planétaire n’a pas fait régresser ces glaciers dans de telles proportions, et qu’il est peu probable qu’ils disparaissent complètement dans les décennies à venir. Ainsi, Zhang Wenjing, un glaciologue membre de l’Académie des sciences chinoise, ne nie pas la réalité du réchauffement mais estime qu’il faudra certainement plusieurs siècles avant que les énormes blocs de glace qui se sont accumulés sur l’Himalaya ne fondent.

Ce phénomène affectera aussi l’irrigation et l’énergie

Pour les experts du WWF, la régression des glaciers provoquera d’abord des inondations puis, après plusieurs décennies, une diminution du débit des grands cours d’eau tels que le Gange, le Mékong et le Yangtsé-kiang. Le phénomène affectera les systèmes d’irrigation et de production d’énergie hydroélectrique et aura de graves conséquences sur l’environnement au Népal, en Chine et en Inde. Le WWF a publié à ce sujet un témoignage de Ngawang Tenzing Jangpo, supérieur du monastère de Tengboche et moine le plus révéré de la région du Khumbu, au Népal. La température de la Terre augmente. Ce n’est pas normal, relate le moine, qui vit au Khumbu depuis plus de trente ans et a vu plusieurs fois déborder les lacs glaciaires. Les sherpas du Khumbu ne savent peut-être pas tout, mais ils subissent les conséquences de l’avidité des humains. Nous, peuples des montagnes, devons être prudents et prendre des précautions. Si nous ne sauvons pas le Khumbu aujourd’hui, nos ressources en eau potable vont se tarir et le problème sera impossible à résoudre dans le futur.
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Message par 120 db »

geronimo l'insoumis a écrit :SELECTION NATURELLE !
si nous devont disparaitre, cela ne me gène aucunement. Ce sera peut-être dans la douleur mais bon,... nous avons semé et consommé pire !!!
Alors que l'espèce humaine cède rapidement sa place de dominatrice à une espèce plus apte à dominer sans détruire.
A mon avis on est des Morts vivants , trop de chose sont irémediable, je vois pas trop de solution viable !!

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Message par drÖne »

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 544,0.html
En 2050, le monde pourrait compter plus d'un milliard de réfugiés climatiques

LEMONDE.FR avec AFP | 14.05.07 |


Le réchauffement climatique n'a pas que des conséquences environnementales. Plus d'un milliard de personnes devraient migrer d'ici à 2050 à cause du réchauffement climatique, estime l'ONG britannique Christian Aid, dans un rapport publié lundi 14 mai. "Nous pensons que la migration forcée est désormais la menace la plus pressante contre les populations pauvres dans les pays en voie de développement", affirme John Davison, un des auteurs du rapport.


Dans cette étude intitulée Marée humaine : la véritable crise migratoire, Christian Aid émet un "avertissement sans ambages sur le rythme d'accélération des déplacements de population au XXIe siècle". Pour l'heure, l'ONG estime que 163 millions de personnes ont déjà dû quitter leur foyer à cause de conflits, de catastrophes naturelles et de grands projets de développement comme la construction de barrages.

"Au rythme actuel, un milliard de personnes supplémentaires seront forcées de quitter leurs foyers entre maintenant et 2050", écrit l'organisation. 645 millions de personnes devraient migrer à cause de grands projets, 250 millions à cause de phénomènes liés aux changements climatiques, tels les inondations, la sécheresse ou la famine, et 50 millions à cause de conflits et atteintes aux droits de l'homme.

APPEL À UNE "ACTION URGENTE"

Citant des données non encore publiées du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le rapport souligne qu'à plus long terme, d'ici à 2080, entre 1,1 et 3,2 milliards de personnes manqueront d'eau et entre 200 et 600 millions souffriront de la faim. Chaque année, entre 2 et 7 millions de personnes seront affectées par la hausse du niveau des océans.

Les vastes déplacements de population "vont alimenter les conflits existants et en générer de nouveaux dans des régions du monde où les ressources sont les plus rares". "Un monde avec beaucoup d'autres Darfour est le scénario-cauchemar de plus en plus probable", ajoute l'ONG, insistant sur les déplacements à l'intérieur d'un pays qui ne sont pas considérés comme des migrations par le droit international.

Pour Christian Aid, trois pays sont particulièrement concernés par ces déplacements internes : la Colombie, le Mali et la Birmanie. C'est pourquoi l'ONG appelle à une "action urgente" de la communauté internationale afin de prendre de "fortes mesures de prévention".
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Message par 120 db »

le probleme ( rechaufement climatique ) viendrais donc de la nature elle meme ??
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