Projet de réforme de l’université.
Publié : 02 mars 2007, 00:43
PPEL A L'ORGANISATION DE REFERENDUMS
DANS LES UNIVERSITES
Après l'arrêt prématuré du mouvement contre la LEC et le CNE et l'échec des tentatives de l'automne (rapport Hetzel, précarité étudiante), il a semblé à une part importante de la communauté de lutte du printemps dernier à Rennes qu'il était temps de favoriser une nouvelle irruption de la politique réelle sur la scène de ceux qui ont titre à gouverner. Là où beaucoup de militants contribuent à la passivité pré-électorale, en faisant mine de croire que la présentation de tel ou tel candidat suffirait à incarner une puissance de rupture, ou en répétant qu'il est impossible d'opérer une percée dans le vacarme médiatique, nous considérons que l'attitude la plus ajustée à l'égard des élections est de prendre au mot la célébration platement consensuelle de la « démocratie ». Non pour exhorter à la participation (ou à la non-participation) aux institutions, notamment électorales, mais pour insister sur la puissance de délibération et de décision associée à l'idée de démocratie entendue comme gouvernement du peuple.
Proposer une réforme des institutions universitaires par référendum, c'est pour nous, à travers l'appropriation des enjeux politiques de la question du savoir, enjeux neutralisés en permanence par l'institution, l'ambition de transformer l'université de telle sorte qu'elle s'inscrive dans une politique de rupture avec l'ordre libéral. Une politique populaire, antilibérale, révolutionnaire en ce sens qu'aucune réforme réelle ne peut aujourd'hui avoir d'autre visée. Prendre le contrôle d'un certain nombre d'universités (ou de lycées, ou d'entreprises..) est pour nous ce qui peut permettre d'envisager un blocage général, non seulement des facs, mais aussi du jeu électoral, et peut-être plus encore.
Nous prévoyons la tenue du référendum à Rennes 2 pour la mi-mars. Il y a eu avant-hier une première réunion publique qui a réuni une soixantaine de personnes et suscité pas mal d'enthousiasme; nous avons prévu sur la fac, quatre jours par semaine, de nouvelles réunions publiques, débats, projections, écriture de textes, actions, interventions en amphis et sur la radio étudiante. Nous visons sérieusement la victoire et une participation de plusieurs milliers d'étudiants: mais nous travaillons, au delà de la dimension consultative du référendum, à constituer une puissance d'élaboration et d'imposition de cette réforme, puissance qu'aucune majorité ne pourra suffire à garantir. Nous vous tiendrons régulièrement informés de l'état d'avancement du processus.
Il dépendra de chacun de faire en sorte que ce qui ne manquera pas d'avoir lieu à Rennes ne demeure pas isolé.
Comité d'organisation du référendum, Rennes, le 2 Février 2007
DANS LES UNIVERSITES
Après l'arrêt prématuré du mouvement contre la LEC et le CNE et l'échec des tentatives de l'automne (rapport Hetzel, précarité étudiante), il a semblé à une part importante de la communauté de lutte du printemps dernier à Rennes qu'il était temps de favoriser une nouvelle irruption de la politique réelle sur la scène de ceux qui ont titre à gouverner. Là où beaucoup de militants contribuent à la passivité pré-électorale, en faisant mine de croire que la présentation de tel ou tel candidat suffirait à incarner une puissance de rupture, ou en répétant qu'il est impossible d'opérer une percée dans le vacarme médiatique, nous considérons que l'attitude la plus ajustée à l'égard des élections est de prendre au mot la célébration platement consensuelle de la « démocratie ». Non pour exhorter à la participation (ou à la non-participation) aux institutions, notamment électorales, mais pour insister sur la puissance de délibération et de décision associée à l'idée de démocratie entendue comme gouvernement du peuple.
Proposer une réforme des institutions universitaires par référendum, c'est pour nous, à travers l'appropriation des enjeux politiques de la question du savoir, enjeux neutralisés en permanence par l'institution, l'ambition de transformer l'université de telle sorte qu'elle s'inscrive dans une politique de rupture avec l'ordre libéral. Une politique populaire, antilibérale, révolutionnaire en ce sens qu'aucune réforme réelle ne peut aujourd'hui avoir d'autre visée. Prendre le contrôle d'un certain nombre d'universités (ou de lycées, ou d'entreprises..) est pour nous ce qui peut permettre d'envisager un blocage général, non seulement des facs, mais aussi du jeu électoral, et peut-être plus encore.
Nous prévoyons la tenue du référendum à Rennes 2 pour la mi-mars. Il y a eu avant-hier une première réunion publique qui a réuni une soixantaine de personnes et suscité pas mal d'enthousiasme; nous avons prévu sur la fac, quatre jours par semaine, de nouvelles réunions publiques, débats, projections, écriture de textes, actions, interventions en amphis et sur la radio étudiante. Nous visons sérieusement la victoire et une participation de plusieurs milliers d'étudiants: mais nous travaillons, au delà de la dimension consultative du référendum, à constituer une puissance d'élaboration et d'imposition de cette réforme, puissance qu'aucune majorité ne pourra suffire à garantir. Nous vous tiendrons régulièrement informés de l'état d'avancement du processus.
Il dépendra de chacun de faire en sorte que ce qui ne manquera pas d'avoir lieu à Rennes ne demeure pas isolé.
Comité d'organisation du référendum, Rennes, le 2 Février 2007