El asado argentino
Posté : 24 août 2009, 12:15
Bon, alors voilà. Partant du principe scientifiquement validé que les français sont infoutus de réaliser une grillade digne de ce nom sans que la viande soit - au choix - cramée, pas cuite ou dégueulasse - nous allons aujourd'hui étudier en détail la technique de l'asado argentin.
Je vous préviens, je vais faire ça de mémoire et en m'aidant de quelques sites web, car j'ai juste assisté à la préparation de quelques asados, mais je n'en ai jamais fait moi-même. Par contre, y'a pas photo avec les barbecues franchouillards : l'asado c'est le haut de gamme de la viande, le stradivarius de la grillade, le 24 carats du steak !
Ceci dit, premier problème pour réaliser un asado en France : la vache. La vache française, c'est de la merde, qu'on se le dise. D'abord, une vache qui bouffe de la vache en poudre, ça ne rime à rien. La vache argentine, môssieur, elle paisse dans la pampa en toute liberté ! Second problème, si on suppose qu'il serait possible de trouver une vache bouffable en France, c'est la découpe de la viande par les bouchers : chaque pays a sa manière de découper la barbaque et c'est donc très culturel. En Argentine, la vache n'est pas du tout débitée comme en France, et ça aussi ça change complètement la cuisson de la viande, donc le goût.
Voilà comment le boeuf argentin est découpé :
Et voilà comment on le découpe en France :
Et voilà à quoi ressemble la viande de vache qu'on utilise pour réaliser un asado :
http://www.estancialaernestina.es/873/894.html
Encore mieux, voici le détail des coupes :
http://www.pasqualinonet.com.ar/los_cortes.htm
J'en tire les morceaux les plus caractéristiques de l'asado :
L'asado de tira : C'est une longue bande de viande de côte avec les os coupés transversalement. En gros, ça mesure jusqu'à 80cm de long.
Le matambre : C'est une tranche très fine et très large, tirée des flancs de l'animal et considéré comme le must du must par les argentins.
Bon, il y a aussi les boudins, saucisses, parfois la viande de mouton, etc.
Donc, soudoyez votre boucher pour qu'il vous réalise ces coupes et comptez près d'1 kg de viande par personne. Sinon, c'est pas un asado !
Mais en dehors de la viande il y a aussi le matériel, le comburant, la préparation et la cuisson.
Le matériel :
Il faut en principe deux feux. Le meilleurs système est le chulengo : Classe, hein ! Tous les argentins ont un chulengo dans leur jardin. Bon, l'idée c'est que la viande doit cuire LENTEMENT, bordel, pas cramée à l'extérieur et pas cuite dedans comme en France : len-te-ment ! Et pour ça, qui est un véritable art, voire une religion là bas, un chulengo est idéal car ça évite que le feu soit trop rapide. En réalité, la préparation se fait en dehors du chulengo. On prend du charbon, en gros morceaux si possible, mais on peut aussi ajouter du bois, pour le goût. On débute le feu en dehors du chulengo, dans un récipient quelconque (demi tonneau par exemple) et une fois que les braises sont bien prises et que ça ne flambe plus trop, on les répartit dans le chulengo (ou sous n'importe quelle grille si on n'a pas de chulengo, comme ces ignobles français qui ne comprennent rien à la viande, hum, je dérape, et donc on répartit la braise en la disposant autour du centre, en laissant le centre plus vide, sans braise en principe, car la chaleur se concentre au centre et monte. Si on met la braise au centre, ça crame direct comme dans tout barbecue chez ces ignares notoires et pervertis par l'alcool que sont les français.
Une fois donc que la braise est disposée, on commence par le boudin et les saucisse.J'ai pas dit ces horribles chipolatas ou merguez de chez carrefour, que ces infâmes dégénérés de français utilisent pour se rendre malade chaque week-end. J'ai parlé de "morcilla" : boudin, saucisse, la noblesse du cochon, donc.
On mange tranquilou ses saucisse en buvant, et l'asador, celui qui prépare la barbaque est en principe toujours le même : on n'intervertit pas les rôles en cours de route comme chez ces mongoliens attardés de fr... bon, où en étais-je ? Ah oui, l'asador est attaché au chulengo toute la nuit, mais il a le droit de se garder les meilleurs morceaux pour lui, pas folle la guêpe !
Ensuite seulement, vient la cuisson de la viande, généralement dans l'ordre suivant : asado, vacio, matambre. Enfin, là je sais plus trop en réalité.
La viande doit cuire LENTEMENT, j'ai dit ! Trèèèès lentement. Les argentins parlent avec amour et passion durant des heures du dégradé de couleur d'une bonne cuisson de viande, entre le cœur et la surface. On ajoute en général une sauce qui est stockée dans toute cuisine argentine et qui sert à saler la viande : un mélange d'eau, de jus de citron, de sel et d'ail. Ça évite que la viande sèche en cuisant.
La viande est toujours accompagnée de salade mixte : laitue, oignons, tomates, voire plus.
Voilà, en gros, la recette de l'asado argentin.
Je vous préviens, je vais faire ça de mémoire et en m'aidant de quelques sites web, car j'ai juste assisté à la préparation de quelques asados, mais je n'en ai jamais fait moi-même. Par contre, y'a pas photo avec les barbecues franchouillards : l'asado c'est le haut de gamme de la viande, le stradivarius de la grillade, le 24 carats du steak !
Ceci dit, premier problème pour réaliser un asado en France : la vache. La vache française, c'est de la merde, qu'on se le dise. D'abord, une vache qui bouffe de la vache en poudre, ça ne rime à rien. La vache argentine, môssieur, elle paisse dans la pampa en toute liberté ! Second problème, si on suppose qu'il serait possible de trouver une vache bouffable en France, c'est la découpe de la viande par les bouchers : chaque pays a sa manière de découper la barbaque et c'est donc très culturel. En Argentine, la vache n'est pas du tout débitée comme en France, et ça aussi ça change complètement la cuisson de la viande, donc le goût.
Voilà comment le boeuf argentin est découpé :
Et voilà comment on le découpe en France :
Et voilà à quoi ressemble la viande de vache qu'on utilise pour réaliser un asado :
http://www.estancialaernestina.es/873/894.html
Encore mieux, voici le détail des coupes :
http://www.pasqualinonet.com.ar/los_cortes.htm
J'en tire les morceaux les plus caractéristiques de l'asado :
L'asado de tira : C'est une longue bande de viande de côte avec les os coupés transversalement. En gros, ça mesure jusqu'à 80cm de long.
Le matambre : C'est une tranche très fine et très large, tirée des flancs de l'animal et considéré comme le must du must par les argentins.
Bon, il y a aussi les boudins, saucisses, parfois la viande de mouton, etc.
Donc, soudoyez votre boucher pour qu'il vous réalise ces coupes et comptez près d'1 kg de viande par personne. Sinon, c'est pas un asado !
Mais en dehors de la viande il y a aussi le matériel, le comburant, la préparation et la cuisson.
Le matériel :
Il faut en principe deux feux. Le meilleurs système est le chulengo : Classe, hein ! Tous les argentins ont un chulengo dans leur jardin. Bon, l'idée c'est que la viande doit cuire LENTEMENT, bordel, pas cramée à l'extérieur et pas cuite dedans comme en France : len-te-ment ! Et pour ça, qui est un véritable art, voire une religion là bas, un chulengo est idéal car ça évite que le feu soit trop rapide. En réalité, la préparation se fait en dehors du chulengo. On prend du charbon, en gros morceaux si possible, mais on peut aussi ajouter du bois, pour le goût. On débute le feu en dehors du chulengo, dans un récipient quelconque (demi tonneau par exemple) et une fois que les braises sont bien prises et que ça ne flambe plus trop, on les répartit dans le chulengo (ou sous n'importe quelle grille si on n'a pas de chulengo, comme ces ignobles français qui ne comprennent rien à la viande, hum, je dérape, et donc on répartit la braise en la disposant autour du centre, en laissant le centre plus vide, sans braise en principe, car la chaleur se concentre au centre et monte. Si on met la braise au centre, ça crame direct comme dans tout barbecue chez ces ignares notoires et pervertis par l'alcool que sont les français.
Une fois donc que la braise est disposée, on commence par le boudin et les saucisse.J'ai pas dit ces horribles chipolatas ou merguez de chez carrefour, que ces infâmes dégénérés de français utilisent pour se rendre malade chaque week-end. J'ai parlé de "morcilla" : boudin, saucisse, la noblesse du cochon, donc.
On mange tranquilou ses saucisse en buvant, et l'asador, celui qui prépare la barbaque est en principe toujours le même : on n'intervertit pas les rôles en cours de route comme chez ces mongoliens attardés de fr... bon, où en étais-je ? Ah oui, l'asador est attaché au chulengo toute la nuit, mais il a le droit de se garder les meilleurs morceaux pour lui, pas folle la guêpe !
Ensuite seulement, vient la cuisson de la viande, généralement dans l'ordre suivant : asado, vacio, matambre. Enfin, là je sais plus trop en réalité.
La viande doit cuire LENTEMENT, j'ai dit ! Trèèèès lentement. Les argentins parlent avec amour et passion durant des heures du dégradé de couleur d'une bonne cuisson de viande, entre le cœur et la surface. On ajoute en général une sauce qui est stockée dans toute cuisine argentine et qui sert à saler la viande : un mélange d'eau, de jus de citron, de sel et d'ail. Ça évite que la viande sèche en cuisant.
La viande est toujours accompagnée de salade mixte : laitue, oignons, tomates, voire plus.
Voilà, en gros, la recette de l'asado argentin.