ROOM 101 :: Nous avons les moyens de vous faire parler...

zavez vu ça?

http://www.rue89.com/2010/10/01/le-poin ... ste-169095
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3410
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3418
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2000

maintenant j'ai vu!...
alors je sais pas si je dois ou ou ...
il est tellement facile de pousser les gens à la faute de nos jours!
Alors que les ressources de verification des informations sont tellement accessibles... mais que l'on ne nous laisse pas ou que l'on ne veut pas prendre le temps de le faire.
Journaliste emprisonné d'idées préconçues ou journaliste ayant cédé à la pression editoriale...
consciemment ou inconsciemment...

Impossible de ne pas faire un transfert avec ma profession!... et ça me fait froid dans le dos!

En même temps, on peut tous résister à la connerie et aux idées préconçues, y compris et surtout dans le milieu professionnel. Le problème, c'est quand on commence à croire qu'il y a des espaces de résistance extérieurs (la militante) tandis que là où on agit au quotidien, on plie le genoux. Là, c'est grave. C'est d'autant plus grave avec les journalistes, évidemment. Et là, on peut dire que la niche aux chiens-chiens les fait bien plier le genoux devant le maître...

drÖne a écrit :Le problème, c'est quand on commence à croire qu'il y a des espaces de résistance extérieurs (la militante) tandis que là où on agit au quotidien, on plie le genoux. Là, c'est grave.

c'est ca qu'on appelle le pragmatisme non?
bon jvais me filer quelque coups de fouet et qui sait peut être m'amputer au dessus des rotules...

laisses tes rotules tranquilles!... sinon, quelques coups de fouet, ca peut pas faire de mal, ça stimule, ça fait circuler le sens

totaimS3 a écrit : c'est ca qu'on appelle le pragmatisme non?
bon jvais me filer quelque coups de fouet et qui sait peut être m'amputer au dessus des rotules...

A mon avis, ce n'est pas le pragmatisme qui est en jeu là. Je dirais plutôt des questions d'identité. Ce que je veux dire, ce n'est pas qu'il serait obligatoire de militer dans son boulot, mais que l'on peut profiter de tous les espaces pour agir dans le sens de ses valeurs : parfois ça peut prendre la forme du syndicalisme (pas ma tasse de thé...), parfois ça peut vouloir dire de ne pas faire dans la prophétie autoréalisante, ce qui est pire que l'inaction : anticiper la merdicité, ça la fait advenir. ne pas anticiper la merdicité, c'est déjà une forme de résistance. A mon avis plus importante que la militance classique...

drÖne a écrit :ça peut vouloir dire de ne pas faire dans la prophétie autoréalisante, ce qui est pire que l'inaction : anticiper la merdicité, ça la fait advenir. ne pas anticiper la merdicité, c'est déjà une forme de résistance.

j'ai rien compris!

Ben regarde autour de toi, au boulot : les cyniques qui pensent que tout est nul et merdique, ce sont eux qui font que tout est nul et merdique. Ceux qui pensent que tout est rapport de pouvoir dans les organisation, ce sont eux qui font advenir le fait que l'on ne collabore plus mais qu'on s'empapaoute grave. C'est pas les méchants patrons ou le Grand Kapital, qui sont toujours en cause, mais c'est souvent le cynisme quotidien et l'absence d'utopie, qui font que les représentations que l'on se fait du monde du travail deviennent une réalité, alors que rien ne dit que le monde du travail doive obéir à une logique plutôt qu'à une autre. Et une prophétie autoréalisante, c'est juste ça : à force d'imaginer un futur merdique, on crée un présent merdique.

drÖne a écrit : merdique merdique s'empapaoute merdique merdique

Ca y est, j'ai compris !

Ok, la lutte des classes n'a jamais été ma tasse de thé
en fait ce qui me flipper de plus en plus au fil des années, c'est la disparition d'incarnation de la hierarchie... de representation de l'autorité...

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L'intervention de Michela Marzano (4 premieres minutes) correspond pile poil à ce que j'ai pu vivre ces derniers temps et j'imagine que cela doit bien s'appliquer au journalisme.
Résister au sein du travail "dans le but de maintenir un lien social" est devenu un vrai casse-tête