Le Cavage

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Les barbudos, dans leur effort dérisoire mais constant pour conquérir des parts de marché en Drönésie Orientale, manipulent divers porte-faix et autres petits aigrefins issus des couches les plus déshéritées de la Barbudie intérieure. Ces sinistres personnages, motivés par l’appât du gain et l’espoir d’une renommée rapide, sont engagés par El barbudo et ses sbires pour réaliser leurs plus basses besognes, celles qu’eux-mêmes n’ont pas le courage de mener à leur terme tant elles les écœurent. Le plus ignoble d’entre eux est Le Cavage, dit La truffe, égoutier de son état.

 

Le cavage, un être immonde !

Le Cavage fut embauché par El barbudo en 1999 avec mission de prolonger les égouts barbudiens par un tunnel secret débouchant en Drönésie. Le Cavage, ancien égoutier barbudien licencié pour vice de forme et manquement à la discipline en 1996, subsistait au fond d’un trou grâce à de menues rapines : plagiat de conduites rebelles, organisation d’événements à caractère non festifs, vol à l’étalage, agressions dans les supermarchés, etc.

Une photographie du Cavage en pleine crise d’ébriété. Son crâne en pointe, outre une réduction de son Q.I. à la plus simple expression de l’unité, lui permet de creuser la terre avec une relative efficacité.

Selon nos agents, La truffe avait eu des prétention musicales puisqu’il fut l’auteur d’une symphonie pour tuyaux de plomb et caterpilar pompeusement intitulée : “Symphonie pathétique en sous-sol industriel mineur“. Mais, devant l’accueil glacial qui lui fut réservé à la cour Barbudienne, pourtant peu connue pour la subtilité de ses goûts musicaux, La Truffe retrourna à l’anonymat de la chasse aux champignons souterrains et à sa condition de paria barbudien déclassé.

Aussi accourût-il servilement quand, sifflé par un sous-officier Barbudien, il crût être revenu en grâce à la cour d’El Barbudo. En réalité, comme nous l’ont rapporté nos agents infiltrés, la désorganisation de l’appareil d’État Barbudien est telle qu’il y a fort à parier qu’El Barbudo ne fut jamais informé de cet excès de zèle d’un sous-officier en mal de reconnaissance…

 

Le Cavage vaincu par une cloche !

Quoi qu’il en soit, La Truffe creusa son tunnel à coups de tête en direction de la Drönésie. Mais c’était sans compter sur la vigilance de nos agents infiltrés ! C’était également sous-estimer l’avancée scientifique de nos laboratoires de recherche en spectrométrie sous-terraine qui localisèrent aisément cette tentative d’infiltration. Ayant déterminé avec précision le point de sortie de La Truffe, nos ingénieurs y installèrent une cloche pour réceptionner l’intrus :

 

cloche

 

Il leur suffit alors de faire résonner la cloche à l’aide de lourds maillets pour qu’à sa sortie de terre, le cerveau déjà dramatiquement détérioré du Cavage soit réduit à l’état d’une simple matière gluante et spongieuse.

D’après une légende barbudienne, il serait retourné dans son trou pour composer une “Cantate pour cloche et crétin des Alpes en si dièse mineur” qui fit hurler de rire les plus éminents critiques et musicologues de la planète.

 

Le Cavage au Musée des Horreurs !

La réalité est, bien entendu, toute différente : le Cavage a été exécuté à Dröne_City le 12 décembre 2002 par plastination, et son corps est depuis exposé au Musée Drönésien des Horreurs Barbares comme le montre cette photo :

plastinexpo
Le conservateur en chef du Musée Drönésien des Horreurs Barbares exhibe La Truffe dans sa vitrine, à la plus grande joie des enfants des écoles drönésiennes.

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