[MON CUL] poésie moche

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Modérateur : drÖne

konsstrukt
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Message par konsstrukt »

je suis assis à table
je coupe de la viande rouge cuite correctement et accompagnée de purée
ma pute de mère est assise aussi
elle ne parle pas pour l'instant
jean-pierre pernaud parle lui et elle l'écoute
elle mange
elle boit
je mange
je bois
c'est bon point d'interrogation elle demande
oui merci
bruits de mastications
mon père est sur son chantier
il mange lui aussi ou alors non
ou alors il bosse encore ou alors il a déjà ou pas encore mangé
je mastique
elle est calme
j'évalue à zéro
le risque qu'elle hurle
ou qu'elle balance l'assiette contre le mur
ou contre moi
je la surveille sans trop me faire capter
elle est calme
maquillée
elle me fascine
sa ciffure on dirait un casque
ou alors mireille mathieu
maquillée ça oui putain elle l'est
de combien de baleines
de combien de singes
elle porte la mort
son visage fermé
crispé tendu
je mastique
je suis fasciné par la détestation que je lui porte
elle boit
je bois
je mastique
elle mastique
à force le repas se termine
sans drame ailleurs qu'à la télé
pas de drame domestique
c'est la météo
rien à signaler
j'ai envie de me lever et de lui foutre une tarte
comme ça pour rien
tu as fait quoi ce matin ?
elle demande
rien
et j'ajoute
j'ai bouquiné
tu as bouquiné quoi ?
des magazines
un silence
et j'ajoute
ceux que tu m'as acheté
j'ai un ton un peu agacé
elle soupire
elle se comprime
elle a envie
ça y'est elle à envie de me jeter son assiette à la gueule
vas-y
essaie connasse
vas-y essaie salope
elle plisse les yeux
elle serre la main autour du vere
pas de drame aujourd'hui
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konsstrukt
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Message par konsstrukt »

il est une heure quinze
la maison est silencieuse depuis quelques minutes
c'est pas banal
j'attends
j'attends d'être sûr
de temps en temps je regarde l'heure
les chiffres rouges trop lumineux me blessent la rétine
une heure dix-huit
un ronflement unique traverse le silence
son écho subsiste un moment dans mon oreille mais c'est tout
difficile de l'attribuer à l'un ou à l'autre
de nouveau du silence
ho merde hein
je vire la couverture
je m'assieds
je passe mes doigts dans mes cheveux pour les lisser un peu
d'en bas encore un ronflement très net très détaché
bon
je me lève
je suis à poil je regarde ma petite quéquette
j'ai pas envie de pisser
je me dirige tranquillement jusqu'à la porte
j'écoute
rien
des respirations de connards qui dorment
j'ouvre la porte je descend délicatement
une marche une pause une marche sur la fin je bacle un peu
marre à la fin
l'autre pute ne dort pas au salon
ah bin tant mieuxje traverse le salon direct à la cuisine
j'aurais du m'habiller j'aime pas me faire à manger la quéquette à l'air
le frigo se déclenche
bourdonnement électrique
un ronflement répond sec
j'ouvre le frigo
lumière sur mon corps pale
froid artificiel
odeurs
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Message par konsstrukt »

je descends l'escalier
lentement
les marches sont en pierre
je marche en chaussettes je tiens mes chaussures à la main
j'entends les ronflements de l'autre salope qui proviennent du salon
j'entends les ronflements de l'autre con qui proviennent de la chambre
je les entends malgré la porte fermée de la chambre plus sonores encore que ceux de l'autre salope
j'arrive en bas de l'escalier
la pénombre j'aime bien
juste la lumière de l'éclairage public qui filtre à travers les vieux volets et entre dans la cuisine et pareil dans le salon
de là où je suis je vois le salon enfin une partie du salon
la télé éteinte
le minibar fermé en dessous
un bout de table avec une bouteille de rhum vide posée et deux verres vides eux aussi
le bout du canapé
je sens l'odeur de ma mère
l'odeur de ses pieds
l'odeur de son collant
je marche lentement jusqu'à la porte de la maison
je dépose sans bruit les chaussures par terre
je tourne le verrou sans faire de bruit
j'abaisse la poignée je sais très précisément quel geste faire pour le pas faire claquer le pène
je tire la porte les gonds ne grincent pas
je sens le souffle de l'air frais sur mon visage
je souris
l'éclairage public entre dans le couloir
je sors toujours en chaussettes
je récupère mes chaussures
je referme la porte léger claquement inévitable mais ça peut pas les réveiller
je m'assieds sur le trottoir pour enfiler mes chaussures
je suis en plein dans la lumière du lampadaire
une nuée de moucherons s'agite près du globe
le ronflement de ma mère traverse la porte et se répend dans la rue
le ronflement de mon père sors par la fenêtre ouverte et envahit la rue
konsstrukt
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Message par konsstrukt »

j'ouvre les yeux
je regarde le réveil
les chiffres rouges
il fait jour
les chiffres ne brillent pas trop
il est onze heures mois trois
c'est trop tôt
je peux pas voir cette salope si tôt que ça
je tends le bras vers le radio réveil
j'allume la radio
pas trop fort faut pas que l'autre pute sache que je suis réveillé
france inter les infos se terminent une nana annonce le fou du roi
stéphane bern énumère les chroniqueurs et les invités
et c'est la pub
le fou du roi c'est bien
ça occupe jusqu'à douze heures quarante-cinq
LE FOUUUUUU
DU ROI
jingle au clavecin suivi d'un riff de guitare électrique
j'écoute distraitement
j'aime bien la lumière ce matin je me demande ce que je vais faire aujourd'hui
facile
comme hier comme aujourd'hui
comme demain aujourd'hui je vais faire comme aujourd'hui
hahaha
hahaha
les invités aujourd'hui c'est thierry ardisson et pierre cassignard
c'est qui encore ce con
va savoir
les chroniqueurs c'est guy carlier joëlle goron patrice carmouze éric neuhoff françois-xavier demaison didier porte david lowe j'en connais pratiquement aucun
je me laisse aller dans le lit
hahaha
applaudissements
peut-être je vais me rendormir un peu
je ferme les yeux
je cherche pas à identifier les voix
ça sonne comme un unique monologue schizo
j'ai un peu faim
hahaha
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Message par konsstrukt »

en sixième j'étais puceau
en cinquième j'étais puceau
en quatrième j'étais puceau
bon pourquoi je pars dans cette liste moi
je suis allongé sur le ventre
ça me rappelle la sixième justement
quand je me masturbais en me frottant contre le lit dans un mouchoir
j'étais allongé sur le ventre
les mains en cloche autour de mon pénis et un mouchoir dans lequel j'éjaculais
enfin j'éjaculais pas grand chose il me semble
c'est ma salope de mère qui m'a appris à me branler
souvenir bizarre
je ne sais plus trop de quoi on parlait
et elle m'explique ça
si je sais
j'étais sur le vélo d'appartement
j'étais souvent sur ce vélo
c'est l'autre pute qui l'avait achetée
pour maigrir tu parles
arrête de picoler comme un trou connasse si tu veux maigrir
sors un peu de chez toi
sinon dans douze ans tu seras une outre bouffie et répugnante
bon là je triche
puisque je suis douze ans plus
et que j'ai vu cette pauvre femme
il y a à peine quelques jours pour cramer
pardon incinérer
mon père
d'ailleurs ça fera l'objet du volume deux de mon cul poésie moch
deux jours passés avec ma mère
pauvre vieille que je ne hais même plus
que je ne peux même pas mépriser
grosse vache au regard de dingue
entourée de connes
ouais arrête de picoler connasse
sinon tu verras
et ce vélo d'appartement c'est moi qui m'en sert
juste de fauteuil
j'y ai lu oliver twist en chialant et en pédalant
et là on parlait de touche pipi et de jouer au docteur
et elle me disait que je n'avais jamais joué au docteur
en réponse à ma question
et là elle m'explique ça
comment se masturber
elle prends son doigt pour exemple et elle fait le geste
j'ai eu envie de lui demander de me le montrer sur moi
j'ai commencé à fantasmer là-dessus la nuit suivante
et qu'elle me montre avec sa bouche
d'y repenser mainteant
eurk
merde ça me fait débander
j'étais puceau en cinquième et j'en pouvais plus
une nuit après avoir éjaculé
j'ai juré par le fromage contenu dans mon mouchoir
dans mon souvenir
le sperme avait à cette époque la consistance du yaourt ou du lait caillé
on appelait ça fromage
j'ai juré

PAR MON SPERME POURRI
JE JURE DE NE PLUS ETRE PUCEAU AVANT LA FIN DE L'ANNEE
JE LE JURE MON DIEU SUR MON SPERME POURRI

quelque chose comme ça
sperme pourri je suis certain d'avoir prononcé ça
et j'ai roulé le mouchoir et je l'ai planqué sous le lit
et ça n'a rien changé
un jour j'ai trouvé un livre à la bibliothèque un livre d'emmanuelle arsan
mais je me souviens plus du titre un truc du genre la chatelaine je crois
mercredi six décembre deux mille cinq dix heures quarante quatre
recherche google emmanuelle arsan bibliographie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuelle_Arsan
Une nuit (Sainte louve) - Paris, Pierre Belfond, 352 p. 1983
voilà je suis certain qu'il s'agit de ce titre-là
et dans ce livre un personnage se masturbait comme moi je le faisais
en se frottant contre le sol et ça m'a donné envie de recommencer
c'était pas efficace
depuis que j'ai découvert qu'on pouvait se branler
j'ai jamais pu me frotter à nouveau
c'est bizarre
ma salope de mère
qui fait aller et venir sa main le long de son doigt
et moi qui ressent un trouble
comme la fois sur son lit
où on est collé pour faire un calin
et je ne sais pas
son décolleté baille beaucoup
et elle frotte sa jambe gainée d'un collant brun contre moi
je sens un trouble encore une fois
je préfère aller dans ma chambre à moi
me masturber en pensant à autre chose
mais cette image que je ne peux pas oublier vient parasiter mes fantasmes
il est quatre heure du matin
au moment aoù j'écris ça je viens de baiser une fois et demi dans la baignoire
un premier orgasme et beaucoup de mal pour un second
la fille que j'aime a joui une deuxième fois en se godant avec un flacon de biseptine
elle s'est excité en me regardant me branler
il est dix heures cinquante huit quand j'écris ça
ce que j'ai vécu une demi heure avant
ce que j'ai vécu environ quinze ans auparavant
et ressassé en quatre vingt dix sept
moi j'ai essayé de me masturber et de lui donner une éjaculation faciale
mais nada
elle m'a aidé en me suçant
mais nada
et il a fallu qu'elle se prépare pour aller bosser
pas de bol
il est quatre heures du matin
et j'entends les premiers bruits de la rue
konsstrukt
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Message par konsstrukt »

je suis torse nu
j'ai le vent de l'après-midi qui souffle doucement contre ma peau
je suis maigre
je suis accoudé à la balustrade de mon balcon
mon balcon surplombe la terrasse d'un restaurant chinois
avec ma langue et en chassant l'air de mon palais je provoque une succion au niveau de ma gencive
ça aspire du sang tiède et tant que je continue le sang tiède me remplit la bouche et jaime bien ça
en bas la serveuse passe en tenant un plateau
cette histoire de sang ça me rappelle la fois où
mon premier amour
non mon deuxième
m'a annoncé qu'elle sortait avec un ami à moi et m'a foutu à la porte
avec tact et c'était pas agréable ce tact
j'avais du sang plein la bouche
c'était un quartier pavillonnaire
j'ai craché un long cracha rouge
en espérant je ne sais quoi
après j'avais un peu honte
et je suis rentré chez mes parents
dégoûté
sur le plateau il y a quatre tasses dans deux des tasses du café noir et dans deux autres du café crème et ça me rappelle ce dessin qui représente des cercles concentriques et il faut deviner qu'il s'agit d'un mexicain qui fait la sieste ou une connerie comme ça je ne me souviens plus très bien
je résiste à l'impulsion de cracher mon sang dans les tasses
je résiste à l'impulsion de laisser glisser ma bague de mon doigt
je résiste à l'impulsion de me jeter en bas pas du tout par goût du suicide d'ailleurs
à la place j'avale mon sang et j'aime ça
je passe la langue sur mes dents pour nettoyer tout trace éventuelle
j'entre puis je ressors
je m'accoude de la même manière que l'instant d'avant
je regarde passer les gens
il fait trop chaud et très lumineux
j'écoute le bruit que font les gens
j'imagine que je laisse tomber ma bague
j'imagine que je la regarde tomber pendant une seconde et puis elle touche le sol en itintant un peu et elle rebondit et elle roule
j'ignore que dans quelques mois mon père mourra et qu'à cette occasion je retrouverai dans un grenier plein de poussière un journal intime vieux de huit ans que je ne me souvenais pas avoir écrit
je descends la chercher mais elle n'y est plus
je suis catastrophé d'une certaine façon
et content
mais ça n'existe pas
tout ça
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Message par konsstrukt »

j'ouvre doucement le tiroir de la cuisine
fourchettes couteaux cuillères
tout propre tout brille
pas beaucoup de lumière
mais juste assez pour faire briller
je sens mes mains
elles sentent encore la poussière du dehors
je sens encore le froid du dehors collé à mon visage
odeur de sueur
j'enlève mon pull
je déboutonne ma chemise
j'enlève ma chemise un frisson me parcourt
une pellicule de sueur commence à sécher au niveau de mon ventre et de mes reins
un bruit dehors
non rien
de nouveau mon regards vers les couverts propres
je frotte ma main sous mon aisselle
je renifle - j'aime cette odeur
l'autre aisselle maintenant
un ronflement éclate dans la chambre
ça brise le charme
j'essuie distraitement ma main humide contre mon jean
sur mon ventre et mes mains ma sueur a terminé de sécher
je me rhabille
je passe devant le canapé
l'autre pute y dort
je monte me coucher
oui
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Message par konsstrukt »

un jour mon chat a fait une connerie
je sais plus bien laquelle j'étais petit moi
lui aussi était petit
il était petit et noir et il était planqué dans l'angle entre le frigo blanc et la porte marron clair
ma mère était accroupie comme un chat prêt à attaquer
elle avait sa chaussure à talon haut à la main
c'est ce qui la différenciait d'un chat qui attaque
(ce matin je viens à quatre reprises en moins de deux heures de nettoyer de la merde et de la pisse et il commence à me brouter ce bébé chien il serait tant qu'il apprenne)
le petit chat il n'en menait pas large face à l'énorme salope
qui le surclassait de plusieurs dizaines de kilos

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Message par konsstrukt »

y'avait des skins quand j'étais petit
enfin plus que maintenant en tout cas
et ils laissaient de purs graffitis pleins de haine
genre les arabes on va vous défoncer la gueule
y'en avait un surtout
au cap d'agde
grav ou marqué je ne sais plus sur un des rochers qui longent les quais de port richelieu
un bien plein de rage
que je voyais tous les jours en allant à la salle de jeu
et j'ai toujours eu envie de marquer un truc du genre

ALLEZ VENEZ LES SKINS
VENEZ ME DEFONCER LE CUL
JE VOUS ATTENDS

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maman pourquoi tu m'empêches de voir des films pornos
parce que l'amour c'est pas la pornographie c'est ça
parce que la pornographie c'est sale et qu'il faut me protéger de ce qui est sale c'est ça
hein maman c'est ça
mais alors pourquoi papa et toi vous en louez tous les samedis soir au vidéoclub
hein maman
et pourquoi papa et toi vous baisez pas hein maman explique moi
pourquoi maman quand tu es saoule tu me dis que papa il arrive pas à te faire jouir
hein maman
là je n'ai plus besoin d'être protégé hein maman explique moi

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