L'art numérique interactif : tentative de problématisation et références intéressantes

Vocabulaire, jargon technique ou sociologique, lexique de la teuf, références, etc. Ici on tente d'applanir les difficultés de lecture et d'intercompréhension.

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pH
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L'art numérique interactif : tentative de problématisation et références intéressantes

Message par pH »

Si vous pouviez faire part ici de créations numériques intéressantes, si possible en tentant de les placer dans les rubriques que j'essaye de définir dans cette courte introduction :

Pistes de réflexion sur l'interactivité

L'interactivité semble être une des problématiques majeures soulevée par l'art numérique. (http=hyper text transfert protocole)

Elle s'exprime à travers différents modes :

1)-Cheminement du spectateur dans l'œuvre dans le cas d'une création d'un réseau interconnecté.

2)-Interaction du spectateur dans le cas d'une proposition qui l'inclue dans le dispositif.
-soit en créant un double « virtuel » de son image (J. Shaw, Dan Graham...)
-soit en lui imposant de manipuler plastiquement (et virtuellement à la fois) l'oeuvre (les sites d'artistes : äda web, vnatrc., etc..., en prolongeant l'attitude participative de Dada et des surréalistes : l'art n'existe qu'à travers son public)

3)-Le partage, la gratuité, l'accès à tous du monde de l'art et plus généralement de la connaissance. C'est ce qui caractérise le plus l'univers et l'histoire d'internet.
-lien avec l'art social, ouvert, accessible, gratuit (la philosophie du web) : prolongement d'une réflexion menée aussi par Dada, Fluxus (Beuys et l'art social), les différentes formes du « Street Art », l'art brut, …. qui en sont quelque part les initiateurs. (Voir le travail de Jenny Holzer)
-l'art activiste : le net art, Jodi, Vuk Cosic...

4)-La création à distance, la notion de territoire de création et la création à plusieurs, voire collective :
-le mail-art (avec Hockney) ou la création en binome à distance (Beuys)
voir Olia Liliana

5)-L'expérimentation en tant qu'art ou principe de création.
-la création de la machine est-elle encore ma création ?
-l'aléatoire, le hasard, l'utilisation des « erreurs » de la machine pour quelque part « l'humaniser » (utilisation « low tech » de la machine..., François Morellet, Vera Molnar en figures de proue)
-A chaque nouvelle technologie une nouvelle proposition créative (Stelarc...)

6)-Un prolongement du corps : Stelarc encore, le mail art, membres hybrides et corps aux dimensions infinies, créateur dématérialisé ou même absent... pour des interventions aux dimensions monumentales (du tracé contraint par une prothèse artificielle à l'utilisation de vidéoprojections sur des monuments en passant par une diffusion sur une infinité de supports)

7)-La création mondiale, collective, avec l'artiste en chef d'orchestre (le mythe, l'utopie d'un art total, et la critique du monde moderne) comme simple révélateur d'un univers plastique (iconographique, sonore aussi... multimédia donc) déjà existant, populaire ou non, mis en abyme parfois ( http://vnatrc.net/ par exemple)
-Joan Fontcuberta et ses « Googlegrams »,
-lien avec le pop art, la figuration libre, et ses successeurs (Errò par exemple)

8)-Mettre l'accent sur le processus de vision lui-même, s'interroger sur la nature du monde visible et son interprétation (rapport conscient/inconscient, collectif ou individuel)
-n'oublions pas que nous voyons ce qui est absent ! (Cf Le Veau d'Or de Jeffrey Shaw)
-nous sommes aliénés par notre culture qui nous impose une interprétation déterminée (Fontcuberta encore)
Ca peut aider à élaborer des mises en scènes interactives et intéressantes. J'ai centré sur les arts plastiques, parce que c'est mon domaine, mais si on pouvait ouvrir à d'autres pratiques…
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