Swans, Trabendo, 8 juillet 2015

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Re: Swans, Trabendo, 8 juillet 2015

Message par pH »

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Re: Swans, Trabendo, 8 juillet 2015

Message par pH »

On ose pas demander un riporte du laïve tant on s'attend à se faire incendier par ceux qui auront assisté au concert du siècle... mais on aimerait bien en avoir un quand même ! [mortderire.gif]
En plus cette salle est vraiment sympa, on a les artistes sous le pif qui restent souvent à trainer après le concert au milieu du public. Michael Gira doit faire un peu flipper mais je sens que certains auront risqué leur vie pour approcher la bête armé de sa boite à selfie.
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drÖne
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Re: Swans, Trabendo, 8 juillet 2015

Message par drÖne »

Arf ! C'était juste énorme. Un mur de son de près de deux heures, à grands coups de riffs dans ta gueule. Gira bien en forme, genre transe chamanique, mais j'ai pas tenté de selfie avec le monstre, hein, pas envie de me prendre une mandale.

Sinon, la salle est pas terrible au niveau sono : son très criard au début, et trop fort, mais ça s'est progressivement amélioré. Le public en transe, of course, avec moult acclamations et hurlements à la fin, pour saluer la performance. Et Gira a annoncé un nouvel album, dont on a sans doute entendu quelques titres sur scène. En particulier un morceau très rock'n'rollien, juste au moment où je me disais que l'on comprenait mieux en les voyant sur scène à quel point les Swans c'était pas du rock, mais une sorte d'immense pulsation sonore sans couplet/refrain. Et là, blam, un titre super rock'n'roll et bien speedé !

Voili voilou, donc ceux qui n'étaient pas présents ont effectivement raté le concert de l'année, krrrkrkrkrkr !

Le LIon a adoré aussi !
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Re: Swans, Trabendo, 8 juillet 2015

Message par drÖne »

Ah ben y'a déjà un photographe qui a mis en ligne des photos du concert : http://www.photosconcerts.com/swans-par ... Z5hlPlRJaY

Et un report du-dit concert, ici :

http://clairetobscur.fr/swans-richard-b ... -novembre/

Je copie-colle le report, pas trop mal fait. Le seul bémol que je ferais, c'est sur la première partie, très décevante car très facile (musicalement) et très décousue et sans intérêt au niveau des images :
En plus de nous pondre l’album de l’année, Swans, pour ses trente ans d’activité et son unique date en France, passe par le parc de la Villette et son Trabendo. Un rendez-vous qu’il m’était impossible, impensable même, de louper. Juste de le temps de poser ma journée, prendre ma place plus d’un mois en avance, réviser les classiques anciens et récents du groupe, puis une chose amenant une autre, voilà que je me retrouve devant la salle, bouchons d’oreilles en poche et à portée de main. Le monde s’était donné rendez-vous en ce lundi soir vu la vitesse à laquelle la salle s’est remplie. Enfin, en partie, puisque la moitié partait directement au bar se prendre des Heineken coupées à l’eau. Pour ma part, je repartirai, après passage au stand, Tee shirt Filth dans la besace, simple, efficace, séduisant et séducteur. Le temps de prendre un emplacement hautement stratégique, c’est-à-dire là où on ne risque pas d’avoir des acouphènes pendant un mois, même avec des bouchons enfoncés jusqu’aux osselets (il semblerait qu’au fond de la salle on échappait aux sifflements post-concert). Ni dans la fosse, ni dans les hauteurs, ni trop loin, ni trop près, c’est bon, ne bougeons plus.

Richard Bishop, bonnet sur le crâne, commencera son set les 20h passées. J’avoue, je connais mal le bonhomme. Tout juste ais-je entendu un album versant drone contemplatif et majestueux. Ici, ce dernier se lancera dans un folk acoustique de haute tenue. Minimaliste, certes, instrumental aussi, mais quel panache ! À la fois capable de partir dans des vapeurs planantes aux bonnes odeurs psychés, pour bifurquer dans des accélérations prenantes saluées, le discret guitariste a su rendre ses interprétations juste en évitant la démonstration, sans saveur et nauséeuse. Une entrée douce. Mais bon, ce n’est pas tout ça, le temps de passer au bar, je croise Bernard de Souffle Continu (qui, comme moi, n’a pas pu faire l’impasse sur la date française de Swans), ainsi que Thor Harris, percussionniste du groupe, accoudé au comptoir, smartphone en main. C’est dans les alentours de 21h que Gira, accompagné de ses musiciens, lancent les hostilités. S’il existe bien une chose sur Terre qui peut servir dans ces situations, ce sont les Boule Quiès. Les Swans, ça joue fort, vraiment très, très, très, très fort. Swans, ça devient synonyme de décibels, de volume et de crainte. Je rigole encore des petits marrants qui ont cru se sentir fins les oreilles à l’air. Perte d’audition entre 30 et 50 % minimum, garantie sur facture.

Changement de playlist pour cette nouvelle tournée, dommage toutefois de ne pas vivre l’immense intro lançant "No Words/No Thoughts". Inutile non plus de faire la fine bouche, en l’espace de 10 minutes quand Gira explose le potentiomètre. Silence, répétition, chaleur, puissance, explosion. Une fois la machine lancée, impossible de reculer, Swans aura (et a) ta peau. Que dire ? Le titre "Avatar" allongé et transfiguré gardant son final orgasmique… La reprise d’un standard, "Coward", rappelant, une bonne fois pour toute, les racines du sludge. C’est lourd comme un quintal de viande, angoissant et torturé. Gira toujours aussi autoritaire, en mode Kaiser du rock et sa langue de serpent, poussant ses acolytes au maximum de leurs capacités physiques, emmerdant l’ingé son, capable d’entendre la moindre imperfection sonore, poussant la poésie à son extrême finesse ("même en slip plein de merde je suis sexy", ça ne s’invente pas !), bref, jouant son personnage mais ravi de l’accueil d’un public plus que fébrile et enthousiaste.

Et que dire de l’interprétation de "The Seer" ! Plus d’une demi-heure de tension en apnée, Phil Puleo, batteur surpuissant, frappe atomique. Ça fait mal, on retient son souffle, encore, encore et encore. Coup après coup, pas d’arrêt. C’est fini ? Non, c’est reparti… Swans sera à jamais l’un des groupes les plus inquiétants, les plus menaçants du rock, prenant le public par surprise, faisant pousser le son jusqu’à son paroxysme. Deux heures de transe. Reste le souvenir d’être sorti de la salle, hébété. Swans, plus qu’un concert, une expérience. Dernière chose : Miracle ! Pas d’acouphènes !
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Re: Swans, Trabendo, 8 juillet 2015

Message par juko »

scusez les gars je jouais du clavier au Montreux jazz festival avec un pote de la chanson rock.
Me la suis pété au milie de tous ces milliardaires je vous dis que ça!
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Re: Swans, Trabendo, 8 juillet 2015

Message par drÖne »

Finalement, en relisant ce report de ClairObscur.fr, je trouve qu'il est farci de clichés journalistiques. En particulier; celui du caractère dictatorial de l'attitude de Gira sur scène : heu... ben non, faut être un de ces cons de rock critics pour répercuter ainsi ce stéréotype qui colle aux basques de Gira. En réalité, sur scène, il est cool, et les musiciens ont l'air de bien s'entendre, et ne ressemblent pas à des valets dominés par un despote. Mais comme les offensives sonores répétitives des Swans peuvent être très longues, et que compter les mesures est toujours pénible, Gira donne le signal de la fin des cavalcades en char Panzer, c'est tout. Il faut être con comme un rock critic pour voir là du despotisme. Et surtout, il faut n'avoir jamais vu Ch. Vander sur scène avec ses musiciens, à l'époque où il était alcoolique, pour confondre Gira avec un Mussolini musical. Vander, oui, à la grande époque, il insultait publiquement ses musiciens... Gira, il se marre avec eux du torrent d'acier en fusion qu'il déverse sur scène, et on sent une belle cohésion du groupe. Idem pour la remarque sur l'ingé son : on n'a pas du voir le même concert... De toute manière, quiconque a fait de la scène sait qu'il est légitime de s'adresser au sonorisateur pour demander certains ajustements des retours. Ayant bien suivi l'ensemble du live, j'ai vu Gira demander une fois une augmentation de son retour de scène, rien de plus. Et sans aucune agressivité.

Autre connerie de crétin de pisse copie nourri aux Inrocks : le volume qui te ferait perdre 30% d'auditon... débile, quand on sait que les Swans jouent à ce volume sans doute une fois par semaine depuis 1981. Donc, Gira devrait avoir perdu au moins 50000% de son audition. De toute manière, il y a des lois en France sur la sonorisation de concerts, qui interdisent de dépasser un certain seuil en termes de décibels. C'est pas tant le volume qui crée l'impression de fatigue auditive, que la mauvaise qualité de la sonorisation (et de son réglage). Hier, ce qui était fatiguant, c'est que le son était à la fois mal réglé et que la sono était assez pourrie.

Mais bon, en dehors de ces clichés de pisse copie, le reste est valable : c'était une grosse claque !
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Re: Swans, Trabendo, 8 juillet 2015

Message par drÖne »

juko a écrit :scusez les gars je jouais du clavier au Montreux jazz festival avec un pote de la chanson rock.
Me la suis pété au milie de tous ces milliardaires je vous dis que ça!
Vendu au Capital ! [mortderire.gif]
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