Polanski, Mitterrand : le soliloque du dominant

Désobéissances et micro-résistances.

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drÖne
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Re: Polanski, Mitterrand : le soliloque du dominant

Message par drÖne »

pH a écrit : C'est une position que je maintiens autant que toi, même si je la formule différemment : si un char d' assaut menace la vie ou l'intégrité de quelques uns, le pacifisme ne tient plus, et ne rien faire serait presque une complicité. Mais c'est difficile de ne pas se tromper de cible et de bien choisir ses armes en fonction du combat à mener. Et s'il y avait un char d'assaut au moins, ça serait en effet plus simple…
Voilà, elle est là la vraie difficulté du raisonnement : aujourd'hui, le totalitarisme n'a plus besoin des formes anciennes de la violence pour s'installer. Mais les familles détruites par le stress au travail à France télécom, ou la vulgarité de la pensée des philosophes de médias qui participent à la légitimation du viol et du tourisme sexuel à partir de médias de masse n'admettant aucune réponse de même niveau (on ne donne la parole, en Une de Libé, qu'à BHL, et pas à d'éventuels contradicteurs), tout cela participe de formes de violence qui ont aussi des effets désastreux sur les individus, et qui ne sont pas métaphoriques.

Enfin, le truc franchement dégueulasse au niveau de l'argumentation (enfin, c'est un bien grand mot...), et qui a parfaitement été exploité par le FN, c'est qu'on retrouve chez les défenseurs de Polanski (et dans leurs propos, en filigrane), ce qui pourrit la vie intellectuelle française depuis trop longtemps : si on critique Polanski, c'est bien entendu qu'on est antisémite ! Si on critique Mitterrand, c'est qu'on est homophobe ! Et voilà revenir les vieux axes d'opposition confessionnels et sexuels manipulés cyniquement par BHL et Finkielkraut qui n'attendent qu'une chose, c'est qu'on les attaque, afin de se poser en tant que victimes de l'antisémitisme français. La morale ne saurait qu'être de leur côté, en tant que représentants de la communauté juive, donc en tant que victimes qu'on outragerait en accusant Polanski : d'où toutes ces références à Blum, au passé douloureux de Polanski dans le ghetto de Varsovie, etc. Ils savent bien que leur force, dans ce faux débat, c'est justement ce qu'ils affichent comme une faiblesse et qui tétanise toute critique de leurs positions. A cela se rajoute la connivence journalistique, puisque les défenseurs de Polanski et de Mitterrand sont tous des stars médiatiques : et là aussi on est coincés dans la discussion, car si on le fait remarquer, alors on va nous dire "ah oui, vous critiquez le lobby médiatique, celui des juif et des PD, donc vous êtes nécessairement fascistes comme vos modèles idéologiques des années 30 !". Voilà comment on verrouille durablement un débat public, avec la complicité des médias, et voilà comment on peut arriver à faire croire que s'opposer au viol de fillettes et au tourisme sexuel serait... amoral et fasciste !

Cette société française, je la hais, elle est à gerber. Et je suis persuadé que si on a atteint une telle bassesse de pensée, de manière si massive, ça ne peut que se terminer par de la violence à un moment donné. Relisez vite Sebastian Haffner et Musil, je vous dis, et repérez dans ces textes magnifiques et anciens la manière dont ils dépeignent la société contemporaine. Voyez y l'anticipation, paradoxalement rétroactive, du futur qui nous attend.

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drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
juko
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Re: Polanski, Mitterrand : le soliloque du dominant

Message par juko »

bazooka raph! un bol d'urine, patron, un!
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Ël Rapha
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Re: Polanski, Mitterrand : le soliloque du dominant

Message par Ël Rapha »

"ça ne peut que se terminer par de la violence à un moment donné"
Certes mais le seul problème a poser dans ce cas là c'est comment dégager autre chose que plus de violence d'une éruption de violence logique .Enfin je persisite et je signe dès que je peux, j'affirme face à autrui mes choix de vie et basta . Arrêtons d'avancer masqués là où on le peut !

sinon pour rapeller qu'on est pas les seuls à se faire mettre et à se péter le front
sans résultat .
la jeunesse des ghettos et son expression ont eu à changer leur fusil d'épaule en 20 piges
comme évolution ca donne ca

temps 1
Le monde de Demain

Pur produit de cette infamie
Appelée la banlieue de Paris
Depuis tout jeune je gravite avec le but unique
D'imposer ma présence
Trop paresseux pour travailler
Trop fier pour faire la charité
Oui je préfère la facilité
Considérant que le boulot
M'amènera plus vite au bout du rouleau
Alors réfléchissez: Combien sont dans mon cas
Aux abords de vos toits
Et si cela est comme ça
C'est que depuis trop longtemps
Des gens tournent le dos
Aux problèmes cruciaux
Aux problèmes sociaux
Qui asphyxient la jeunesse
Qui résident aux abords
Au Sud,à l'Est,à l'Ouest,au Nord
Ne vous étonnez pas
Si quotidiennement l'expansion de la violence est telle
Car certains se sentent seulement concernés
Lorque leurs proches se font assassiner...
Est-ce ceci la liberté-égalité-fraternité ?
J'en ai bien peur

Le monde de demain
Quoi qu'il advienne nous appartient
La puissance est dans nos mains
Alors ecoute ce refrain...

Quelle chance, quelle chance
D'habiter la France
Dommage que tant de gens fassent preuve d'incompétence
Dans l'insouciance générale
Les fléaux s'installent - normal
Dans mon quartier la violence devient un acte trop banal
Alors va faire un tour dans les banlieues
Regarde ta jeunesse dans les yeux
Toi qui commande en haut lieu
Mon appel est sérieux
Non ne prend pas ça comme un jeu
Car les jeunes changent
Voilà ce qui dérange
Plus question de rester passif en attendant que ça s'arrange
Je ne suis pas un leader
Simplement le haut-parleur
D'une génération révoltée
Prête à tout ébranler
Même le système
Qui nous pousse à l'extrême
Mais NTM Suprême ne lachera pas les rênes
Epaulé par toute la jeunesse défavorisée
Seule vérité engagée:
Le droit à l'égalité
Le voilà de nouveau prêt à redéclancher
Une vulgaire guerre civile
Et non militaire
Y en a marre des promesses
On va tout foutre en l'air

Le monde de demain
Quoi qu'il advienne nous appartient
La puissance est dans nos mains
Alors ecoute ce refrain...

Je ne te demande pas de comprendre
Mais de résoudre
Les problèmes qui habitent
La banlieue qui s'agite
Toujours plus vite
Sans limite
Admet qu'il y a un point critique
A ne pas dépasser
En tant qu'informateur
Je me sens obligé de dévoiler la vérité
Car le silence ne sera plus jamais
Plus jamais toléré
Oh oui c'est triste à dire
Mais tu n'as pas compris
Pourquoi les jeunes de mon quartier vivent dans cet état d'esprit
La délinquance avance
Et tout ceci a un sens
Car la violence coule dans les veines
De celui qui a la haine
OK je reprend les rênes
Pour faire évoluer ton esprit
Pri-Prisonnier d'un système
Où les règles ne sont pas les mêmes
Suivant ta classe - Yeah
Suivant ton style - Oui
Suivant ta face suivant ta race
Le rouage est bien huilé
Le système bien ancré
OK mais n'oublie jamais que je suis armé
De paroles pour m'imposer
M'opposer
M'interposer - processus enclanché
Je balance ma vérité

Le monde de demain
Quoi qu'il advienne nous appartient
La puissance est dans nos mains
Alors ecoute ce refrain...

Temps 2 un peu plus tard

Qu'est ce qu'on attend?

Mais qu'est-ce, mais qu'est-ce qu'on attend pour foutre le feu ? (x3)

Les année passent, pourtant tout est toujours à sa place
Plus de bitume donc encore moins d'espace
Vital et nécessaire à l'équilibre de l'homme
Non personne n'est séquestré, mais s'est tout comme
C'est comme de nous dire que la France avance alors qu'elle pense
Par la répression stopper net la délinquance
S'il vous plaît, un peu de bon sens
Les coups ne régleront pas l'état d'urgence
A coup sûr...
Ce qui m'amène à me demander
Combien de temps tout ceci va encore durer
Ca fait déjà des années que tout aurait dû péter
Dommage que l'unité n'ait été de notre côté
Mais vous savez que ça va finir mal, tout ça
La guerre des mondes vous l'avez voulue, la voilà
Mais qu'est-ce, mais qu'est-ce qu'on attend pour foutre le feu ?
Mais qu'est-ce qu'on attend pour ne plus suivre les règles du jeu ?

REFRAIN

Je n'ai fait que vivre bâillonné, en effet
Comme le veut la société, c'est un fait
Mais il est temps que cela cesse, fasse place à l'allégresse
Pour que notre jeunesse d'une main vengeresse
Brûle l'état policier en premier et
Envoie la république brûler au même bûcher,
Ouais !
Notre tour est venu, à nous de jeter les dés
Décider donc mentalement de s'équiper
Quoi t'es mirro, tu vois pas, tu fais semblant, tu ne m'entends pas
Je crois plutôt que tu ne t'accordes pas vraiment le choix
Beaucoup sont déjà dans ce casVoilà pourquoi cela finira dans le désarroi
Désarroi déjà roi, le monde rural en est l'exemple
Désarroi déjà roi, vous subirez la même pente, l'agonie lente
C'est pourquoi j'en attente aux putains de politiques incompétentes
Ce qui a diminué la France
Donc l'heure n'est plus à l'indulgence
Mais aux faits, par le feu, ce qui à mes yeux semble être le mieux
Pour qu'on nous prenne un peu plus, un peu plus au sérieux

REFRAIN

Dorénavant la rue ne pardonne plus
Nous n'avons rien à perdre, car nous n'avons jamais rien eu ...
A votre place je ne dormirais pas tranquille
La bourgeoisie peut trembler, les cailleras sont dans la ville
Pas pour faire la fête, qu'est-ce qu'on attend pour foutre le feu
Allons à l'Elysée, brûler les vieux
Et les vieilles, faut bien qu'un jour ils paient
Le psychopathe qui sommeil en moi se réveille
Où sont nos repères ?
Qui sont nos modèles ?
De toute une jeunesse, vous avez brûlé les ailes
Brisé les rêves, tari la sève de l'espérance.
Oh ! quand j'y pense
Il est temps qu'on y pense, il est temps que la France
Daigne prendre conscience de toutes ces offenses
Fasse de ces hontes des leçons à bon compte
Mais quand bien même, la coupe est pleine
L'histoire l'enseigne, nos chances sont vaines
Alors arrêtons tout, plutôt que cela traîne
Ou ne draine même, encore plus de haine
Unissons-nous pour incinérer ce système

REFRAIN

Temps 3 juste après

Sacrifions le poulet


3, 2, 1, devinez qui revient ? Sierra Tango Oscar Mike Yankee,
Amer et la secte maudite
Comme le predator, je ne sors que la nuit
Cette fois encore la police est l’ennemie
Je zieute la meute, personne ne pieute, ça sent l’émeute
Ça commence, la foule crie vengeance,
Par tous les moyens nécéssaires, réparer l’offense.
La ville est quadrillée, les rues sont barrées,
les magasins pillés, Les lascars chirés
Moi j’ai toutes les caractéristiques du mauvais ethnique
Antipathique, sadique, allergique aux flics
Même dans la foule je porte la cagoule.
Les plus jeunes m’écoutent, dans l’école de la rue, je suis un prof
Premier cours : lancer de cocktails molotovs sans faire de propagande
Abdulaï nous demande la plus belle des offrandes
Le message est passé, je dois sacrifier un poulet

Refrain :
Pas de paix sans que Babylone paie, est-ce que tu le sais ? (sacrifions le poulet)
Pas de paix sans que le poulet repose en paix, est-ce que tu le sais ? (sacrifions le poulet)

Dans cette masse qui s’agite, je vis et ça m’excite
Tout crame autour de moi, les pompiers ne viennent pas
Même pas la fenêtre, les gamins veulent en être,
En mettre aux CRS chauds qui se lancent à l’assaut
Dans les cars du vin, matraques à la main
Les fourgons blindés des flics surarmés,
Mon putain de quartier ressemble aux Territoires Occupés
J’engraine, j’engraine à la mauvaise conduite
Certains ne m’écoutent pas et tentent la fuite
Y’en a qui voltigent, les keufs veulent le prestige
Comme le font les médias, le peuple suit tous mes pas
Le monde est à moi, je suis Tony Montana
Mec, le temps est mystique, j’ai devant moi tous les flics
Ce soir j’ai pas d’UZI, ce soir j’ai pas de fusil
Et monsieur Stomy laisse sa place à Bugzy.
Avant de laisser faire mes pulsions meutrières,
J’adresse au tout puissant mes dernières prières.
Mec, demande à Dieu de rester vivant.
J’appele le Diable pour faire couler le sang.

Refrain

3 heures du mat’, partout ça calte, les civils s’éclatent
Qui est David ? Qui est Goliath ?
Des journalistes à terre, des caméras par terre
Sur la vie de ma mère, la guérilla dégénère
Sirènes, fumigènes, ça sent le soufre,
plus d’oxygène nous sommes dans le gouffre
La foule se disperse, personne ne veut partir
Ils veulent le paradis mais ne veulent pas mourir
Trop tôt pour festoyer, trop tard pour reculer
Ce soir la lune est pleine, ce soir je suis en veine
Et tous les coups que j’assène font mal à l’indigène
Et déjà la même scène de Fleury à Rosny Bois d’Arcy et Fresne
Ce soir j’ai la santé, je vais sacrifier un poulet.

Refrain
__________________
Pas de justice, pas de paix.


Temps 4 de nos jours

Qui ça étonne encore?

Car tout porte croire que les tié-quarts
Ont toutes la France contre eux et bien avant qu’ça reparte en queue

Hamé

Et ont a noyé dans des litres d’essences
Le souvenir borgne de l’innocence
En équilibre sur un fil de feu
comme une corde a pendre au cou des forgons bleus
C’est ni l’pieds ni la gloire quand tout crame
C’est même pas une réponse à la hauteur du drame
Mais c’est comme ça c’est tout, c’est tout s’qui reste
Quand l’quartier fait même peur a la peste
Ma vie mon cœur ne flanche pas
Mon père ma mère ne pleurez pas
Si ont se jettent dehors avec le diable au corps
C’est qu’ont refusent de vivre sans honorer nos morts

Refrain x2
Car tout porte croire que les tié-quarts
Ont toutes la France contre eux et bien avant qu’ça reparte en queue
Qui ça étonne encore ? Qui veut nous foutre dehors ?

Ekoué

Ont n’a pas rendu l’âme ni les armes
Regarde moi bien je suis la preuve que les frères sont craints
Voila s’qu’ont créent d’nos mains , s’que l’ont sais faire de mieux
Depuis qu’l’homme a découvert le feu
L’avenir ne m’dit rien et c’est réciproque
Les condés pissent dans leurs froques
Sait tu s’que m’évoque la suite en vrac
Les nerfs au contact des flammes comme des cailloux d’crack
Replié sur nous même ,quitte a trouver seul des solutions a nos
problèmes
Qu’attendons nous du système? a part ses euros
De loin la pire des gue-dro

Refrain x2
Le bavard

Ils m’ont parler des 30 glorieuses
Dois-je les avertir que la suite sera laborieuse
Purée!! ils n’ont pas fait qu’jurer notre perte
Censurer nos têtes, murer les portes et déclencher l’alerte
Quel s’ra l’prochain a laisser des plumes sur le goudron
Comme pour un frangin abattu ils diront s’qu’ils voudront
Il n’est plus question de calme
Pleurer c’est pas notre came mais l’air est au napalm
Qui sont les rats d’laboratoire , qui vont bouffer du rable ?
Prisonnier du sous-développement durable
Vrai monstre, élevé dans les ronces
Des ces sales races qui n’ont pas les réponses

Refrain x2

97...2007 déjà 10 piges que la rumeur vous jette le tort
Qui ça etonne encore?
Alors encore plus fort pour encore plus de dél-bord !!!

Hors le temps hors la réflexion maintenant mais surtout la réalité

Bienvenu dans le four
LIM:
dealeur(ouais),voleur(ouais),braqueur(ouais),racketeur(ouais) dans mon secteur on est des smokeurs d’inspecteurs(d'inspecteurs)
aatek saha roya si tu braques brinks tapa
si tu mets des bik a aasba kaira calibre toi demande a alpha
ici on a tous du 5.20 dans les couilles zink
on a tous faim alors on depouille en faisant chanter les douilles
jvien planter mes couilles et ma bite
illicite come dakar tu connai la suite ouhhh
jointure sur jointure on baise la shmiture et fracture leur pti cul avec leur pti gun
sous ma rak jdegaine et pak pak mak passe le pack d’heineken et jfuck la bac
c’est fuck la bac et leur GAV
RG jvien dbaiser ta femme dans mes escalier
pas d'diplome, pas d'love, plein de haine
gomm comme dans le frank fo qu'tu mene
dur comme Iroc die au champegne,
vodka rome c’etait Lord LIM.

REFRAIN(*2):
c’est pour toutes nos cailles-ra
boy qui fume la ganja
delinquant juvenil, ile de france, gangsta
plein d'drogue, plein d'maille
qu'on abrite dans notre tour
Vicelards que vous êtes:
Bienvenue dans le four!!

Alpha 5.20:
c’est A L P H mothe'fucka A
semi-automatique flingue en bas tu restera
terre de brave deska des rares cite mohoud
c’est dur de dormir des cafards dans la bouche
touche pa a la maille sinon repose en paix
l'espoir passe devant, il nous laisse sur les quais
ok negro veule ride sur moi
ni leur flingue ni leur shlass
boy ne m’inpressionne pas
j’ai dompté jo black connais l’ereur docmere
baise le rap en bande
frère, appelles shone et KER
une parole d’ancien, moi je vit a l’ecole
pti frere je bicrave c’est pour ke taille a l’ecole
c’est pour tout les frangin o tribunal de bobigny
ceux qui sautent par la fenetre d'villepint et fleury

moi jsuis un mec du bled bled
un mec de tess tess
en bas du bloc avec une tass’moi je crr crr
t’enten les clic clic frere tora les clack clack
enfoire jpren ton arme mais jte braque ap.

REFRAIN(*2)

Alibie montana:
la criminalite a sa fête son trophée sa religion
tu nous parles de la jungle, connard on est des lions
t'as fermé la porte, on l'a dé-dé-défoncé
on est la on s’en bat les couillet de cque t'as pu penser
quand t'es 2 on est 4
quand t'es doux on est dur
quand la rue tu l'as cassé
on a ramené la soudure
on a les dents enervées
on a la langue pendue
on lui met la corde au cou
le commercial s’est pendu
on a les bites qui font mettre des "bip" au radio et aux flics
16 mesures classique
on a le son du traffic
Alibi, Lim sur l’album à Alpha
Haiti Algerie Senegal et ya koi?(ma parole)
beaucoup plus loin que nos propres problemes, on represente la chiennetée qu’a pas trouver de remède,(ok)
pour tout mes ca-ca-ca-ca-caï
voici l'A-K-K-K-K 47
pas de carotte, ça découpe sec.

REFRAIN(*2)

LIM(*2)
dealeur(ouais),voleur(ouais),braqueur(ouais),racketeur(ouais) dans mon secteur on est des smokeurs d’inspecteurs(d'inspecteurs)


ET LA TU TE DIs C EST LOGIQUE QU UNE PRISE DE CONSCIENCE BAFOUEE ABOUTISSE SUR UNE VOLONTE D AGIR VIOLEMENT MAIS LA VIOLENCE REDUIT fatalement Le CHAMP DE cette CONSCIENCE
LA PREUVE PaR ALIBI MONTANA et alpha
Et son no futur ultra sexiste
QUi est pourtant lourd de sens .

Sinon Ca vous fait pas péter un plomb de réaliser ce que ça veut dire "Mon père ma mère ne pleurez pas
Si ont se jettent dehors avec le diable au corps
C’est qu’ont refusent de vivre sans honorer nos morts"
'tain la justice nike sa mère .
Polansky toute façon c'est loin d'être le seul enfoiré à avoir profité de la libération sexuelle pour justifier sa libido de prédateur pédophile . A l'époque c'était trop easy avec le discours ambient de culpa quelqu'un qui savait pas trop ce qu il voulait . P"etit bourgeois coincé, peine a jouir! "... Y eu aussi pas mal de vrai love in surement mais bon moi les ambiances vestiaires odeurs de chausettes...

Mais quand même sodomiser une môme après l'avori shooté encore un faux cul qu'assume pas ses viols faut pas qu'elle se débatte ou rameute els voisins mais faut que ca soit un viol !
Roman toute facon ca combien de bon film t'as fait? Repulsion rosemay's baby !Foutre dieu les actrices tu les gâtent [fuck.gif]
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Message par pH »

drÖne a écrit : Et je suis persuadé que si on a atteint une telle bassesse de pensée, de manière si massive, ça ne peut que se terminer par de la violence à un moment donné.
C'est bien ça qui fait peur. Non pas la violence en réaction à ces dérapages et cet autoritarisme, mais son résultat si elle est mal dirigée et mal employée. De plus, tu le dis toi même, les messages en seront déformés et caricaturés par les médias. Je connais Robert Musil mais pas Sebastian Haffner. Voilà une bonne idée de roman pour la semaine, merci !
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Re: Polanski, Mitterrand : le soliloque du dominant

Message par drÖne »

Retour au sujet, pour pas qu'on s'égare trop :

http://blog.monolecte.fr/post/2009/10/1 ... ndignation
L'implacable érosion de l'indignation

Par Agnès Maillard le mardi 13 octobre 2009

Si tu t'écoutais deux minutes, tu passerais ta vie en Sarkoland ordinaire à éructer, vitupérer, gueuler, beugler, hurler ta colère et ton indignation permanentes. La constance de la saloperie ordinaire est telle que tu te pèterais une coronaire en moins de temps qu'il n'en faut pour remplir une cuvette de chiottes de toute la bile qu'un journal de Pernaut peut te faire remonter du gosier.

Le piège, c'est l'habituation. C'est quand la succession sans fin de cette information d'égout te submerge comme une immense chape d'amertume et de découragement, c'est quand tu as l'impression que toutes les bonnes volontés du monde ne parviendront jamais à endiguer ce flot constant et putride de corruption, de lâcheté, de soumission, de petites tractations d'arrière-boutique pour savoir quel scandale finira par faire la Une du cortège des indignés, à peine le temps de trois glapissements avant que la vague suivante ne t'enlise déjà dans ton dégout anesthésié. Du coup, tu prends du recul, de la hauteur, de la distanciation, tu montes sur ta montagne et tu contemples, l'œil rond et un peu lointain toute cette stérile agitation, tu laisses s'égréner le chapelet des petits scandales et des grandes indignités. Tu te dis qu'à moment donné, tu verras le schéma directeur émerger de toute cette mélasse, que tu choperas le bon angle d'attaque, que tu distingueras dans une grande fulgurance la cohérence de tout ce désordre et que tu pourras tranquillement redescendre parmi les tiens, les tables de la loi solidement calées sous le coude, ta grille de lecture ouvrira alors de nouvelles perspectives et le marasme accouchera d'une nouvelle lucidité sur nos temps troublés.

Hé bien non ! Ça continue à gesticuler dans tous les sens dans la vallée de larmes et grande est la tentation de définitivement tourner le dos à la constance de la médiocrité exponentielle d'un monde qui n'en finit plus de crever. Circulez ! y a plus à rien à voir ! Tout ce qui était inimaginable, il y a seulement quelques années, est devenu banal, quotidien, normal. Le pays des droits de l'Homme transforme son semblable en bête traquée et chacun des complices passifs de cette énorme saloperie en un animal vil et peureux. À quel moment avons-nous cessé d'avoir les tripes tordues par la chasse au sous-homme, par le racisme le plus hideux, parce que clairement exprimé, parfaitement compris et absolument pas assumé, bien qu'étant la colonne vertébrale d'une politique globale de discrimination à la hache ? Discrimination totale et à tous les niveaux de la vie publique, entre ceux qui ont tous les droits et ceux qui héritent de tous les devoirs.

Prenons les affaires de mœurs. Il faut toujours se méfier des affaires de mœurs. O tempora, o mores ! Ça tape forcément sous la ceinture et ça stimule ce qu'il y a de plus primaire et épidermique en nous. Frédéric Mitterrand et Roman Polanski sont sur un radeau, y a-t-il un gosse qui tombe à l'eau ? Ordures ou artistes ? Le curseur moral s'affole et personne ne fait dans la nuance. C'est que, voyez-vous, ce sont des hommes de l'art, des hommes de lettres, des hommes, aussi, avec leurs besoins. Et en face, il y a quoi ? Des petites putes ! Voilà tout. Des petites putes avides de fric ou de renommée. Ou alors des petites victimes. Victimes de la misère ordinaire. Victimes du monde des puissants, où le miroir aux alouettes hypnotise les poussins fraîchement sortis de l'œuf, où la loi du milieu, la loi du genre, la loi du métier, autorisent tout un chacun à se servir sur la bête. Petite chose qui ne connaît pas les règles du jeu et qui va en payer le prix. Cash. Cache-cache immonde dans les médias. Posture de classe pour défendre l'indéfendable.

Un ou deux ans après le coup du parrain pédophile, j'ai eu le droit, sur la plage, au rabatteur d'un certain photographe mondialement connu pour ses clichés de nymphettes dans la brume. J'étais très fan de ses photos, que je trouvais absolument romantiques et belles à pleurer. Pour les gamines ado de mon âge, c'était la quintessence de la jolie photo très classe de fille-fleur et avoir été choisie pour poser devant l'objectif du grand photographe aurait été un honneur incroyable. Pas de bol, je n'avais pas le genre qui plaisait au maître, pas assez évanescente, pas ce côté liane sensuelle et faussement ingénue, les cheveux trop courts, l'air trop espiègle. Par contre, c'était le cas de ma copine, bien qu'un peu brune par rapport au modèle habituel. J'ai été déçue, tendance jalouse, jusqu'à ce que les parents de ma copine opposent leur véto à ce projet. Brisant le rêve dans l'œuf. Faut dire qu'eux, ils savaient. Ils savaient que le camp de naturistes du Cap était le terrain de chasse du grand monsieur et l'on murmurait à l'ombre des dunes qu'il ne dédaignait pas essayer quelque peu ses jolis petits modèles. Ensuite, j'ai vu ces photos de Lolitas éthérées d'un tout autre œil. Mais, là, sur le coup, du haut de mon romantisme échevelé de 13 ou 14 ans, avec notre sexualité balbutiante de jeunes ados ébouriffées par un French Kiss au clair de lune, qu'est-ce que j'aurais compris au désir brut et adulte d'un homme que je trouvais par ailleurs admirable ? Si j'avais été un peu plus jolie, est-ce que cela aurait fait de moi un gibier acceptable et consentant ?

In-dé-fen-da-ble !

Quel est le niveau de consentement d'un partenaire mineur ? Quelle est sa conscience de l'acte ? La loi a tranché : il n'y a pas de consentement possible chez le mineur en matière de pratiques sexuelles avec un adulte. C'est un jugement à la hache, mais il a le mérite d'être clair.

Question subsidiaire : Comment Polanski devient-il infréquentable ?
Soyons clairs : tout le monde savait. Plus ou moins. Affaire de mœurs. Viol. Pédophilie. Moi la première. Et pourtant, j'aime ses films. Qu'est-ce qui fait la différence entre "Polanski est un grand cinéaste qui a commis une erreur de jugement dans sa jeunesse" et "Polanski est un horrible salopard violeur de petite fille qui mérite de croupir au trou "?

La Loi.

Le bras séculier de la Justice qui vient d'alpaguer le monsieur plus de 30 ans après les faits. La Loi qui trace la ligne jaune entre ce qui est admis et toléré et ce qui est de l'ordre du délit ou du crime, entre ce qui doit être oublié et ce qui doit être puni. La loi qui distingue fermement et sans équivoque le criminel de sa victime. La Loi qui normalise la société civile quand bien même celle-ci patauge dans un marigot où tous les repères du vivre-ensemble sont bouleversés.

Haro sur le bougnoule ou le gueux et que toute notre mansuétude accompagne le riche et le puissant qui ne font que satisfaire leurs besoins impérieux, car impériaux !

Et quand la Justice s'incline devant le fait du Prince ?

Il nous reste notre indignation, notre belle, implacable et inusable indignation !
drÖne
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Ël Rapha
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Re: Polanski, Mitterrand : le soliloque du dominant

Message par Ël Rapha »

:sm2: ça fait du bien à lire, mais ça enlève pas la rage
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drÖne
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Re: Polanski, Mitterrand : le soliloque du dominant

Message par drÖne »

http://www.lmsi.net/spip.php?article939
Roman Polanski a beaucoup d’amis

Par Katha Pollitt, 12 octobre
Introduction
Alors que le rappel à la loi et la célébration de l’ordre sont les maîtres mots du régime Sarkozy, voilà que les amis se pressent autour d’un cinéaste inculpé pour viol sur mineure : devenu victime d’une « Amérique qui fait peur », selon Frédéric Mitterrand, Roman Polanski se voit magiquement exonéré – au nom de son âge, de son oeuvre, de sa vie – de toute responsabilité vis-à-vis de la justice. Quelques mois plus tôt, rappelons-le, c’est une autre victime de la « censure » que défendait le ministre de la culture français : Orelsan, un chanteur auteur de paroles d’une violence sexiste inouïe, dont la présence à des événements culturels subventionnés par la puissance publique avait suscité quelques remous. Voilà donc quels sont les individus qui, en France, bénéficient des indignations officielles, qui font naître les grandes causes nationales menées au nom de la « liberté » ! La suite française de l’affaire Polanski (le retour sur le livre de Frédéric Mitterrand dans lequel il raconte ses séjours sexuels passés en Thaïlande) illustre ce qui devient un fonctionnement structurel dans la France de Sarkozy : CRS et management pour la France d’en bas, toujours soupçonnée de paresse et de désobéissance, de sexisme et de racisme ; tolérance, compassion et impunité, au nom de leur « talent », pour les puissants, la jet set et les artistes de cour. L’actualité montre que la question des violences sexuelles suscite les doubles standards les plus hallucinants : ainsi, alors que pour les classes populaires on ne jure plus que par la « tolérance zéro », les « peines planchers », voire la « castration chimique des délinquants sexuels », Michèle Alliot-Marie estime, à propos de Frédéric Mitterrand, qu’ « il faut permettre à chacun d’avoir fait des fautes, de s’en repentir et d’avoir toujours une deuxième chance » ! Dans ce contexte, il nous a semblé particulièrement utile de publier l’article consacré par l’essayiste étasunienne Katha Pollitt à l’effrayante mobilisation des « ami-e-s » de Polanski. Traduit par Nellie Dupont, il est reproduit ici avec l’autorisation de l’auteure.

Article :

Si un violeur échappe à la justice assez longtemps, le monde doit-il lui donner les moyens de ne pas passer par la case prison ? Si vous êtes le célèbre réalisateur Roman Polanski, beaucoup de gens talentueux et très connus vous répondront que oui. En 1977 à Los Angeles, après avoir drogué et violé une jeune fille de 13 ans en la sodomisant, Polanski avait plaidé coupable d’un crime requalifié en « relations sexuelles avec mineur » pour fuir en Europe juste avant que la peine ne soit prononcée.

Aujourd’hui, 32 ans plus tard, il vient d’être arrêté en Suisse alors qu’il se rendait au Festival du film de Zurich, et cela suscite l’indignation d’une communauté de célébrités internationales telles que : Salman Rushdie, Milan Kundera, Martin Scorsese, Pedro Almodovar, Woody Allen (on ne ricane pas au fond), Isabelle Huppert, Diane de Furstenberg, et beaucoup, beaucoup d’autres. Bernard Henri-Lévy, qui a joué un rôle essentiel dans l’organisation de ce comité de soutien, a déclaré que Polanski avait « peut-être commis une erreur de jeunesse » (il avait 43 ans au moment des faits).

Arborant un badge rouge sur lequel on pouvait lire « Libérez Polanski », Debra Winger, présidente du jury du Festival de Zurich, qualifia l’action des autorités suisses de « complot philistin ». Frédéric Mitterand, le ministre français de la Culture et de la Communication, déclara que l’arrestation « montrait le visage d’une Amérique qui nous fait peur » et présenta Polanski comme « jeté en pâture pour une histoire ancienne ». Le ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner, co-fondateur de Médecins sans Frontières, déclara l’affaire « sinistre ».

Plus près de chez nous, Whoopi Goldberg expliqua dans The View que son crime n’était pas à proprement parlé du « viol-viol » mais, juste, vous savez, un viol. Ah, ça ! L’éditorialiste Anne Applebaum minimisa le crime dans le Washington Post. D’abord, elle ne prend pas en compte les véritables circonstances du crime (les drogues, le non consentement, la sodomie, etc), mais ensuite elle affirme qu’ « il n’y aucune preuve que Polanski connaissait vraiment son âge ». Dans le genre argument désespéré… Polanski, qui devait ensuite entretenir une liaison avec Nastassja Kinski alors âgée de 15 ans, a pourtant ouvertement parlé de son penchant pour les très jeunes filles.

Le rédacteur en chef du Nation Katrina vanden Heuvel, qui d’abord admit avec surprise sur Twitter être d’accord avec Applebaum, a revu sa position : « Je renie mon soutien à Applebaum. Je pense que Polanski ne devrait pas bénéficier d’un traitement de faveur. La question qui se pose à présent est de savoir ce qui doit être fait pour que la justice soit rendue au mieux. Doit-il rentrer pour purger sa peine ? Y a-t-il d’autres moyens envisageables ? En même temps, je pense que les erreurs de procédures invoquées par la défense doivent être prises en compte dans cette affaire ».

Dans une contribution au New York Times, l’écrivain de pacotille Robert Harris rendit hommage à son grand ami Polanski, qui vient juste de terminer le tournage d’une adaptation d’un de ses romans : « Son passé ne m’intéresse pas. » Ceci nous en dit long sur ce que pense Harris des crimes sexuels, mais en quoi est-ce un argument dans l’affaire Polanski ?

Y’a un truc que je ne saisis tout simplement pas. Je comprends que Polanski a connu bien des tragédies au cours de sa vie, qu’il a fait des films magnifiques, qu’il a 76 ans, qu’un documentaire de 2008 a semé le doute quant à l’impartialité du juge (voyez en revanche l’article de Bill Wyman dans Salon, pour une convaincante mise au point sur cette affaire). Je comprends aussi que sa victime, qui a maintenant 44 ans, dit qu’elle a pardonné Polanski et voudrait que l’affaire soit classée parce qu’à chaque fois qu’elle refait surface, elle est à nouveau traînée dans la boue. Et c’est sans doute ce qui est en train de se passer en ce moment.

Dans le Huffington Post, une expatriée, admiratrice de Polanski, Joan Z. Shore (qui se présente comme co-fondatrice d’une organisation féministe belge pour l’égalité) écrit : « C’est la mère de la jeune mannequin de 13 ans "séduite" par Polanski qui avait poussé sa fille dans les bras du réalisateur parce qu’elle voulait qu’elle fasse une carrière dans le cinéma. La fille allait fêter son 14ème anniversaire quelques semaines plus tard, elle n’était donc pas très loin de l’âge la majorité sexuelle fixée à 14 ans en Californie. (A présent ça doit même être 13 !) » Sauf qu’en fait, en 1977, en Californie, la majorité sexuelle était fixée à 16 ans. Aujourd’hui, elle est fixée à 18 ans sauf dans le cas où le partenaire n’a pas trois ans de plus. Pourtant, on retrouve l’argument de Shore (selon lequel Polanski fut la victime d’une nymphette et des manœuvres de sa mère) partout sur internet.

Les faits : Ce qui s’est passé n’est pas juste une vague et sordide affaire de cul dans laquelle deux versions s’affrontent. Un homme de 43 ans s’est débrouillé pour se retrouver seul avec une jeune fille de 13 ans, la faire boire, lui a fait prendre des sédatifs puissants, et après avoir vérifié où elle en était avec ses règles, l’a violée en la sodomisant, à deux reprises, alors qu’elle protestait ; elle s’est finalement laissée faire comme elle l’a dit devant un grand jury « parce que j’avais peur. » Ces faits sont avérés, ils ne sont contestés que par Polanski qui a cherché à dédramatiser plusieurs fois. On lui a permis de plaider coupable pour des faits requalifiés en délit, comme c’est le cas pour beaucoup de violeurs, pour éviter à la victime le traumatisme d’un procès et sa médiatisation. Mais cela ne doit pas pour autant nous laisser croire qu’il ne s’agissait que d’une affaire de libertinage. La victime mit des années à s’en remettre.

Les faits : En février 2008, le juge de la Cour supérieure de Los Angeles, Peter Espinosa reconnut à Polanski le droit de contester le jugement. Pour cela il doit tout simplement revenir aux Etats-Unis et se soumettre à la procédure. En quoi est-ce injuste ? S’il n’était pas ce réalisateur connu de part le monde et entouré d’une pléthore d’amis influents, mais un criminel sexuel lambda, penserait-on que c’est trop lui demander que de se soumettre à la procédure comme n’importe qui ?

C’est vraiment rageant de voir des superstars littéraires qui n’arrêtent pas de parler de dignité humaine, de droits humains et même de droits des femmes (surtout quand celles-ci sont Musulmanes) qui, ou bien ne considèrent pas que ce que Polanski a fait soit un viol, ou s’en moquent parce qu’après tout, il s’agit de Polanski : un artiste comme eux. Que des personnes qui le soutiennent soient des femmes est encore plus décevant.

Ne voient-elles pas qu’elles acceptent des arguments qui accusent la victime, minimisent le viol, et même, tirés par les cheveux, servent à exonérer le coupable. Une erreur de jeunesse, une mauvaise appréciation de l’âge de la jeune fille, une petite salope, une mère calculatrice, est-ce à ce genre de choses là qu’on doit penser quand des hommes s’attaquent à des gamines de collège ?

Le large soutien qu’a reçu Polanski nous donne à voir une élite culturelle bien-pensante sous son pire jour : pleine d’auto-suffisance et de bêtise. Ils font peut-être de grands films, écrivent de grands livres, créent de très beaux objets, ont sans doute de grandes idées humanistes et se soucient certainement de toutes les grandes causes justes (comme l’égalité devant la loi). Mais en l’occurrence, ils ne sont que le pendant blanc et cultivé des fans de R. Kelly [1] et Chris Brown [2] et autres supporters sportifs qui soutiennent d’emblée leurs athlètes préférés dès qu’ils sont accusés d’avoir frappé leur femme ou d’avoir violé des employées d’hôtel.

Pas étonnant que l’Américain moyen les déteste.
Post-scriptum
L’article original a été publié aux Etats-Unis dans The Nation (01/10/2009).
Textes de Katha Pollitt

[1] En 2002, une bande vidéo montre le chanteur de R’nB, R. Kelly ayant des rapports sexuels avec une jeune fille de 14 ans. Il plaidera non coupable. Il sera finalement acquitté en 2008. NdlaT.

[2] Chris Brown, chanteur de R’nB et de Hip Hop, s’est excusé publiquement d’avoir battu sa compagne la chanteuse Rihanna. NdlaT.
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
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drÖne
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Re: Polanski, Mitterrand : le soliloque du dominant

Message par drÖne »

Intéressants remous dans la sphère médiatique après l'affrontement radiophonique entre Yves Michaux et Finkielkraut : Michaux a été viré de France Culture pour ne pas avoir défendu Polanski et pour avoir osé tenir tête à Finkielkraut.

http://www.agoravox.fr/actualites/media ... ance-64534
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
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Ël Rapha
Hikikomori !
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Re: Polanski, Mitterrand : le soliloque du dominant

Message par Ël Rapha »

:sm10: :sm10: :sm10:
FIni la posture de l'enclume
faut direct passer au "théorème du pyromane" à ce stade
J'énonce " tous vieux nantis plongés dans l'essence fourni une source de chaleur physique et existentielle supérieure ou égale à sa capacité de nuissance sociale, une fois l'allumette grattée bien entendu."
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