konsstrukt newsletter février/mars 2007

Ecriture, écritures : en solo ou en collectif, ici on aime lire et écrire.

Modérateur : drÖne

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konsstrukt
Panzer Kontorsion
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konsstrukt newsletter février/mars 2007

Message par konsstrukt »

bon, tout va bien pour j’ai peur, tout va bien pour le collectif, tout va bien pour moi (merci), et la famille tousse, éternue, a mal aux yeux (je suis chargé de balancer des gouttes de collyre dans tous ces yeux, c’est répugnant) ; on s’est mis à la cuisine chinoise, c’est très facile, très bon, mais je fais les pire pets de toute ma carrière ; enfin, on s’en fout un peu de tout ça.

déjà, pour ceux qui étaient pas à la lecture de j’ai peur à la musardine le 24 janvier (c'est-à-dire à peu près 100% des lecteurs de cette newsletter, bande de bâtards), quelques photos qu’il est possible de télécharger en cliquant ici :

http://storage.canalblog.com/22/34/25739/10650760.zip

(alors la clarinette, c’est vincent ; les photos, c’est simon ; l’after, c’est ariane ; la post-after, c’est émilie ; et les rasades de porc c’est julien.)


***

sinon, la prochaine soirée konsstrukt aura lieu au full gnawa samedi 3 mars à 21 heures
- lecture de pute (troisième partie), sur impro musicale électrique
- occelmare (ex-cheval de frise)
- breezy days band (free noise, usa)
- meurtres et mazettes (ex-metallicaca)


***

et pour finir et pour les acharnés, une sélection des quelques critiques déjà parues concernant j’ai peur :

(bon, je me suis pas fait chier à corriger les fautes et autres inepties, hein ; comme on dit, le lecteur intelligent corrigera de lui-même – tu parles, le lecteur intelligent ne va pas s’emmerder à lire tout ça, oui…)

Le héros de J’ai Peur a 25 ans, vit d’un RMI émollient et consacre ses journées maussades au cybersexe et à la masturbation compulsive. Derrière ce pitch peu romanesque se cache un texte audacieux, pornographique, sans ponctuation ni trêve, qui précipite le lecteur dans la découverte d’un monde virtuel où l’espoir d’une vraie rencontre affective devient un précipité de douleur et d’angoisse. Glaçant.

http://www.lesobsedestextuels.com


Avertissement : ce livre assez spécial n’est pas forcément de très bon goût ! Pas de ponctuation : majuscules, points, virgules sont inconnus de l’auteur. Il semblerait que ce parti pris cache, il faut l’admettre, une certaine pauvreté de l’histoire. Le lecteur entre dès la première ligne dans le vif du sujet, et il n’en sortira pas indemne. L’avertissement de la quatrième de couverture annonce que “c’est un roman porno qui ne fait pas beaucoup bander au début, et encore moins à la fin”. Sans tomber dans le cliché, il faut reconnaître que l’intrigue rejoindrait celle des films pornos, sans les images. Il est dommage que ce livre ait basculé dans des travers trop faciles. L’histoire raconte les déboires, quotidiens et nocturnes, d’un jeune homme complètement paumé, toute sa vie n’étant dédiée qu’au sexe, ou plus exactement à la satisfaction solitaire d’une vie sexuelle par procuration sur le net. Une sorte de priapisme dont l’onanisme sur fond virtuel serait la seule solution.
Autobiographie ou non, ce livre a le grand mérite de poser la question de l’addiction, dans ce cas précis celle à Internet. Média universel, ce dernier offre d’infinies possibilités, mais il faut savoir doser. Le héros, lui, ne le sait pas. Il présente toutes les caractéristiques de la dépendance, le plus flagrant étant celui de se couper totalement de la société : c’est un homme à qui on ne connaît pas d’amis, de famille, de relations de travail... la prostituée qu’il rencontre apparaît presque comme une bouée de sauvetage. Il se rend compte de sa déchéance, mais pour l’oublier, il ne peut que s’enfoncer davantage dans sa médiocrité. ‘J’ai peur’. Un cri du coeur. Un appel au secours.
Le plus terrible - et l’auteur le fait bien ressentir -, c’est qu’on finit ce livre avec l’impression que l’addiction peut arriver très vite, et qu’il est très difficile de s’en sortir seul. Reste un grande leçon : il vaut mieux vivre ses rêves et ne pas rêver sa vie.
Guillaume Monier

http://www.evene.fr/livres/livre/christ ... -26210.php


L’envie me prend, de serrer mon mug tout chaud, de l’entourer de mes mains et de le serrer, très fort. Fort. Tant que je peux. Et de ne jamais réussir à le briser.
Sur un air de Mad world, c’est plus fort que moi, ça aussi.
Et l’homme dans le lit, là, c’est J’ai peur, de Christophe Siébert. Un premier roman, de chez la Musardine. Et après avoir lu ça, tu te demandes, en tout cas, c’est ce que je fais, ce que c’est, vraiment, le porno. Des trucs dans ta tête, tout ça. Pas plus. Et plus ça y reste, et plus c’est porno.
Un style qui n’en veut pas, de style, parce que le style, merde, ça demanderait des efforts au personnage qui se baigne dedans. Des questions, des questions plein la tête quand tu ressors de là, tellement y’en a qu’une qui compte. Et tu sais pas laquelle. C’est con, hein ?
Tout ça pour vous dire que c’est bon. Que c’est du porno qui te déssèche toutes les muqueuses, tellement c’est venteux. C’est con, pour du porno, hein ?
Le type dans le bouquin, c’est un peu Thomas qu’est amoureux, et qui pense qu’au cul. Au sien. Et ça se bouffe tout seul. Le bouquin, pas le cul. Ou alors faut vraiment être pervers.
J’ai peur.
La vitre, elle est partout. Un peu autour de moi. Un peu autour de toi.
En gros, faut donner un grand coup sec. Et dans la première seconde, fermer les yeux. Pour ne parfois jamais réussir à les rouvrir.

http://plancton.asocial.org/archives/20 ... 7/jai-peur


et quelques bloggeurs, forumeurs, lecteurs, anonymes ou pas…

philippe di folco, auteur du dictionnaire de la pornographie :

j'ai lu Siébert. C'était un peu répétitif au début (euphémisme), mais après, une sorte de magie s'installe, surtout par les saillies souvenirs que l'auteur égrènent ici et là, trop rares cependant.
couverture superbe, mais l'expression « roman porno », malheureuse.

maïa mazaurette, écrivain :

Excellente idée que d'avoir publié Christophe Siébert, dont je suivais les écrits à ses tout débuts. Après toutes ces années, il méritait bien d'être soutenu. Je passerai à la boutique jeter un oeil sur tout ça... dès que je reviens sur Paris !

maïa mazaurette toujours, sur son site :

j’ai peur, de Chistophe Siébert, alias Konnstrukt. Bon, alors déjà c'est chez la Musardine que ça sort, et la Musardine est une très bonne maison d'édition. Deuxio, Christophe Siébert a déjà une renommée trash-sexe bien ancrée grâce à tout un tas de projets, pas uniquement littéraires d'ailleurs, que je vous invite à aller zieuter sur la toile. A ma connaissance, J'ai Peur reste sa première "vraie" publication - celle qui pourrait bien devenir totalement culte.

des avis de lecteurs, glanés sur internet :

bouffer de la merde.... entre ce que fait konsstrukt et la télévision en général (pour la citer en bel exemple), je ne vois pas la différence entre ces deux merdes, sinon que l'une nous est présentée telle quelle, et que l'autre nous est offerte avec un beau papier cadeau autour, et du parfum horriblement fort et asphyxiant pour masquer l'odeur. Des gens comme konsstrukt, c'est que la société de consommation mérite, c'est le boomerang qu'elle a elle-même crée qui lui revient dans la gueule.

Konsstrukt ne rend compte que de lui-même et c'est particulièrement sans intérêt, à la fois sur le plan humain et plus encore en ce qui concerne ses écrits.

Ce matin, je pensais que konsstrukt serait un super bon client à la télé. Je le vois très bien chez Ardisson notamment.

ce qu'écrit kons est à chier, naturellement, mais il a la bonne idée parfois d'offrir le pq à celles et ceux qui s'y aventureraient....

y'a rien de radical dans tout ça, c'est de la petite perversion mal assumée, bien confortable qui donne le sentiment d'être révolté par ce monde si cruel qu'au fond, on a les tripes nouées à l'idée de l'affronter autrement qu'en le d-écrivant...

courage... essuyons (le fion)

L'absence de style de Konstrutt "m'effraie" Que vont éditer demain les éditeurs ?

Je crois malgré tout que konsstrukt reflète quelque chose de notre époque. Ce qui n'est pas rien, quand on voit la quantité d'auteurs qui reflètent un vieux reflet, lui-même un vieux reflet d'un résidus d'écriture surréalistico-hermético-lugubriesque-capharnaümiomou-pompiousophage et c'est en cela que j'apprécie son travail.

Il a sa manière de faire... on ne peut pas lui reprocher d'avoir un mauvais style, puisque (je crois), il a rejeté tout style ou, ce qui revient au même, il est incapable d'avoir un style. Et puis, il y a, tout au fond de ce qu'il fait, un profond foutage de gueule de tout, de l'existence en premier lieu, un mélange de nihilisme et de grandes bouffées de rires entre les lignes, qui passe de long en large derrière son travail.

Je n'aime pas ce qu'écrit Kons (ça, tout le monde le sait, je pense, y compris l'intéressé! :-)))
MAIS:
Etre publié à la "Musardine" implique obligatoirement un certain talent. Les éditeurs ne sont pas des philantropes. Il sentent que ça peut accrocher, par le sexe, par le "destroy", par le "gore", par quelque chose.
Et puis, Esparbec soutient, et Esparbec, c'est une grosse pointure, j'ai acheté TOUS ses "Darling", j'adore, c'est super bien écrit, d'une pornographie à la fois gaillarde et cérébrale, il m'a souvent fait bander (au sens propre du terme)
Konstrutt me ferait plutôt débander, mais quand même!
Respect !


***

et je rappelle que le roman pute est toujours disponible en pdf sur le site artsolid, en cliquant ici :
http://www.artsolid.net/ebook.php?idgal=283

(à la prochaine)
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