La face humaine

[Putschnitz]

En un monde où la vie intérieure est murée,
l'insatisfaction des âmes passe pour un signe de névrose,
laquelle doit être et sera guérie.
Il y aurait fort à dire sur le concept de névrose,
tel que notre intelligence, irrésponsable et aboulique de nature,
est en passe de l'étendre comme une tacje d'huile à l'explication de tout combat spirituel.
A ce compte, le cri double et un de l'esprit fier et de l'âme pécheresse,
l'appel à la plénitude et au dépuillement,
l'instinct de dieu, la révolte contre toute limite et dieu même,
la lutte pour passer outre et la douleur de l'arrachement,
sans oublier cette autre douleur dont a parlé Léon Bloy,
tout ce que certains hommes ont introduit dans le monde de grand,
de saint, de hardi, d'infatiguablement nouveau,
relèverait de la maladie, ne serait qu'aspect d'un mal unique.
Toutes les valeurs se développant à un autre rythme,
à un autre niveau, peut-être dans un autre monde,
que ceux de l'édification matérielle,
seront-elles tenues pour des cultures parasitaires par les infirmiers de la " civilisation du travail "?

La névrose antisociale, sera-ce demain la folie des valeurs ?

[Otaku]

Merci pour le texte j'ai ptet compris tout a l'envers, mais c'est sympa à lire.

C'est le genre de pensé que j'ai après une soirée verte bien réussit.

[Putschnitz]

Il était "tard", et je n'ai par conséquent pas mis la suite qui est une sorte de dénouement.
Pas le temps maintenant mais je la poste bientôt.
Au fait, c'est pas de moi, c'est signé pierre EMMANUEL, une catholique plus que convaincu, et résistant pendant la seconde guerre mondiale au milieu des communistes... Marrant non ?

[drÖne]

Ah mais les écrivains cathos ne sont pas tous réactionnaires, même quand ils sont de droite. Je pense à l'un de mes écrivains favoris, Georges Bernanos, par exemple, qui bien qu'ayant un temps flirté avec une droite assez dure, a finalement compris ses erreurs et travaillé pour De Gaule après avoir fui la France de Vichy pour l'Argentine (ou le Brésil, je ne sais plus). Il a aussi écrit un livre contre la société industrielle et le libéralisme ("La France contre les robots", en 1947).

+A+

[mouss]

une nevrose antisiociale: non.
Une psychoze antisociale oui
un monde où la vie intérieure est violée,
l'insatisfaction des âmes passe par un signe d' overdose
laquelle doit être et sera punie.
Il y aurait fort à dire sur le concept de psychoze,
tel que notre intelligence, responsable et immature de nature,
est en passe de l'étendre comme une tache de sperme à l'explication de tout combat sexuel.
A ce compte, le cri trouble de l'esprit fermé et de l'âme en détresse,
l'appel à la solitude et au dévoument,
l'instinct de vieux, la révolte contre toute limite universelle,
la lutte pour passer outre et la douleur du psychologiquement
sans oublier cette autre douleur dont a parlé Léon blum,
tout ce que certains hommes ont introduit dans ce monde de grand,
de saint, de hardi, de renouveau déjà vu,
relèverait de la maladie, ne serait qu'aspect de maux multiples.
Toutes les valeurs se développant à un autre rythme,
à un autre niveau, mais dans notre hemisphère nord,
que ceux de l'identification matérielle,
seront-elles tenues pour des cultures parasitaires par les infirmiers de la " civilisation du travail "?

La psychoze antisociale, sera-telle l'aboutissement d'une socité parfaite???

yo

[Putschnitz]

Mouss, tu pourrais expliquer tes reformulations, j'ai pas tout compris...

Voici la suite :

Dès maintenant, mortifiant pour l'esprit,
telle est l'hypocrisie hygéniste et puritaine de la "civilisation du travail".
En celle ci est tenue pour nulle et parfois coupable toute activité "improductive",
ne contribuant pas à la réalisation sociale que prêche sans cesse l'actualité.
Une mauvaise conscience pasionnée ou sournoise se débarasse du souci spirituel
au profit d'intérêts totalitaires.
Pas le temps, pas le droit.
De s'évader de la morne réalité en cours.
Pas le temps, pas le droit.
D'échapper au postulat usinier que nous sommes les produits de l'économie qui nous contient et dont la fin est l'utilité seule, notre utile, que nous avons à servir d'abord, pour ensuite, non moins obligatoirement,
nous en servir...