http://perso.orange.fr/libertaire/archi ... tirner.htmlibertaire a écrit :Stirner pose que le moi est unique, irréductible aux réalités et aux catégories dans lesquelles on cherche à l'enfermer et qu'il peut considérer tout le reste comme étant sa propriété. Dieu et l'Humanité n'ont basé leur cause sur rien qu'eux-mêmes. Je baserai donc ma cause sur Moi : aussi bien que Dieu, je suis la négation de tout le reste, je suis pour moi tout, je suis l'Unique. Ce Moi est encore tenu pour indéfinissable puisque toute définition l'inclurait dans une catégorie à laquelle on ne saurait le rapporter sans le mutiler.
Ce point de vue est obtenu par une critique radicale des positions défendues par les hégéliens de gauche et en particulier par Feuerbach. La critique de la religion effectuée par ce dernier aboutissait, on s'en souviendra, à anthropologiser la théologie, Dieu et la religion. Stirner s'insurge : on crée ainsi une nouvelle idole, l'Humanité, à laquelle le moi devra encore se soumettre. La critique de Stirner se poursuit ensuite pour englober jusqu'aux positions des révolutionnaires qui cherchent à soumettre l'Unique à la dictature de catégories abstraites. La Société, divinisée, à laquelle nous devons soumission et obéissance ; l'État qui n'a, affirme Stirner qu'un but : limiter , dompter, assujettir l'individu et le subordonner à quelque chose de général ; la Révolution elle-même, dernier avatar de la divinisation de la société, du général, du collectif et nouveau prétexte à l'oppression du Moi : Lorsque le communiste voit en toi l'homme et le frère, cela est conforme à l'avis que le communiste professe le dimanche. Selon l'avis qu'il professe tous les jours, il ne te considère aucunement comme homme tout court, mais comme un travailleur humain ou un homme travailleur. Le principe libéral anime le premier avis, dans le second se cache son caractère antilibéral. Si tu étais un "fainéant", il ne méconnaîtrait certes pas en toi l'homme mais il s'efforcerait de le purifier, en tant qu'homme paresseux, de la paresse et de te convertir à la foi selon laquelle le travail est la "destination et la vocation" de l'homme.
Le Moi doit donc entreprendre un long travail de réappropriation de soi et de découverte de son unicité, il doit s'extraire de cette gangue des idées générales et abstraites ou tout concourt à l'enfermer. Rien n'échappe à cette virulente critique : religion, morale, dieu, conscience, parti, devoirs et toutes ces bêtises dont on nous a bourré la cervelle et le cœur. Notons au passage combien l'analyse faite par Stirner de l'éducation a conservé toute sa puissance et à quel point les idéaux qu'il met en avant restent stimulants : On pousse les jeunes en troupeau à l'école (...) et quand ils savent par cœur le verbiage des vieux, on les déclare majeurs ; et encore : Toute éducation doit devenir personnelle (...) Ce n'est pas le savoir qui doit être inculqué, c'est la personnalité qui doit parvenir à son plein épanouissement (...) Le point de départ de la pédagogie ne doit pas être de civiliser mais de former des personnalités libres, des caractères souverains.
Au terme de cette critique, Stirner tente de refonder la vie sociale mais envisagée cette fois comme réunion d'égoïstes librement et volontairement associés, l'associationnisme. Ces associations, toujours résiliables, permettent au Moi de préserver sa souveraineté et son unicité et constituent pour Stirner les seules qui soient naturelles et acceptables.
http://www.wikiberal.org/wiki/L%27Uniqu ... %A9t%C3%A9wikiberal.org a écrit :L'Unique et sa Propriété, dès sa publication, suscite un grand intérêt populaire et politique et connait régulièrement des regains d'intérêt, souvent dus à des divergences d'interprétation qui peuvent s'expliquer par des traductions très liées à des mouvements politiques variés. L'ouvrage l'Idéologie allemande de Karl Marx et Friedrich Engels (rédigé en 1846 et publié de façon posthume en 1932) est presque entièrement consacré à une critique polémique du livre de Stirner, ce "prophète de l'anarchisme contemporain", qui, comme Marx et Engels, appartenait au groupe des "hégéliens de gauche", et dont le radicalisme contestait par avance l'eschatologie marxiste du "matérialisme historique".
Stirner proclame que les religions et les idéologies se fondent avant tout sur des superstitions. Ainsi le nationalisme, l'étatisme, le libéralisme (sous sa forme classique et étatiste), le socialisme, le communisme ou encore l'humanisme sont dénoncés comme des superstitions. Il critique ainsi la conception du libéralisme façon XIXe siècle, qu'il appelle "religion d'État, la religion de l'« État libre »". Il rejette aussi bien le libéralisme politique qui implique, selon lui, une soumission à l'État, que le socialisme qui subordonne l'individu à la société.
Partisan de l'égoïsme, il oppose la société coercitive à l'association libre :
Le bien de cette « Société humaine » ne me tient pas au coeur, à moi l'égoïste ; je ne me dévoue pas pour elle, je ne fais que l'employer ; mais afin de pouvoir pleinement en user, je la convertis en ma propriété, j'en fais ma créature, c'est-à-dire que je l'anéantis et que j'édifie à sa place l'association des Égoïstes.
Posant le Moi en absolu, il refuse la notion de Droit naturel. Pour Stirner, les droits naturels de l'homme sont des chimères. On pourrait le définir comme une sorte d'anarchiste hobbésien, érigeant l'Ego en souverain absolutiste et anomique. Ainsi, il fait dériver la propriété non pas d'un droit, mais de la force :
Ce n'est point un droit extérieur à ma puissance qui me fait légitime propriétaire, mais ma puissance elle-même, et elle seule : si je la perds, l'objet m'échappe. Du jour où les Romains n'eurent plus la force de s'opposer aux Germains, Rome et les dépouilles du monde que dix siècles de toute-puissance avaient entassées dans ses murs appartinrent aux vainqueurs, et il serait ridicule de prétendre que les Romains en demeuraient néanmoins légitimes propriétaires. Toute chose est la propriété de qui sait la prendre et la garder, et reste à lui tant qu'elle ne lui est pas reprise ; c'est ainsi que la liberté appartient à celui qui la prend. La force seule décide de la propriété.
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Un site que je n'ai pas encore lu
Max Stirner au sein de projet LSR:
http://www.lsr-projekt.de/poly/frms.html
un lien trouver sur les libertariens http://libertariens.cjb.net/
car maintenant il s'agit pour moi de trouver les points communs et divergences entre liberaux, libertariens et libertaires.