[Mick Harris] http://www.mickharris.net/index.html

Ajoutez ici les liens qui vous semblent pertinents, si possible avec un petit commentaire.

Modérateur : drÖne

Répondre
Avatar du membre
drÖne
Présidictateur
Messages : 7766
Enregistré le : 05 oct. 2002, 22:35
Localisation : Présidictature de Drönésie Orientale
Contact :

[Mick Harris] http://www.mickharris.net/index.html

Message par drÖne »

Et hop, le site de Mick Harris : http://www.mickharris.net/index.html

Parce qu'il y a peu de musiciens encore vivants qui ont autant de courage que ce mec : on a qualifié sa démarche de plus grand suicide commercial de ces 10 dernières années (j'avais lu ça dans je ne sais plus quel obscur fanzine), et je pense que c'est vrai. Pour les amateurs de drum'n'bass industrielle, opressante et lourde. Trrrrès lourde ! Long live to elephant dance and brontosor fucking !
Modifié en dernier par drÖne le 01 nov. 2002, 23:18, modifié 1 fois.
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
Avatar du membre
hyphen
Maréchal du logis (chef d'espadrille)
Messages : 118
Enregistré le : 08 oct. 2002, 01:28
Contact :

Message par hyphen »

Je ne connais Scorn que de nom, cékoi la fameuse démarche commercialo-suicidaire ?
Avatar du membre
drÖne
Présidictateur
Messages : 7766
Enregistré le : 05 oct. 2002, 22:35
Localisation : Présidictature de Drönésie Orientale
Contact :

Message par drÖne »

Ca concernait le fait que Mick Harris était auparavant guitariste ou batteur (je sais plus trop) de... Napalm Death ! Un groupe de grind-core (enfin, un truc en machin-core) du genre inaudible avec plein de riffs de guitares et de mecs poilus et virils qui hurlent "roooooaaaaar" ou "agggggaaaaa", voire "groooooooaaaaarrrrrgggg !!!!". Ca plaisait beaucoup aux gamins, ce genre de musique de sauvage, et on a peine à imaginer, mais ça rencontrait un certain succès commercial. Las ! Mick Harris s'ennuyait ferme dans ce groupe de primates velus et, le jour où il suggéra à ses congénère de tribu d'utiliser des samplers, pour changer, il se fit jeter. A partir de là, il "inventa" un genre encore plus ésotérique et mineur que le grind-machin-core qu'on a appelé le dub-industriel : tu vires les éructations des primates, tu ajoutes deux tonnes d'infrabasses, tu supprimes les médiums, tu mets quelques notes aigues et planantes, et tu fais mijoter ça sur des rythmiques hip-hop rallenties de 200% : à côté, même Portishead c'est du speed en barre. Bref, il vend environ 1000 CD par an en Europe et il zone dans une banlieue pourrie vers Manchester je crois. Aucun succès commercial, donc, mais une certitude : y'a eu un "avant" Harris, et on attend encore le "après"... Bill Lasswell a pas mal bossé avec lui, tout comme une galaxie assez impressionnante de pointures, aussi bien côté electronica, que dub-indus, ou encore machin-truc-metal-core. C'est, avec The Residents, le "groupe" dont je possède le plus de disques : ça doit être un signe. J'ai dû le voir environ 5 ou 6 fois en live : j'y retournerai facilement encore 5 ou 6 fois, voire plus, ne serait-ce que pour soutenir ce suicide commercial qui est surtout, à mon avis, l'une des plus importantes tentatives pour renouveler les musiques électroniques de ces 20 dernières années. Je l'ai vu une fois "mixer" des empilements de fréquences sans aucune mélodie ni rythmique, accompagé a capella par... Martin Bates (Eyeless in Gaza) : impressionnant.
Voilà, sinon la discographie du bonhomme est très éclectique et il s'est essayé, très souvent avec bonheur, à de multiples expérimentations musicales (dub-indus, electronica planante et bruitiste, drum'n'bass speed, break-beat indansable, machin-core, etc.). Si tu n'as qu'un seul CD à écouter (ce qui serait un sacrilège !), je te conseille "Gyral" qui a été l'aboutissement de la première phase du suicide : période sombrissime, lourde, indus et lente. Au fait : il a été remixé par Jack Danger, Coil, Autechre, et Bill Lasswell. Encore un signe.
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
Répondre