Journé international dE lE femmE : vers un réformE de lE langagE

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La Journée internationale de la femme est célébrée le 8 mars de chaque année par des groupes de ménagères dans le monde entier. Elle est également célébrée à l’ONU (heureusement dirigée par un mâle arborant de viriles moustaches) et, dans de nombreux pays totalitaires, c’est un jour de fête nationale. Lorsque les femmes de tous les continents, souvent divisées par les frontières nationales et par des différences ethniques, linguistiques, culturelles, économiques et politiques, se réunissent pour préparer le repas de leur mari, faire la vaisselle et s’occuper du ménage, elles peuvent voir, si elles jettent un regard en arrière pendant qu’elles s’affairent aux fourneaux, qu’il s’agit d’une tradition représentant au moins 90 ans de lutte pour l’égalité, la justice, la paix et le développement de relations sexuelles plus harmonieuses au sein du couple.

La Présidictature de Drönésie Orientale, consciente des justes revendications des ménagères de moins de cinquante ans, a décidé d’honorer la place des femmes dans leur cuisine lors de cette journée internationale de la femme. Après avoir longuement étudié les discours féministes, altermondialistes et militants droit-de-l’hommistes (voire même droit-de-la-femmistes), nos experts en condition féminine du ministère de l’Intérieur ont décidé de faire la révolution afin que rien ne change. Et quelle est la révolution la plus absolue, en matière de condition féminine, qui n’a pour le moment rien changé à la juste domination masculine ? C’est celle qui est pratiquée par les milieux alter-mondialistes et par les militants de gauche : la révolution linguistique. Observons par exemple un fragment typique d’énoncé de ce genre de discours. Des formulations comme “Les prostituéEs sans-papierEs sont expulséEs“, ou encore comme “Un appel de militant-e-s, de citoyen-ne-s et d’élu-e-s de gauche de diverses sensibilités”, constituent ainsi le quotidien linguistique de l’expression du féminisme dans les discours militants.

C’est pourquoi, la PrésidictaturE de DrönésiE OrientalE a décidéE de se mettrE au goût-e du jour-nuit et de féminiser sa lexique durant cette journéE de la femme. Et nous irons même plus loin dans la révolution linguistique afin que, non, décidément, rien ne change jamais ! Nous masculiniserons également les noms féminins ! De le sorte, en réalisant-E ce inversion lexical, les discour-e-s officiellEs de la PrésidictateurE réaliseront l’idéalE altermondialistE, gauchistE et féministE d’un langue qui ne serait plus soumis-e à le domination masculin ! Long ViE à le PrésidictateurE ! Long viE à tous.tEs les hommEs et à le femmE nouveau Drönésien ! Long viE à le réformE lexical féminist-e et à sa application durant le journéE international de lE femmE !

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