Protégée par de hautes murailles et de robustes barbelés, la Drönésie Orientale bénéficie d’une protection idéale contre les intrusions. Cependant, un redoutable fléau réussit parfois à troubler la quiétude des drönésiens : le Cartel de l’Art Contemporain !
Financés et armés par El Barbudo, le sinistre tyran démagogue qui assiège notre Présidictature bien aimée, le Cartel de l’Art Contemporain utilise des moyens de propagande dégradants. Le Cartel a en effet pour prétention d’interroger la modernité du rapport du visible à l’invisible, et pour cela il utilise des armes bactériologiques formellement interdites par la Convention de Genève : l’Art sociologique et l’Esthétique de la communication.
Ces armes redoutables ont eu un pouvoir de destruction considérable sur ces esprits simplistes que sont les Barbudos qui sont maintenant persuadés qu’ils pourront asservir la Drönésie avec de telles fariboles !
Alfredo Deforstacion y Foutach Degueul, Parrain du Cartel de l’Art Contemporain
Alfredo Deforestacion y Foutach Degueul, propagandiste de masse à la solde du Grand Marché de l’Art Contemporain Barbudien prétend mobiliser la théorie et les méthodes des sciences sociales et créer ainsi, par sa pratique, un champ d’investigation et d’expérience pour la théorie sociologique.
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Alfredo Deforestacion y Foutach Degueul photographié dans son laboratoire de propagande de masse. |
Les théories à prétention sociologiques d’Alfredo Deforestacion y Foutach Degueul sont en réalité de simples applications de la théorie pavlovienne selon laquelle il est prouvé que “plus c’est con, mieux ça passe” (Pavlov, “Propagande de masse à l’usage des familles”, in : Revue d’Art Conceptuel et Contemporain n°279, Paris, Blahblah Éditions, 2002).
Mélangeant le pavlovisme le plus sommaire et un discours stéréotypé sur “les attitudes idéologiques traditionnelles des publics auxquels il s’adresse“, ou encore le problème du vrai et du faux à l’ère de la représentation numérique, Alfredo Deforestacion y Foutach Degueul pratique en réalité un académisme des plus pontifiant. En témoigne son mariage sur Internet, présenté comme une révolution conceptuelle, révolution qui masque mal le caractère opportuniste de l’ensemble de son “œuvre”.
Des pilleurs organisés
Le cartel de l’Art Contemporain ne se contente pas de produire des théories simplistes ou des expositions absconses. Il s’agit également d’une dangereuse bande de gangsters organisés et armés, comme en témoigne cette photographie où un lieutenant d’Alfredo Deforestacion y Foutach Degueul s’apprête à attaquer une université pour y dérober des idées nouvelles pour son maître.

On retrouvera peu après Alfredo Deforestacion y Foutach Degueul et ses lieutenants dans le cadre d’une soutenance de thèse à l’Université de Paris VIII où ils firent mine de prendre des notes, mais où leur principale contribution consista à s’empiffrer de petits fours lors du pot final :

Quelque jours plus tard, paraissait le livre “Après l’art contemporain, pour un art à l’heure d’internet“, aux Éditions L’Armoyant, où Alfredo Deforestacion y Foutach Degueul profère des sentences aussi définitives que creuses :
“L’histoire des arts est directement liée à celle des moyens techniques. L’émergence de ces moyens, leurs possibilités spécifiques, leurs capacités multiformes, leur influence réciproque, les uns sur les autres, témoignent à travers l’histoire de périodes d’apogée ou de décadence“
ou encore :
“Notre rapport au monde ne sera jamais plus le même depuis que des techniques comme le numérique, l’intelligence artificielle, la vie artificielle, la révolution des communications, ont fait irruption dans notre vie. Aux artistes, chacun à sa manière, de reformuler les questions de toujours et d’en tirer les enseignements pour demain“.
Mais les musées sont également une cible pour le Cartel :
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Alfredo Deforestacion y Foutach Degueul devant le Centre Beaubourg. Peu après, on apprenait le braquage de la caisse enregistreuse du musée. |
Comment résister au Cartel de l’Art Contemporain ? Quelques mesures simples et efficaces
En Drönésie, l’Art Contemporain a tout simplement été interdit, ce qui prémunit nos concitoyens contre ses dommages collatéraux.
Si toutefois, lors d’un voyage à l’étranger un Drönésien est invité à un vernissage d’Art Contemporain et qu’il ne peut décliner cette invitation, il lui suffira de répéter devant chaque installation multimédia les quelques phrases stéréotypées suivantes tout en détournant les yeux :
– “Devant un art aussi sublime, le silence s’impose“
– “Rendre visible l’invisible est la tâche la plus noble qui soit pour un artiste“
– “L’art contemporain interroge sociologiquement et anthropologiquement notre être le plus profond“
– “Où sont les toilettes ?“
Nos linguistes pragmaticiens ont en effet découvert que ces phrases ont un effet anesthésiant radical et immédiat sur les barbudos comme sur les amateurs d’art contemporain.
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