Poésie drönésienne

Par le Lion Bleuflorophage

Nous signalons la récente parution d’un recueil de poèmes aux éditions IEVP (éditions Indépendantes Estampillées par Visa Présidictatorial). Il s’agit de courtes pièces de poésie amoureuse écrites dans le style si typiquement dronésien, élégiaque et léger, non dépourvu d’une certaine audace, ce qui confirme une fois de plus l’inanité des critiques d’inspiration barbudienne selon lesquelles la littérature nationale serait expurgée des allusions à tous types d’emportements licencieux liés à l’état amoureux.

Nous publions ici un de ces poèmes, que nous avons eu du mal à choisir parmi les très nombreux exemples possibles, tous propres à arracher les larmes à des pierres et à exciter les plus beaux sentiments chez nos chers compatriotes. Le caractère fantasmatique de l’évocation hypnotique des délices inaccessibles de l’amour est délicatement, mais très directement suggéré.

– grasses matinées

– vacances en été

– main dans la main au marché

– choix communs quant au papier peint

– concessions sur le degré de cuisson du pain

– chemises blanches entre chemises noires

– deux ronds de serviettes sur l’étagère de l’armoire

– hélàs hélàs, bonheurs divins

– hélàs hélàs, mais si lointains…

Le Lion Bleuflorophage

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