Cette nuit, du 25 avril 20h30 au 26 avril 3h30, se sont déroulées les festivités anniversaires de la Dronésie Orientale réunissant des représentants et invités des Mondes Entiers, pour un spectacle inégalé dans la Rome Moderne. Nos invités ont réussi à peu près tous à franchir les check point d’accès aux scènes des concerts de Juko et du Présidictateur en personne, excepté quelques éclats dans la cuisse de notre futur Ministre des Maladies, qui n’a pas laissé paraître la moindre contrariété.
La barrière étant ouverte, le premier concert nous a offert la possibilité de renouveler nos vœux d’obéissance et de discipline et de démarrer les libations officielles en l’honneur des retrouvailles des membres de la Garde d’élite Neurocircassienne et de son barde mystique le Baron Juko aux yeux bleus venu des confins de l’empire. Un train de nuit avait été affrété pour transférer les convives vers l’Est, le Nord Est, Est, en en dépit d’une collision maîtrisée avec un transport aérien chargé de matériel sanitaire frelaté, qui a cependant endommagé de nombreux véhicules imprudemment engagés sur la chaussée sur le passage du convoi présidictatorial, nous sommes allés – deeper and deeper – rencontrer les masques par milliers, sur les sols mineurs et dans les airs majeurs. Le présidictateur a prononcé des discours multiples et magnifiques, dans un style prognat soukous à prognat solarized, en lunettes d’eaux profondes rescapées des lacrymogènes, avec lesquelles il a du affronter la canaille, qui des pupilles feraille mais derrière ses verres cache ses guerres.
Deeper and Deeper, nous entrâmes dans les foyers inquiets, via les écrans télévisuels, ou dans les temples de finances et de commerce où des agents de sécurité précaires avaient le privilège de contempler la face présidictatoriale à leurs risques et périls. Le public a entrepris d’accompagner quelques hymnes en reprenant les principaux rythmes et textures sonores, la coordination fut parfaite et aucune faute de goût ne fut constatée. Les acclamations fusèrent émaillées de poèmes qui seront les slogans du futur, pour le moment chevauchant les atomes : « protégeons tue » entendit-on alors.
Vers 2 heures, après les interventions de musicologues, une brutale invasion extra-terrestre fut repoussée avec l’énergie patriotique de 64, 300 puis 600 combattants et combattantes. Les festivités de prolongèrent dans une liesse incomparable, Kris guetta les tempêtes de criquets, Dodimdam prépara des tisanes, Totaim brossa des portraits, Raf fouetta des alcools à plusieurs reprises, Marseille était là, Phax faisait pleuvoir les cœurs. Nous finîmes en voyant de grands navires en feu surgissant de l’épaule d’Orion, des rayons briller dans l’ombre de la porte de Tannhaüser. Tous ces moments ne se perdront jamais dans l’oubli, comme les larmes de rhum et de crémant au printemps du confinement. Longue Vie à la Présidictature, Amour et Gloire aux Paladins
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