Si l’on a passé une excellente soirée à jouer sur une bonne sono, et à faire découvrir notre spectacle musical et visuel à des gens qui n’avaient pas encore eu l’occasion de nous voir, que dire du Batofar lui-même ? Hé bien on en dira que l’équipe qui le gère actuellement n’a aucun respect pour les musiciens qu’elle présente, qu’elle ne tient pas ses engagements, qu’elle manque de professionnalisme, et qu’elle est antipathique et agressive. Le Batofar est devenu un temple dédié à la seule vente de boissons alcoolisées à des clients-consommateurs dont on attend que les musiciens les poussent à boire. Et quand le chiffre des ventes du bar du Batofar n’est pas à la hauteur des espérances de sa direction, la main invisible du marché s’abat sur les artistes et sur le public : la direction coupe le son et vire le public…
Les mythes ont ceci de commun avec les châteaux de carte qu’ils s’écroulent dès qu’on les approche de trop près. Le Batofar était l’un de ces lieux qui ont compté dans l’émergence de nouveaux talents, et j’en sais quelque chose pour avoir fréquenté cette salle comme spectateur depuis le jour de son inauguration… Aujourd’hui, le Batofar n’est plus que l’ombre pathétique d’un passé révolu : paix à son âme !
Line Up :
- Olivier F vs e-troubadour marco
- Juko vs Brice_K
- drÖne vs SpeedyJack
- Öko System vs Vortex
Thierry NSX, que j’ai rencontré sur le réseau (Tekalombre et Room 101) a eu la riche idée de venir assister au spectacle, accompagné par deux pilliers de Tekalombre (Zink et Lo-ol), et il a fait un report sur Tekalombre que je recopie intégralement ici avec son autorisation. Pour une fois qu’on a un commentaire de quelqu’un d’extérieur, on ne va pas s’en priver !
“La soirée commencera à peine les gens du concert précédant sortis, quand je pénètre dans l’antre du Batofar, Olivier F. est déjà sur les platines et e-troubadour balance déjà son v-jing (pourtant je suis à l’heure). Sur la scène, le reste du concert précédant n’a pas fini de démonter… payes ton bordel ça frôle les 12 personnes sur 20m2 entre ceux qui démontent et ceux qui montent…
Que dire d’Olivier F., déjà il exploitera les E.V. à donf, la pression acoustique est au maximum, c’est assez rare pour le souligner, en suite on a affaire à une Techno intemporelle, pas de pouêt-pouêt, pas de cut inutile, des pieds lourds et précis (mais ce n’est pas de la hard-tek), des nappes en guise de trompe-œil, voire même d’hallucination collective.
Du côté de e-troubadour il nous dépose dans le territoire total du virtuel, de la synthèse, parsemé de faux messages subliminaux, ça « Terminator » bien.
Une micro-pause et voilà Juko vs VJ Brice Kowalsky, déjà 1 Mössieur Juko chante (plutôt bien), 2 Mössieur Juko joue du piano (quoi du synthé), 3 Mössieur Juko ne se démonte pas… musicalement on est proche de quoi ? Ambiant ? Electro ? Arthur H qui a pété un câble dans une mélancolie hystérique contrôlée…
Pour Brice je vais être obligé de présenter mes excuses, je veux chroniquer et en fait de ce que je me rappel, je me rappel juste de certains de ses messages, Juko accapare nos visions (hé ouais c’est ça quand y’a du chant)…
Plus de pause on nous traîne direct avec drÖne vs SpeedyJack. Le présidictateur, alors … alors on commence par une mise en bouche « ambiant-dark » à la « radio-mental », pas de linéarité, pas de 4×4, tout pour les pertes et profits, ce live me laissera l’impression de multitude de vols et de vols (je ne considère pas du tout ça comme une mauvaise critique), un sample saxophonique se pointe, il se fait détruire de façon Hendrixienne, le bpm se fait une tachycardie, vient se coller un conglomérat sonore 69dbien, on décrisatalise le tout de manière AUXienne 88, le pied final sera du pur U.R. (underground résitance), Mad Mike est-il dans la place ? En un mot un joli voyage…
SpeedyJack, oui on peut faire minimal en matière de v-jing, du mono-chrome… j’ai fortement apprécié… payes-même ton star-system de 7 secondes avec un « drÖne » barrant l’écran, on a bien tous « dansé à l’envers », promis…
Ca va de même pour Öko System vs Vortex, pas de pause. A peine lancé El Professor Tournesol agrippe son violon (à moins que ce soit le contraire) et se lance dans une course poursuite avec ses nappes. On est revenu dans un schéma plus classiquement technoïd, mise à part le violon évidemment. Le Live se plante (cotisez-vous pour acheter une alim à Öko il est dans le besoin (va savoir)), ce n’est pas grave il ne se démonte pas, il reprend son bourrin par les rennes jusqu’à un second plantage, tout le monde appréciera sa démo, mais on sent dans la salle un vilain mépris pour les machines…
Côté Vortex on est revenu à la synthèse… désolé encore une fois… le v-jing c’est vraiment pas mon domaine, pas de mémoire visuelle, c’est clair…
Voilà pour le reste on s’est fait virer comme des malpropres à la fin, dès la musique coupé (le Zink, Lo-ol et wouam), gentiment mais viré quand même (tout le monde s’est fait viré)…
Y’a pas à chier leur place est plus au fin fond d’un squat que dans une salle lucrative, on voulait se parler, on a parlé au quai, soit…
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Thierry né sous “x” Cherche famille Terre d’accueil”
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